La crise des années 1930 et le régime de Vichy : la montée de la xénophobie
Dissertation : La crise des années 1930 et le régime de Vichy : la montée de la xénophobie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rjen • 27 Novembre 2012 • 782 Mots (4 Pages) • 1 310 Vues
qu’ils jugent plus attractifs. Mais d’autres s’intègrent rapidement à la société : c’est le
" creuset " français - que certains dénoncent d’ailleurs comme un mythe.
3. La crise des années 1930 et le régime de Vichy : la montée de la xénophobie
• L’hostilité envers les étrangers et la xénophobie ne datent pas de cette période. En période
de crise, des actes hostiles aux étrangers existent déjà tant dans le monde ouvrier
que dans les campagnes. De même, la presse d’extrême droite (L’Action française)
développe depuis la fin du XIXe siècle une rhétorique contre les " métèques ", les "
indésirables " et les étrangers " plus ou moins naturalisés ".
• La crise des années 1930 entraîne les premières mesures visant à ralentir l’entrée des
étrangers en France. Ainsi, la loi de 1932 " protégeant la main d’oeuvre
contre la concurrence des travailleurs étrangers crée des quotas d’ouvriers étrangers
dans les entreprises. En 1934-1935, le retour volontaire puis forcé de plusieurs centaines
de milliers d’étrangers est organisé. Après la parenthèse du Front populaire, les
décrets lois Daladier facilitent les expulsions pour les " étrangers indésirables ", venus
d’Espagne en particulier.
• Sous le régime de Vichy, une loi de 1940 permet l’internement des Juifs étrangers
et, la même année, une autre loi est instituée contre les étrangers non juifs considérés
comme étant " en surnombre dans l’économie nationale " : on estime que 80 000 d’entre
eux sont contraints au travail forcé, dans le cadre des GTE (Groupes de travailleurs
étrangers ") ou dans les camps de l’organisation Todt.
II L’immigration sous les Trente Glorieuses (1945-1975)
1. Une immigration encouragée
• Pendant les Trente Glorieuses, le nombre d’étrangers venus travailler en France double.
La reconstruction du pays puis la forte croissance économique, à partir des années
1950, entraîne une nouvelle vague d’immigration. Les étrangers viennent principalement
d’Espagne et du Portugal, mais également du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie
- ce que l’on appelle l’ " immigration coloniale " à partir des années 1960 -, d’Asie et
d’Afrique subsaharienne. Au total, la population étrangère passe de 1,7 million en 1946
(soit 6,5% de la population française) à 3,4 millions en 1975.
• L’Office national de l’immigration (ONI), créé en 1946, passe des accords avec la
plupart des pays concernés pour organiser cette immigration. L’organisme délivre des
cartes de séjour de 1 an à 10 ans. En effet, cette arrivée d’étrangers en France est alors
considérée comme conjoncturelle, bien que le besoin d’une main-d’oeuvre étrangère
soit urgent, comme en témoignent
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