Compte-rendu d'exposition "Merci pour les restes" sur l'archéologie médiévale
Étude de cas : Compte-rendu d'exposition "Merci pour les restes" sur l'archéologie médiévale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar koori-sama • 10 Juin 2017 • Étude de cas • 1 024 Mots (5 Pages) • 679 Vues
Le 31 janvier 2017 a eu lieu la visite de l’exposition « Merci pour les restes ! Archéologie des habitudes alimentaires à la fin du Moyen Âge à Valenciennes (XIVe-XVIe). », au musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Cette exposition, qui a demandé deux ans de travail et une dizaine de million d’euros, a été organisée par Arnaud Tixador, archéologue municipal généraliste de la ville de Valenciennes.
Cette exposition a traité de divers sujets à propos de la vie quotidienne en rapport avec l’alimentation des habitants de Valenciennes, de leurs ustensiles de cuisine et de leurs habitudes alimentaires.
C’est d’abord dans les dépotoirs, notamment les fosses latrines, que sont retrouvés les rejets domestiques et les rejets organiques. Les céramiques y sont nombreuses, ce qui permet d’envisager la forme de la vaisselle et leur composition, caractéristiques d’une époque. C’est à partir de ces restes que l’on peut former une chrono typologie. On y trouve également du charbon de bois, des objets en bois, des fers à chevaux, des coquilles d’œufs, de noix et d’huîtres. Les prélèvements carpologiques ont permis de trouver des coquilles de noix, de noyaux de cerises et de pépins de raisin. Pour ce qui est des ossements, ont été retrouvés des colonnes vertébrales de coq, des restes de poissons et des os de poule. La consommation de chats et de chiens a également été avérée, rendu visible par la marque de coupes bouchères sur leurs os. Il a été dit que cela ne faisait pas figure d’exception.
Les Valenciennois consommaient notamment des légumineuses, et de nombreux épices telles que la cannelle, du sésame, de l’aneth, de l’anis étoile, du laurier, des clous de girofle, de la ciboulette, du persil, du poivre, du cumin, du gingembre, de la coriandre, du thym, de la noix de muscade, de la menthe et du fenugrec. Ils consommaient également des huîtres, des poissons de mer, des figues et des dattes, ainsi que du vin de Bordeaux. Effectivement 15% de l’activité de la ville de Valenciennes était le commerce. Elle échangeait d’abord et surtout avec l’Angleterre du Sud et l’Allemagne. La population buvait alors 45 litres de vin par personne par an en moyenne. En effet, elle buvait très peu d’eau car elle était souvent sale. Ainsi, les enfants buvaient surtout de la bière et du cidre, tandis que les adultes buvaient du vin. Il s’agissait néanmoins d’un vin de soif, pas de qualité, considéré comme un fortifiant. Le lait quant à lui était disposé dans des tètes. La crème qui apparaissait, était utilisée pour le beurre, et le petit lait était utilisé pour le fromage. Dans l’exposition était d’ailleurs présents les deux seuls passe-lait connu de l’époque, faits d’un alliage cuivreux, qui servait à trier les éléments liquides des éléments solides. Etaient consommés le lait de chèvre et de vache.
Il est important de noter qu’au Moyen Âge, personne ne mangeait correctement. Il s’agissait d’une cuisine grasse pour les riches qui mangeaient surtout de la viande et des mets à base de farine blanche. Les pauvres, eux, avait une cuisine maigre, à base de légumineuses, de navets, de carottes, de coquillages, de poissons séchés, et de pain à base de farine sombre.
Pour ce qui est des ustensiles de cuisine et de la vaisselle, nombreux étaient les exemples. Pour ce qui est des contenants de liquides, il y avait les gobelets en étain, en verre et en céramique. Parfois, ils étaient jetés uniquement parce-qu’ils étaient obsolètes, ce qui a permis de les retrouver intacts. Quant à la vaisselle en étain, il est rare d’en retrouver car elle était refondue et réutilisée quand obsolètes, ou abîmées. Cependant les gens buvaient dans des pichets, qui sont communs (tout le monde buvait dans le même pichet à table). Des grands pichets existaient pour le stockage.
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