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La chute de l'empire romain, les diférentes migrations germaniques

Dissertation : La chute de l'empire romain, les diférentes migrations germaniques. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 326 Mots (14 Pages)  •  1 595 Vues

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1. Les différentes migrations germaniques

En premier lieu, nous allons parler des premières vagues d’invasions barbares du III au Ve siècle ainsi que des raisons qui ont mené à la chute de l’Empire romain.

1.1 Première migration du III, IVe siècle

En premier lieu, l’entrée des barbares dans l’Empire fut favorisée par une erreur romaine : c’est la mort de Sévère Alexandre qui, en 235, engendre des conflits entre les généraux romains qui tentent tous d’accéder au trône. Ces généraux, déterminés à prendre le pouvoir, entraînent leurs armées avec eux, ce qui affaiblît les frontières et facilite la tâche aux barbares. En 249 l’Empire est attaqué sur trois fronts et est totalement incapable d’y faire face (Dumézil, p.24, 2010). Au IIIe siècle, comparativement à l’Empire perse, les armées barbares ne cherchaient pas à agrandir leur territoire, mais à s’enrichir et à faire du butin, on devrait donc plus parler de raids ou de razzias et non d’invasion lorsque l’on parle des premières attaques barbares (Dumézil, p.25, 2010). Aux alentours de 370, sous Valentinien, l’Empire intègre des terres à l’Empire comme le pays Alaman, dans le but d’appliquer une stratégie « défensive active », qui a pour but de se prémunir contre les attaques de son ennemi en possédant son territoire pour ainsi le contrôler, en autre avec l’armée romaine et l’empêcher d’attaquer (Martin, p.358, 2010). Par la suite, en 376 les Huns envahissent le nord du Caucase, territoire proche du royaume de Gothie, ce qui pousse les Goths à demander à entrer comme réfugiés en territoire romain, ne voulant pas subir l’attaque des Huns ni rejoindre les rangs de leur armée. L’Empereur d’Orient Valens accepte les voyants comme des soldats et des contribuables potentiels (Huntzinger, p.29, 2016). De peur que les peuples barbares habitant l’Empire ne se dissolvent trop vite, on interdit les mariages mixtes, c’est le cas par exemple, chez Wisigoths et des Ostrogoths. (Balard, p.24, 1987) Le 31 décembre 406, les vandales, les Suèves, Alamans et Burgondes franchissent le Rhin vide de troupes et envahissent toute la gaule en pillant ici et là par pur plaisir. Burgondes et Alamans s’installent sur la rive gauche du Rhin, tandis que Vandales et Suèves se rendent jusqu’en Espagne. Ces derniers, étant victime de famine, l’Empereur peut enfin négocier avec eux, car il a le gros bout du bâton. Ils finissent par trouver un commun accord et l’Empereur leur offre un territoire situé en Galice. (Balard, p.17, 1987)

1.2 Migrations fin du IVe-Ve siècle

 De la fin du IVe jusqu’au Ve siècle l’Empire romain subit une seconde vague de migration de la part des peuple barbares. Le 31 décembre 406, les Burgondes, les Vandales ainsi que les Germains traversent le Rhin gelé avec armes et bagages pour se disperser en Gaule. Les Vandales vont passer, en 429, en Afrique du nord et en 435 ils obtiennent le statut de fédérés. En 439, ils deviennent les maitres de Carthage et de la Proconsulaire. Par contre, en 442 Genséric conclut la paix avec l’Occident et l’Orient. Son royaume est reconnu comme étant un royaume indépendant et obtient la Proconsulaire, la Byzacène, l’est de la Numidie ainsi qu’une partie de la Tripolitaine. L’ouest de la Numidie et les Maurétanie seront, quant à eux, restitués à l’Empire. (Cébeillac-Gervasoni, Chauvot, Martin, 2010, p.370)

En 429 Constance III va reprendre le contrôle de la plus grande partie de la Gaule et de l’Espagne. Les guerres civiles entre les généraux vont faciliter le passage des Vandales en Afrique du nord et rendra nécessaire l’utilisation de mercenaires Huns, de fédérés Francs, Burgondes et Alains pour contenir et limiter la puissance des Wisigoths en Espagne. (Inglebert, 2009, 23) La seconde migration fut effectuée en 507 par les Wisigoths. L’empereur Honorius doit faire appel aux Wisigoths, établis comme fédérés en Aquitaine, et qui ont étendu leur domination de la Loire au Tage pendant le règne d’Euric. La victoire de Clovis sur Alaric II contraint les Wisigoths à se replier en Espagne où ils fixeront leur capitale à Tolède. L’Espagne doit en autre sa naissance politique aux chocs des invasions barbares. (Defourneaux, 2016, Universalis)

