Le Littoral, Une Terre Des Invasions

Les algues vertes, appelées « laitues de mer » font partie de l’écosystème marin breton. Il peut arriver qu’au printemps et l’été, dans certaines baies situées principalement dans le Nord de la Bretagne, leur développement en grandes quantités provoque des « marées vertes » invasion, mais pas due à l’homme (comme de nombreux cyclones qui détruisent régulièrement les côtes de l’Amérique du nord (ici on étudie celles reliées à l’homme). Le littoral est en effet un espace particulièrement sensible aux invasions, du fait de son essence : c’est une zone dans laquelle s’établit un contact entre mer et terre. Le littoral est devenu une surface d’échange, de produits par exemple utilisée de manière beaucoup plus dense et systématique depuis la révolution des transports (baisse du cout des transports maritimes, et rapidité qui a augmenté), ce n’est désormais plus une frontière mais un lieu d’échanges, le littoral est relié à l’extérieur. De plus, l’attractivité du littoral pour les population s’est intensifiée, voire densifiée à certains endroits, et celui depuis environ 150 ans. Ce changement brutal dans les mentalités, aussi bien que dans les infrastructures, a modifié la vision que l’on avait du littoral. Depuis la terre, on regarde (les populations déjà présentes, par exemple) l’arrivée brutale, massive et soudaine de ces changements dans la perception du littoral, que l’on peut qualifier, presque, d’invasions : négatif. Pourquoi le littoral peut-il être conçu comme une terre des « invasions » ? PLAN : - Quelles invasions le littoral subit-il, ou a-t-il l’impression de subir ? - La causalité multiple de la perception du littoral comme terre des invasions. - Typologie et dépassement : A chaque territoire une forme d’invasion différente, et peut-on parler uniquement d’invasions quand on parle des échanges liés au littoral ?

I – Quelles invasions le littoral subit-il, ou a-t-il l’impression de subir ?

A) Des invasions touristiques :

mer (=littoral)  vacances paradisiaques = solitude (ds l’imaginaire collectif) : terres= d’hétérotopie (localisation de l’utopie [publicité] . Mais pourtant, les plages, par exemple du sud de la France, sont bondées pendant la saison : Ainsi les plages des Alpes Maritimes accueilleraient (les chiffres sont très durs à obtenir) potentiellement 10 millions de touristes par an, en plus des locaux qui sont environ million. Plages urbaines = interfaces entre la ville et la mer bien reliées = plages qui accueillent le plus de monde. Critères de choix d’une plage : en fonction du prix des hôtels/pensions/auberges/parents à proximité, mais aussi en fonction des activités (sportives, nautiques…), proposées par des entrepreneurs privés; et les infrastructures mises en place par la commune comme la surveillance des baignades. Ce qui explique que tous les littoraux ne soient pas utilisés de la même manière. Plages préférées des touristes : sable blanc, à pente douce (facilités d’accès). « trinôme mondialisé qu’incarne la plage » : sea, sun andsand : sable parce qu’il met les sens en éveil, il est changeant, … la mer parce qu’elle est polymorphe (spectacle constant et apprécié, qui nous renvoie à des considérations métaphysiques …) + immersion et le soleil parce que euphorie, rayons chauffent, bien-être… . On va a la plage pour se montrer, aussi bien que pour voir (fonction sociale : gens qui posent des photos d’eux sur la plage sur les réseaux sociaux). Plage libératrice, quasi nudité qui n’est autorisée nulle part ailleurs.  Touristes affluent de plus en plus vers les littoraux, peut être vécu comme une invasion de la part des populations résidentes, en plus, cette arrivée est assez soudaine.

B) Des invasions démographiques et/ou dans le paysage Tourisme : emplois, donc densification de la population sur le littoral. En Languedoc (région attractive), taux de croissance annuels de la population parmi les plus forts de France : 3,2 % par an entre 1962 et 1975 et 3,4% entre 1975 et 1990(étude du bâti). Pb : construction ne correspondent pas forcément à des installations résidentielles (maison de vacances) : Certains villages de villégiature sont laissés à l’abandon pendant la période hors saison : abandon suivi d’une invasion l’année d’après : pas agréable pour les populations déjà présentes sur le littoral, et qui y restent toute l’année. Pb de qui ces littoraux attirent : il existe deux sortes de flux  on arrive par la mer ou par la terre. Par la mer : gens d’une autre culture, immigrants qui essayent d’arriver dans des villes européennes comme Marseille par exemple (recherche de meilleures conditions de vie)  ville cosmopolites, mais inégalités fortes, choc culturel (se transforme, pour certains, en quelque chose de négatif. invasions démographiques, culturelles et touristiques pour les populations autochtones.

C) Des invasions politico-économiques : a) Emplois dans le littoral : En 2006, le taux de chômage est significativement plus élevé dans les communes littorales que la moyenne française, 17,1 % contre 11,6 % (outre-mer perd tout). Pourtant, le bord de mer montre donc un réel dynamisme de création d’emplois qui a permis de réduire le taux de chômage restant cependant supérieur à la moyenne nationale. L’économie littorale et maritime présente d’importantes spécificités. Les activités traditionnelles comme la pêche, la conchyliculture et le transport maritime participent à l’identité de ce territoire mais peinent à se maintenir alors que le tourisme prend une place de plus en plus importante. Des activités nouvelles apparaissent, sont en projet ou s’étendent comme les énergies marines renouvelables, l’installation de récifs artificiels ou l’exploitation des ressources en haute mer. Définition des trois sphères de l’emploi salarié sur le littoral français: sphère productive composée de l’industrie, des services aux entreprises … la sphère résidentielle (services à la population présente sur le territoire SNCF…) et la sphère publique : administrations et collectivités publiques. b) Politiques : Redistribution d’une grande partie de l’argent public  entretient des plages, des ports, constructions… au détriment d’autres secteurs ? Politique (au niveau français, international voire européen) : littoral : espace à préserver  création de quotas de pêche (pour limiter la surpêche (la pêche, en milieu océanique, excessive et menaçant le renouvellement des ressources marines d'un écosystème

...