La crise de 1929 et la dépression qui suit

       La crise de 1929 et la dépression qui suit trouvent leurs origines dans des signes avant-coureurs aux Etats-Unis dans les années 1920, le Krach d’octobre 1929 et la diffusion très rapide au monde entier.              L’éclatement de la crise intervient à la fin d’une décennie de prospérité et surprend par sa soudaineté. En réalité, de nombre signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Les années 1920 ont été marquées aux Etats-Unis par une prospérité sans précédent qui masque cependant l’apparition de déséquilibres alarmants. La prospérité est artificiellement entretenue par la spéculation qui prend, à partir de 1928, une dimension inquiétante. Elle se fixe notamment sur la bourse, où le climat de confiance se traduit par une hausse constante de la valeur des actions. Cette pratique a débouché sur la constitution d’une x bulle spéculative » qui ne demandait qu’à éclater. La spéculation apparaît comme une solution aux limites de l’économie américaine. Les profits liés au développement de certains secteurs,comme l’automobile, s’essoufflent dans un marché saturé. Elle est enfin entretenue par les banques qui accordent des crédits avec une grande facilité. Des signes inquiétants existent pourtant et touchent certains secteurs qui ont échappé à la prospérité. L’agriculture apparait dès 1920 comme un secteur sinistré, et les  « farmers » (paysans américains) rencontrent de grandes difficultés. En effet, la Grande Guerre avait créé une conjoncture favorable qui les avait incités à s’équiper à crédit pour produire plus. Mais, en 1920, la conjoncture s’inverse: la demande de produits agricoles s’effondre, entraînant une baisse spectaculaire des prix. Les «farmers » ne peuvent plus honorer leurs dettes. Ils sont expropriés et chassés de leurs terres. Il s’ensuit un fort exode rural qui vient accroître la masse des pauvres dans les villes, ce dort l’écrivain John Steinbeck a témoigné dans son roman Les Raisins de la colère. Cette situation préfigure ta crise de 1929.La crise et la dépression s’expliquent aussi par le krach est directement lié à la spéculation: il était plus intéressant de joua à la bourse plutôt que d’investir ou de consommer. Le jeudi 24 octobre (jeudi noir ), les cours de la bourse jusque-là orientés à la hausse s’effondrent, suscitant une immense panique dans le milieu des actionnaires. Les banques tentent d’enrayer la baisse, mais la confiance est perdue. Le 29 octobre, les détenteurs d’actions s’empressent de vendre leurs titres. Plus de 16 millions de titres sont ainsi échangés, participant à la baisse dés cours qui durera jusqu’en 1933. Les pertes boursières ont une répercussion immédiate sur le système bancaire américain, constitué d’une multitude de petites banques dans l’incapacité de réagir face à la situation. En quelques semaines, on compte plus de deux milles faillites qui ont un impact immédiat sur l’activité économique. On passe ainsi rapidement d’une crise financière à une crise économique, qui se traduit par un recul spectaculaire de la production. Au delà des causes immédiates, de nombreux historiens ont vu dans cette crise un retournement conjoncturel de grande ampleur, l’entrée dans une phase récessive du cycle de Kondratieff.

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