En 450, Attila va se jeter sur l’Occident. Puis en 451, il franchit le Rhin pour ravager la Gaule de l’est et le 21 juin 451, son armé se fait battre par Aetius et ses auxiliaires gothiques. Attila fera un second raid en Italie en 452, il dévaste la plaine du Pô, mais fait demi-tour après qu’il ait eu un entretien avec le pape Léon le Grand. (Musset, 2016, Universalis) Après 453 les huns, après avoir été vaincu, se serait tourné vers d’autres chefs puis auraient été assimilé par d’autres groupes ethniques. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’idée de la migration n’est pas la première hypothèse, s’ils ont migré, se serait seulement un petit groupe qui n’aurait laissé aucune trace. (Coumert, Dumézil, 2010, 17)

Les Alamans sont un peuple apparu tardivement, suite à un regroupement de plusieurs tribus usés par les combats contre les Romains. Après avoir été très actifs durant les tentatives de percées du IIIe siècles, ils se calment au IVe et s’installent sur la rive droite du Rhin. C’est sous une dynastie solide qu’ils vont former une entité politique solide et très combative. Ils auraient toujours entretenu le projet de pousser vers les Alpes centrales et au-delà de l’Italie. (Musset, 2016, Universalis)

2. Impact des peuples germaniques sur l’Empire

Les migrations barbares en sol romain ont mené à certaines conséquences dans l’Empire, positives, comme négatives. Toutefois, Les migrations vers la fin du IVe siècle de notre ère ont mené à une lourde période d’instabilité politique au sein de l’Empire romain. Les barbares peuvent avoir été considérés pour les Romains comme protecteurs et destructeurs à la fois. Pour étudier cette question, à savoir si les barbares ont vraiment causé la chute de l’Empire romain, il faudra examiner l’aboutissement et les conséquences du support des peuples germains à l’Empire jusqu’au déclin en 476, Les conflits internes menant à la fin et les royaumes barbares indépendants qui prirent de bonnes portions de territoires romains, réduisant à terme l’Empire romain d’Occident.

2.1 Les apports germaniques dans l’Empire romain

 Au début du IVe siècle, l’Empire Romain manque de soldats dans ses rangs même si elle a les fonds pour en engager. La solution est donc d’engager des guerriers barbares dans l’armée romaine de campagne (Inglebert, 2009, p.23) ; en échange de la fidélité à l’empereur de ses peuple, Rome signe un traité d’alliance (foedus) avec eux.  Ce traité a pour but d’assurer le service militaire des barbares tout en leurs donnant le droit de garder leurs lois et leurs chefs, de plus ils reçoivent des terres cultivables, du bois ou même des esclaves. (Balard, 1987, p.24-25) Par le fait même, les Romains tentent de créer des liens commerciaux et militaires avec ses peuples Germains. De leurs coté, ils s’adaptent très vite au mode de vie que leur offre l’Empire romain. Plusieurs chefs barbares deviennent bilingues puisque le latin est la langue officielle de l’Empire. (Langevin, 2012, p.17) Lors des réformes de Dioclétien et de Constantin, les carrières militaires et civiles son séparé. Beaucoup de barbares travail pour l’armée Romaine et vers 350, on compte un important nombre d’officiers et de généraux d’origine étrangères. On peut donc observer que très vite après leur intégration dans l’armée romaine, les germains sont devenus des militaires importants et convoités. Leur fidélité à l’empire est très importante, malgré quelques rebellions chez les Huns pour négocier de nouveaux subsides. (Coumert, 2010, p.52) Plusieurs prince Francs sont à la fois chefs d’un peuple libre à l’extérieur de l’Empire, mais ils sont aussi des officiers supérieurs de l’armée romaine. Pour intégrer une légion, il faut dorénavant être citoyen romain. Pour faciliter le tout, l’Empire décide donc de donner la citoyenneté romaine à tous les soldats germains réguliers. Certains gravissent donc les échelons et atteigne l’ordre équestre voir même l’ordre sénatorial dès la première moitié du IVe siècle. (Chauvot, 2000, p.18) Cette réforme démontre l’importance de ses peuples aux yeux des empereurs romains. Les germains sont très bien considérés dans l’empire ce qui leurs permet d’atteindre facilement des statuts élever dans les armées, des plus, il est prestigieux d’être un étranger car Rome accordait plus de valeurs à certains peuples germaniques. (Coumert, 2010, p.21) C’est en 413 que les Burgondes entrent dans le traité d’alliance de l’Empereur d’Occident. Ceux-ci se voit donc accorder la citoyenneté romaine à leur tour, ils reçoivent l’hospitalité du régime mit en place et des terres. (Musset, 2016, Universalis) Les germains deviennent de plus en plus important dans l’armée romaine d’occident. Plusieurs princes Francs ce lie donc avec les filles de certains empereurs ou à des femmes de statut social important. Un homme prénommé Riclmer, fils d’un noble Suède et d’une princesse Wisigoths, devient vite un des principaux lieutenants au service de l’empereur Avitus qui lui confère le poste d’amiral de flotte. Ceci est un bel exemple de la notoriété des peuples germain au sein de l’empire romain. Ses gens sont très aimés des empereur Occidentaux et ce pendant plus de deux siècle. Ils sont devenus des romains à part entière, vivant même à l’intérieur de l’empire.      

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