L'Europe, Enjeu De La Rivalité Est-Ouest, 1947 à 1991
Commentaires Composés : L'Europe, Enjeu De La Rivalité Est-Ouest, 1947 à 1991. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Matrix • 1 Février 2014 • 1 624 Mots (7 Pages) • 1 417 Vues
Introduction
L'origine de la Guerre Froide est la rupture de la Grande Alliance. En effet, dès la Conférence de Potsdam en août 1945, les relations entre le bloc américain et le bloc soviétique commencent à se tendre et un climat de méfiance s'instaure. Mais ce sont les visées expansionnistes de Staline sur l'Europe de l'Est qui s'affirment et qui participent à cette tension, de plus Staline viole par la suite les accords de Yalta en refusant les élections libres dans les Etats européens libérés, l'Europe est ainsi de plus en plus soviétisée obligeant les Etats Unis à contrer cette avancée du communisme en Europe. Ainsi, la question se pose alors de savoir en quoi l'europe est un enjeu de la rivalité Est-Ouest de 1947 à 1991 ?
I. La Guerre Froide s'est instaurée en Europe dès son commencement (1947-1955)
A. La doctrine Truman, le rapport Jdanov et le Plan Marshall.
La doctrine Truman est eéoncée le 12 mars 1947 par le président américain Harry Truman dans on discours devant le Congrès des Etats-Unis ; elle vise l’endiguement du communisme au niveau mondial. Concrètement, la doctrine Truman, ou politique de “containment” (endiguement), repose sur une offre d’assistance militaire et financière de la part des États-Unis, s’adressant aux pays décidés à s’opposer aux pressions communistes. Le plan Marshall est la concrétisation de la politique de « containment » et se traduit par l’envoie d’équipement et de crédit à taux très bas. En contre partie, les pays européens bénéficiant de cette aide devaient se concerter pour définir un plan de redressement et prendre les mesures nécessaires pour assurer la stabilité de leurs monnaies. L’aide ne serait pas accordée à titre individuel, mais à un organisme groupant les bénéficiaires et répartissant entre eux les crédits. Cette aide économique est aussitôt acceptée par les 16 pays qui vont constituer l’OECE (= organisation européenne de coopération économique). Elle est également offerte à l’Europe de l’Est et à l’URSS. La Pologne et la Tchécoslovaquie sont prêtes à accepter mais le Kremlin, parlant au nom du « camp socialiste », refuse tout net car il voit dans le plan Marshall une machine de guerre destinée à miner son influence dans les pays en voie de satellisation. Répondant à la doctrine Truman qui prône l’endiguement du communisme, Jdanov présente son rapport qui définit la position de l’URSS face aux Etats-Unis. L’impérialisme de ce dernier y est dénoncé avec virulence et Jdanov définit les nouvelles lignes idéologiques des Soviétiques. Les mesures qui suivent sont notamment le durcissement du contrôle des PC occidentaux via le Kominform. Après une réunion organisée en Pologne réunissant neuf PC européens, le Kominform est créé. Présenté comme une réformation du Komintern, ce bureau d’information a en réalité des objectifs bien différents d’une Internationale communiste. De fait, il réduit son champ d’action à l’Europe et c’est à cette occasion que le rapport Jdanov est rendu. Son rédacteur critique d’ailleurs les PC français et italiens pour leur participation dans des gouvernements socialistes qui sont invités à rejoindre l’opposition contre les "socialistes de droite". Opérant jusqu’à la mort de Staline, le Komintern aura avant tout pour fonction de vérifier que les communistes européens s’alignent bien sur la politique de Moscou
B. La crise de Berlin.
En juillet 1945, à la conférence de Potsdam, les trois dirigeants des principales puissances alliées, Churchill, Staline et Truman s'accordent sur le partage de l'Allemagne et de l'Autriche en quatre zones d'occupation : américaine, britannique, française et soviétique. De même, Berlin, l'ancienne capitale du Reich, est divisée en quatre secteurs d'occupation. Enclavée dans la zone soviétique, des voies d'accès aériennes, autoroutières et ferroviaires permettent de la raccorder aux zones occidentales.
Après le coup de Prague, en février 1948, les Occidentaux décident de transformer à brève échéance leur trizone en un État souverain ouest-allemand (conférence de Londres, en avril-juin 1948). La première phase du processus est la création du Deutsche Mark, qui devient le 20 juin la monnaie commune aux trois zones occidentales. Staline proteste contre cette division de fait de l'Allemagne et, le 23 juin 1948, il profite de l'isolement géographique de Berlin pour bloquer tous les accès terrestres et fluviaux des secteurs occidentaux. Plus de deux millions d'habitants et 30 000 soldats alliés se retrouvent pris en otage derrière le rideau de fer. Pour sauver la ville de l'asphyxie, Britanniques et Américains décident finalement de mettre en place un pont aérien, c'est-à-dire d'assurer le ravitaillement (vivres, carburant, charbon) par avion. Au total, deux millions et demi de tonnes de fret sont acheminés. Le 12 mai 1949, conscient de son échec, Staline décide de lever le blocus.
C. Les alliances militaires.
L'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord une organisation politico-militaire créée à la suite de négociations entre les signataires du traité de Bruxelles (la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni), les États-Unis et le Canada ainsi que 5 autres pays d'Europe occidentale invités à participer (le Danemark, l'Italie, l'Islande, la Norvège et le Portugal), pour organiser la défense et la sécurité de
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