L'histoire C'est Important

Le besoin de tourner la puissance musulmane qui, depuis le milieu du XVe, détenait le monopole du commerce vers les Indes imposait aux peuples d'occident de nouvelles routes maritimes. Il y avait deux solutions : contourner l'Afrique ou faire route à l'ouest, en supposant que la Terre était ronde.

Les Portugais s'engagèrent sur la premier voie. Bartholomé Dias reconnaît le cap de Bonne Espérance en 1487 ; Vasco de Gama atteint les Indes en 1498. Les Espagnols mettaient, quant à eux, le cap à l'ouest et découvraient l'Amérique grâce à l'Italien Christophe Colomb.

Ces découvertes n'auraient jamais eu lieu sans les progrès réalisés dans la navigation.

La caravelle

La caravelle fut l'outil des grandes découvertes : voilier long, rapide et léger, aux lignes affinées. De dimensions moyennes, la Santa Maria de Colomb mesurait 39m de long et 8m de large ; elle pouvait embarquer jusqu'à 100 tonneaux. Elle était équipée de mats multiples : grand mat, artimon, trinquet ; sa voilure était importante, voile carrée au mat de l'avant, voile latine à l'artimon et petit voile carrée sous le beaupré. La caravelle n'était pas pourtant " taillée " pour le combat ; cette fonction sera réservée aux galions, lourds mais équipés de pièces d'artillerie.

Les repères en navigation

Pour la compréhension du texte, il faut savoir qu'un navigateur actuellement se repère sur la latitude (écart entre l'horizon et un astre fixe) et la longitude (écart entre un point et un méridien de base, reliant le pôle nord au pôle sud) : principe en résumé de la " bataille navale ".

Les techniques de navigation et la construction navale ont fait de grands progrès. Les marins hésitaient à s'éloigner des côtes. La boussole d'origine chinoise connue par les Arabes a été perfectionnée en Italie au début du XIV siècle ainsi que l'astrolabe qui permettait de se guider sur les astres.

Le savoir des pilotes reposait donc uniquement sur la navigation à l'estime d'où leur navigation près des côtes et le contrôle de la latitude (écart entre l'horizon et un astre fixe). Le calcul de la longitude était alors inconnu. Seul le compas, le sablier et l'estimation permettait un déplacement d'est en ouest.

Le calcul de la latitude était plus simple. Elle reposait sur l'écart angulaire entre l'horizon et l'étoile polaire, la nuit ou mieux avec la position du soleil dans la journée. Encore fallait-il jouer judicieusement avec les vents, particulièrement les alizés sous les tropiques.

Les instruments de navigation furent améliorés. A l'astrolabe du Moyen-âge se substitua l'astrolabe nautique au XVème siècle puis l'arbalète au XVIème s. Les portulans (cartes marines) devinrent plus précis grâce aux relevés des pilotes.

Néanmoins, on insistera sur l'esprit d'aventure et le courage de ces navigateurs qui après avoir navigué sur la Méditerranée puis contourné l'Afrique en " tâtonnant " se sont lancés cap à l'ouest vers des univers

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