La naissance et évolution de l'Histoire
Cours : La naissance et évolution de l'Histoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mioz59 • 11 Février 2013 • Cours • 1 080 Mots (5 Pages) • 810 Vues
Le mot « histoire » vient du grec ancien historia, signifiant « enquête », « connaissance acquise par l'enquête », qui lui-même vient du terme ἵστωρ, hístōr signifiant « sagesse », « témoin » ou « juge ». Il a pour origine les Enquêtes (Ἱστορίαι / Historíai en grec) d'Hérodote. Littéralement, le mot ionien Historíai signifie « recherches, explorations », et dérive selon toute vraisemblance de la racine indo-européenne *wid- qui signifie voir, ou savoir pour avoir vu1.
Le mot est introduit en français au début du xiie siècle avec le sens de « relation des événements marquants d'une vie, d'un règne » ou de « chronique d'un peuple »2. Il prend aussi le sens général d'histoire (au sens de récit), polysémie qu'il a conservé jusqu'à ce jour en français comme en allemand. C'est à partir du xiiie siècle, comme peut en témoigner l'usage qu'en fait Brunetto Latini dans son Livre dou Trésor, que le terme commence à recouvrir le sens de « récit historique »3. On peut noter qu'au Moyen Âge, la forme ordinairement employée du mot était Estoire : ce n'est qu'à partir de la Renaissance que l'on reviendra à la graphie antique4.
Le mot connaît de nombreux dérivatifs. 1213 voit ainsi la première occurrence de historien et de historiographe (emprunt au latin historiographus. Le verbe désuet Historier apparaissant au xive siècle, et l'adjectif historique survenant en 1447 (emprunt du latin Historicus, lui-même emprunt du grec historikos. Le diminutif historiette remonte à 1657 (premier emploi par Tallemant des Réaux dans le titre d'un de ses ouvrages)5. Le vocabulaire savant du xviiie et du xixe siècle permet ensuite l'apparition d'un vocabulaire plus spécialisé comme préhistoire (en 1872) et anhistorique.
Premiers textes historiques[modifier]
Articles détaillés : Annales et Chroniques.
Hérodote et Thucydide, musée archéologique de Naples.
Les faits historiques furent conservés pendant longtemps du fait de la tradition orale : Selon Georges Lefebvre « les premiers historiens, en ce sens, furent probablement des poètes. » 6 . Selon Michel de Certeau : « De même, chez les Merian de Madagascar, les teiarana (anciennes listes généalogiques), puis les tantara (l'histoire passée) forment un « héritage des oreilles » (lovantsofina) ou une « mémoire de la bouche » (tadidivava). » 7.
Avec l'invention de l'écriture apparaît le récit historique, qui est de beaucoup antérieur à la conceptualisation de la discipline historique. Les premières chroniques mésopotamiennes remontent au début du IIIe millénaire av. J.-C et se dégagent de toute influence mythologique à partir du début millénaire suivant. Il s'agit de renseignements utiles aux dynasties, de listes décrivant année par année les événements d'un règne (celui d'Hammurabi), d'un État (Mari), voire, dans le cas de la chronique synchronique, de plusieurs États (la Babylonie et l'Assyrie). La vocation de ces listes est purement mémorielle et didactique, et elles ne sont pas exemptes d'un certain parti pris : il s'agit de faire connaître à la postérité sous un jour positif les faits et gestes de son souverain 8.
L'histoire en Grèce antique conserve certains de ces aspects en développant parallèlement des préoccupations littéraires et scientifiques comme en témoignent les œuvres d'Hérodote, de Thucydide et de Polybe. Hérodote (-484 ou -482, -425) est un savant grec qui parcourt durant sa vie l'Égypte
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