La cité antique et la cité grecque en guerre

Histoire ancienne : La cité antique

I/ L’apparition de la cité.

1. Les traces archéologiques.

La cité de Sparte n’érige pas de remparts​ car dans son idéologie le meilleur rempart est humain. Tous les grecs n’ont pas cet orgueil, la plupart des cités se dotent d’enceintes pour protéger leurs habitats. Les sanctuaires​ sont des édifices religieux dans lesquels les communautés rendent des cultes communs, identitaires. La communauté se choisit donc une divinité protectrice de la cité (ex : Athéna protectrice d’Athènes) et érige des temples en son honneur.

Acropole (“ Ville haute”) vestiges de temples dédiés à Athéna.

Cultes héroïques : personnages historiques qui par leurs exploits accèdent à une image divine (ex : Héraclès). Marqueur archéologique puisque culte = offrandes. Restes d’offrandes​ à des héros que chaque cité choisit pour se donner un passé prestigieux, une lignée prestigieuse, afin de légitimer sa puissance et son pouvoir

Chaque cité a donc une divinité ou plusieurs qui la protègent, et des héros à qui elle rend hommage.

Exemple : Sparte => On rend un culte aux Dioscures ( Castor et Pollux ) jumeaux qui deviennent des référents identitaires et culturels puisque pour les spartiates, les rois se réclament comme leurs descendants => Légitimité du pouvoir royal. Arrière petit fils de Zeus donc.

Une communauté à un moment donné se crée, et a conscience d’elle même et se dote donc de héros et de divinités commune. Conscience du phénomène communautaire. Ces éléments archéologiques prouvent l’apparition des cités mais ne les expliquent pas.

1. L’apparition des cités : quelles raisons?

Les grecs utilisent le terme synoecisme​ (habiter ensemble cf p14 15 fascicule) pour nommer l’apparition des cités.

Les causes :   accroissement démographique qui entraîne une sédentarisation des populations​ : besoin d’un centre pour organiser toutes ces populations

• facteurs militaires : idée d’insécurité. Volonté de créer une organisation en groupe structuré pour défendre la communauté
•    importance du fait religieux : la mise en place de cultes nécessite une cohérence territoriale et politique.​ Les communautés doivent se réunir.

Tout cela donne lieu à l’émergence de la Cité au 8e siècle avant JC.

1. Les traits généraux de la cité grecque (polis​)

Asty : centre ville. Organes politiques, bâtiments publics, temples des principaux dieux

Chôra : terres agricoles. Fonction nourricière Eschatiai : terres sauvages des confins. Sanctuaire des divinités du monde sauvage. Artémis par exemple a son sanctuaire souvent dans les territoires des confins

Une cité grecque ne se limite pas à la tripartition géographique. C’est également une organisation politique

La polis désigne la cité au sens politique tandis que asty désigne le centre ville géographique.

Le peuple est désigné par le terme dêmos.

La cité est ainsi un ensemble d’hommes qui vivent ensemble et non une ville. La cité peut donc se déplacer.

Une cité antique a cette originalité d’avoir toujours 3 organes institutionnels :

• Une assemblée : l’Ekklesia 35 000 citoyens
• Un conseil : exemple de la Boulê athénienne 500 bouleutes
• Des magistrats.

Ce qui diffère d’une cité à l’autre c’est l’équilibre entre les pouvoirs de ces 3 instances : oligarchie, démocratie

Tryptique institutionnel caractéristique fondamentale de la cité grecque.

Une cité grecque se considère comme un état souverain. Elle est indépendante.

Les conséquences de l’émergence de la cité :

• Acropole   Agora qui concentrent toutes les activités religieuses et politiques. C’est un lieu de débat.
• La cité est indisociable de son territoire : le noyau urbain a besoin de sa chôra pour subvenir a ses besoins

Nourrir et défendre la cité est fondamental.

La cité pour se remémorer son passé commun, son passé glorieux et son attachement aux divinités a besoin de se réunir de façon cyclique. Calendrier religieux des cités mis en place .

Par ex à Athène : série de fêtes autour de la célébration d’Athéna. Moment de cohésion de la communauté.

Cité = Citoyenneté.

Seuls les hommes peuvent prétendre à la citoyenneté. Cette exclusion sous entend que les minorités doivent être entendues.

Le modèle de la Cité s’exporte très vite : dans un phénomène de “colonisation grecque” ou de “diaspora grecque”. Le monde grecque dès le 8e désigne un ensemble de cités plus ou moins grandes qui s’étend tout autour de la mer méditerranée. Marseille est une cité grecque fondée à ce moment là au sud de la France.

Grosse concentration en Italie du Sud (Grande Grèce) + Asie mineure (Grèce d’Asie). Tous les grecs ne vivent pas en Cité. Un autre modèle s’oppose : l’ethnos. Cela concerne les régions nomades et pastorales.

L’unité du monde grec selon Hérodote, VIII, 144.

“Ensuite il y a le monde grec, uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos moeurs qui sont les mêmes (...)”

II/ La diversité des régimes politiques

● La tyrannie : ​Quand les monarchies sont renversées : la Grèce archaïque et classique qualifie les hommes seuls prenant le pouvoir de tyrans. C’est donc un homme qui dispose d’un pouvoir illégitime souvent acquis par la force et agissant en règle générale pour ses propres intérêts. Il se maintient en place en brossant le peuple/l’aristocratie dans le sens du poil ou/et en tuant ses adversaires.

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