La Troisieme République

« Le Président de la République Française sous la Troisième République »

Après la défaite de Sedan contre la Prusse, qui scelle le second empire, la République est proclamée le 4 septembre 1870 sur la place de l’Hôtel-de-ville de Paris.

Les premier mois, les premières années du nouveau régime sont mouvementés : siège de Paris, départ de Gambetta (36eme président du Conseil des ministres français) en ballon pour tenter de réorganiser la défense nationale, élection d’une majorité royaliste à l’Assemblée nationale, capitulation sur la toute jeune République, révolte et écrasement de la Commune par le chef du pouvoir Louis Adolphe Thiers, crainte d’une restauration royaliste, démission de Thiers et élection par l’Assemblée de Mac-Mahon, d’obédience légitime, qui inspire à voir monter de comte de Chambord sur le trône et à rétablir un ordre moral.

La Troisième République tardera à mettre en place des institutions définitives. Elle est gouvernée pendant plusieurs années par des adversaires de régime républicain.

N’étant pas stable, la Troisième République verra divers lois constitutionnelles provisoires, comme la loi Rivet du 31 août 1871, qui décerne entre autre le titre de président de la République à Thiers, la loi Broglie du 13 mars 1873, ayant pour objet de régler les attributions des pouvoirs publics et les conditions de la responsabilité ministérielle et la loi du septennat qui confie le pouvoir exécutif au Maréchal de Mac Mahon pour 7 ans, la constitution est adoptée en 1875 par trois lois successives ; En effet cette république ne dispose pas d'une constitution en bonne et due forme avec déclaration de principes et texte unique. La « constitution de 1875 » est en fait un ensemble de lois sur l'organisation des pouvoirs public votés de janvier à juillet 1875.

La troisième république prendra fin avec l'acte dit loi constitutionnelle du 10 Juillet 1940 qui investit le Maréchal Pétain du pouvoir constituant. La troisième république reste jusqu'à ce jour le plus long régime politique que la France ait connu.

Quels sont les pouvoirs du président de la république, et comment en use t-il ?

I. Le président de la République : règne et gouverne :

A. Le président de la république : ses nombreux pouvoirs :

Il existe une dualité au sein du pouvoir exécutif qui s’établi entre d’une part le Chef de l’Etat mais aussi d’autre part le Cabinet ministériel.Nommé pour 7 ans par l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat est indéfiniment rééligible, et irresponsable, sauf en cas de haute trahison. Au contraire, ses actes doivent être contresignés par un ministre pour assumer la responsabilité.

Parmi ses attributions :

Il dispose de l’initiative des lois, et les promulgue par la suite.

Il nomme aux emplois civils et militaires, dispose de la force armée, mais la déclaration de guerre ne pourra être effectuée qu’avec l’approbation des deux chambres. Il ne peut procéder à une dissolution puisque la volonté du peuple, représentée par la chambre des députés, ne peut être discutée. Il préside aux « solennités nationales », c'est-à-dire aux commémorations, fêtes, évènements, célébrations, de la République.

Il appelle un parlementaire à la présidence du Conseil quand ce poste devient vacant.

Il promulgue les lois.

Il a le droit de grâce.

Il négocie les traités et les ratifie, avec l'accord du Parlement pour les plus importants.

Il est politiquement irresponsable, chacun de ses actes doit être contresigné par un ministre.

Il possède une « magistrature d'influence » et peut orienter la politique du gouvernement s'il a suffisamment de poids.

Il peut communiquer avec les chambres par un message écrit.

B. La crise du 16 mai 1877 :

La crise du 16 mai 1877 est une crise institutionnelle de la Troisième République Française qui a opposé le Président de la République, le maréchal Patrice de Mac Mahon qui était monarchiste à la Chambre des députés élue en 1876 à majorité républicaine et à l'une de ses grandes figures, Léon Gambetta.

Lorsque le Président a nommé un chef de gouvernement qui était opposé à celles du parlement. Tout au long de l'année 1877 la politique du gouvernement fut critiquer

...