Cours de criminologie
Étude de cas : Cours de criminologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kristinka1 • 3 Février 2023 • Étude de cas • 27 540 Mots (111 Pages) • 301 Vues
CRIMINOLOGIE
Semaine du 18/09 : cours le lundi après-midi
Un plan sera donné
Exam : oral ou écrit
Historique :
(les dates de ce paragraphe ne sont pas à connaître)
On attribue la paternité de la criminologie à Cesare Lombroso, professeur de médecine légale italien.
Mais en réalité, le terme de criminologie a été pour la première fois utilisé par Paul Topinard, français et Raffaelle Gallofaro, italien.
Paul Topinard a vécu au début du 20ème, c’était un médecin anthropologue français. Il utilise le terme pour la première fois dans L’anthropologie criminelle en 1887.
Cependant, en réalité il apparaît que c’est Gallofaro qui a vécu un peu plus tard au début du 20ème, qui était avocat puis magistrat, qui a utilisé ce terme en premier. Il apparaît en 1885 dans La criminologie, étude sur la nature du crime et la théorie de la pénalité.
Gallofaro est souvent présenté comme disciple de Lombroso car il adhère à une partie de sa thèse positiviste déterministe.
PARTIE 1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA CRIMINOLOGIE
PARTIE 2 : CONSTRUCTION DE LA CRIMINOLOGIE
PARTIE 3 : LA RECHERCHE EN CRIMINOLOGIE
PARTIE 1 : PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA CRIMINOLOGIE
CHAPITRE 1 : LES DÉFINITIONS DE LA CRIMINOLOGIE
SECTION 1 : LA DÉFINITION ÉTIMOLOGIQUE
Logos signifie en grec discours, science, étude. Crimen signifie crime au sens infraction, en latin.
Etymologiquement, la crimino est donc l’étude du crime et par extension de la délinquance, voire du phénomène criminel.
Criminalité et phénomène criminel correspondent à 2 notions différentes :
Criminalité est la délinquance (ensemble des infractions commises ou constatées), et elle est une partie de phénomène criminel.
Plus précisément, la criminalité est l’ensemble des actes accomplis en un lieu donné au cours d’une époque donnée et qui constitue des actes interdits par les textes, lois, règlements, appelés infractions pénales selon la volonté de la société par l’intervention du pouvoir réglementaire ou législatif.
L’infraction pénale ne reçoit pas de définition en droit positif. Elle peut être définie come un comportement, action ou abstention que le législateur ou le pouvoir réglementaire punit d’une peine. Et c’est précisément parce que la sanction juridique encourue est une peine que l’on peut dire qu’il s’agit d’une infraction pénale, cela marque l’importance de la peine.
Le phénomène criminel est un concept plus large : il englobe les infractions pénales et d’autres types d’infractions comme les infractions disciplinaires (interdictions posées dans le cadre d’une déontologique qui s’applique par exemple en vertu d’une profession réglementée). Sont également intégrées la déviance et la marginalité. Ces comportements, sans constituer des infractions pénales, sont contraires à la norme sociale. Ex : alcoolisme, prostitution, suicide.
SECTION 2 : LA DÉFINITION EN FONCTION DES SOURCES
Certains auteurs ont observé que la crimino était une réunion d’autres disciplines déjà connues.
§1) Définitions larges :
1) Enrico Ferri, mort en 1929, est présenté comme le père de la sociologie criminelle. Pour lui, la sociologie criminelle est l’équivalent de la criminologie.
Il fait partie de l’école positiviste, donc disciple de Lombroso, mais il s’est, comme Gallofaro, un peu détaché de sa thèse pure.
Sa définition : la crimino est l’ensemble de toutes les sciences criminelles et englobe également le droit pénal.
Il considère que la crimino doit étudier le crime comme étant un phénomène social et indiquer la méthode à suivre au législateur pour préserver la société contre la délinquance.
Thèse reprise par Vasile Stanciu, avocat du 20ème, l’un des premiers en France à avoir publié un important ouvrage de criminologie. Il la définit comme l’étude complète et intégrale de l’homme avec la préoccupation constante de mieux connaître les causes et remèdes de son activité antisociale.
2) Ernst Seeling, 20ème, a développé au début des années 50 ce qui a été appelé une conception encyclopédique de la crimino. La crimino est une discipline composite qui s’intéresse à la réalité criminelle et à la défense contre le crime. Elle comprend l’anthropologie, la sociologie, la psychologie criminelle, la pénologie et la criminalistique. A la différence de Ferri, le droit pénal est ici exclu de la crimino.
Il faut distinguer les aspects purement normatifs (droit pénal) et les aspects réels qui relèvent de la crimino.
3) Edwin Sutherland fait partie des sociologues américains les plus connus. On le présente comme fondateur de l’école classique américaine de sociologie. Dans les années 40, il a proposé une définition très large : la crimino se nourrit de la sociologie, elle intègre également l’étiologie criminelle (étude des causes du crime), elle regroupe aussi la pénologie et la victimologie.
§2) Définitions étroites :
Jean Pinatel, professeur de droit, pionnier de la criminologie en France. Dans les années 60, il publie Criminologie. La crimino est à la fois une science théorique et appliquée. A ce titre, il distingue la criminologie générale de la criminologie clinique. La crimino clinique est l’étude par des chercheurs sur le terrain de certains phénomènes, d’une infraction en particulier ou d’un comportement en particulier. La crimino théorique est l’élaboration de théories explicatives du crime.
En revanche, la crimino n’a rien à voir avec le droit pénal, la criminalistique ni la pénologie.
SECTION 3 : LA DÉFINITION EN FONCTION DU CHAMP D’INVESTIGATION (objet d’étude)
La crimino est l’étude du délinquant puis de l’acte criminel. On s’intéresse également aux causes du crime. Un autre courant s’intéressera aux processus conduisant au crime (explication du passage à l’acte) : c’est la criminologie dynamique. Enfin, la crimino s’intéresse à la réaction sociale face au crime.
§1) L’étude du délinquant
Il n’est pas surprenant qu’il soit le premier objet d’étude, car il s’agit de l’intérêt porté à l’homme, comme on l’a fait en médecine.
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