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Les Milieux Montagnards

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Par   •  29 Avril 2013  •  2 903 Mots (12 Pages)  •  915 Vues

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Première partie : réponses aux questions

1/ Quels sont les caractères du milieu montagnard ? En quoi le milieu alpin du Nord et le milieu du Massif Central se distinguent-ils ? (S’appuyer sur tous les documents).

Les caractères particuliers du milieu montagnard tiennent à la combinaison de l’altitude et des pentes et à leurs effets sur le climat, et à ce que cela établit comme contrainte, ressource ou risque pour les sociétés qui l’ aménagent et l’ utilisent. Au dessus de 1000 à 1200 mètres, la longueur de la saison hivernale réduit la durée de la saison végétative ; l’agriculture s’en trouve limitée. Par ailleurs, l’enneigement oppose une contrainte à la circulation. Les contraintes de ce point de vue peuvent être renforcées par la pente. À mesure que l’on s’élève, ces caractères s’accentuent, rendant l’établissement humain permanent, l’exploitation et la circulation difficiles, au moins pour les sociétés traditionnelles. La forêt largement présente est une ressource possible pour la construction, le chauffage, voire l’industrie. L’eau ne manque pas qui dévale du printemps à l’automne. Il y a une manière de paradoxe dans la comparaison des Alpes du Nord et du Massif Central. Ce dernier, beaucoup moins élevé, fait surtout de plateaux et de sommets aux formes lourdes offre en réalité un milieu à certains égards plus difficile que les Alpes. Les vallées étroites et escarpées ne permettent guère l’installation humaine et la circulation. C’est sur les plateaux souvent au dessus de 1000 mètres où l’hiver est rude que sont les villages et les routes comme le montre le document 1 b ; peu de villes. Les hauts plateaux du Massif Central constituent des milieux isolés. À l’inverse, si les sommets des Alpes du Nord sont élevés et acérés, et les hautes pentes fort accentuées, les vallées qui pénètrent tout le massif alpin sont basses, larges, propices à l’installation humaine et à la circulation. Les Alpes du Nord constituent une montagne ouverte. Comme le montre bien le document 1 a.

2/ Comment les générations successives des habitants des Adrets, aux temps anciens, ont-elles aménagé et utilisé le milieu montagnard, en tenant compte des contraintes qu’il opposait et des ressources qu’il proposait, et de sa position ? (documents 1 a, 2 et 3 a)

Les sociétés des temps anciens ont apporté une réponse originale aux caractères particuliers de ce milieu naturel qui tiennent d’abord à son étagement en altitude ; Le territoire s’étend sur un versant d’abord assez peu accidenté qui s’élève progressivement de 600 à 1000 mètres. À ces altitudes, la durée de l’hiver n’excède guère 4 mois et l’enneigement qui commence en décembre se terminera en mars, laissant une saison végétative suffisamment longue pour que l’agriculture soit possible. Par ailleurs les pentes modérées sont aussi un facteur favorable pour que l’agriculture se fasse sans trop de contraintes. Tout cela concourt à ce que cette partie du territoire des Adrets soit favorable à la vie permanente de sociétés traditionnelles, dont le projet essentiel est de vivre des ressources du milieu et qui ne disposent que de leurs forces humaines limitées. C’est là que s’est construit le village, que se sont développés des hameaux, que sont appropriés et cultivés des champs, que la petite industrie nécessaire à la vie de la communauté des Adrets est implantée. Au dessus de 1000 mètres vient la forêt, puis les alpages de 1800 jusqu’aux crêtes situées vers 2500 mètres. Là, la pente forte et la durée de la saison hivernale avec un important enneigement qui commence souvent dès novembre et durera jusqu’en avril sont des contraintes insurmontables pour les sociétés traditionnelles disposant de moyens techniques rudimentaires, empêchant la circulation et interrompant toute exploitation. La contrainte ne disparaît en partie qu’autour des mois d’été ; ces

espaces offrent alors leur ressource – le bois, l’herbe des alpages - à l’utilisation humaine. Un autre aspect de cet espace montagnard est son isolement ; jusqu’à la fin du XIXe, il n’y avait guère de route pour le relier à la basse vallée de l’Isère. À cette contrainte répondait une sociét essentiellement autarcique qui avait établi sur la diversité de son petit territoire tout ce qui était nécessaire pour vivre, dans le contexte des sociétés d’autrefois qui se contentaient du nécessaire. Et il est remarquable d’observer que ce milieu ainsi aménagé et utilisé par ces sociétés traditionnelles ait pu porterdes densités de population importantes.

3/ Même question concernant Grandrif (documents 1 et 4).

Depuis les temps anciens et sans doute encore jusqu’au début du XXe siècle, le territoire de Grandrif a connu une importante mise en valeur, soutenant probablement une forte population. Il avait fallu agrandir au fil des siècles l’église édifiée en 1096 pour accueillir une population croissante. Les générations successives ont développé une importante industrie faite de petits ateliers utilisant l’eau courante et abondante, le bois largement disponible, tandis que l’agriculture devait permettre de nourrir la population. Moulins à farine et à huile, fabriques de papier, scieries et petite métallurgie étaient les activités appuyées sur les ressources du milieu. L’hiver était sans doute la morte saison pour l’activité, qui redoublait du printemps à l’automne. La circulation des voitures et charrettes à chevaux rendait possible le contact avec l’extérieur du printemps à l’automne – Ambert, petite cité aux allures de ville n’est distant que de 10 kilomètres. Grandrif constituait donc sans doute un territoire relativement ouvert. Ouverture vérifiée par le développement des activités « industrielles » qui dépassaient probablement les besoins locaux.

4/ Quels renversements se sont produits au XXe siècle aux Adrets et à Val d’Isère, et à Grandrif. Reliez ces bilans au nouveau rapport au milieu qu’ils suggèrent. Quels vous paraissent être les facteurs décisifs expliquant ces évolutionsdivergentes ? (Tous les documents)

Dans les hautes Alpes du Nord, l’effet convergent de l’ouverture des territoires de montagne à la circulation et du développement du tourisme fondé sur les sports d’hiver et les loisirs d’été a complètement bouleversé la donne. Ce qui était contrainte pour les sociétés traditionnelles (l’altitude, la pente, l’enneigement prolongé) est devenu ressource dans la deuxième moitié du XXe siècle. Par ailleurs l’isolement a été vaincu par la construction de routes modernes et par la capacité technique

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