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Comment la religion Chrétienne structure-t-elle la vie des populations au Moyen-âge ?

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Par   •  31 Octobre 2016  •  Dissertation  •  1 537 Mots (7 Pages)  •  3 315 Vues

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Comment la religion Chrétienne structure-t-elle la vie des populations au Moyen-âge ?

Au Moyen-âge, la religion Chrétienne fait partie entièrement de la vie des populations. Imposée dès la naissance par le baptême, c’est une religion monothéiste comportant une trinité : le père, le fils et le St Esprit. Elle se divise en plusieurs catégories de croyants : catholiques, protestants et orthodoxes. Cependant, le religion chrétienne possède-t-elle un rôle essentiel et indispensable dans la vie des populations ou constitue-t-elle une prison ?

Pour commencer, l’Église fait partie intégrante de l’organisation de la société au Moyen-âge, aussi bien au cœur de la cité que dans la vie des habitants. A cette époque, l’organisation des cités se fait en fonction des bâtiments religieux. Ces derniers renforcent la présence de Dieu sur terre et marquent la domination du clergé dans l’ordre social. L’Église érige donc de nombreux édifices, et pour la plupart des églises. Mais celles-ci ne sont pas construites de façon anodine et ont un rôle bien précis dans la chrétienté. Pour commencer, elles sont souvent orientées vers l’est (en direction de Jérusalem ou bien du soleil levant, ce dernier étant un symbole de résurrection) et comportent souvent un plan en forme de croix latine. On y retrouve deux symboliques : la première avec la Nef horizontale par laquelle les fidèles entrent et se dirigent vers l’est, et la deuxième du ciel vers le monde avec la verticalité de l’église. Les espaces intérieurs sont également disposés spécifiquement. Les églises sont des lieux protégés où l’on peut demander asile et y trouver refuge car les autorités ne sont pas autorisées à y entrer. C’est également un lieu d’échange entre les hommes et Dieu. L’importance d’une église accompagnée d’un cimetière dans un village est qu’ils constituent tout deux son pôle central, souvent en position élevée, se rapprochant ainsi plus des cieux. Dans chaque village, les communautés rurales se regroupent autour d’un prêtre et donc d’une église constituant alors une paroisse. Celles-ci sont réunies en diocèses sous l’autorité d’un évêque. La paroisse est le cadre de vie locale de la vie Chrétienne, chacun s’y baptise, se marie, paie la dîme, assiste à la messe dominicale et est enterré dans son cimetière. Cette organisation encadre mais également enferme les habitants.

En effet, la vie des populations est rythmée par l’Église. Chaque Chrétien est constamment à la recherche de son salut car le monde des vivants est extrêmement dur à cette époque, il est donc inconcevable sans la possibilité du paradis. Repousser la perspective de l’enfer devient alors un besoin quotidien, traduit par de nombreuses pratiques : le signe de croix, la récitation de prières, la recherche d’intercesseurs, la confession, les dons à l’Église, le pèlerinage… Mais outre ce besoin, il existe également de nombreux signes et coutumes marquant encore la présence de la religion dans la société auxquels participent les populations. La journée est rythmée par les cloches, devenant alors un signal sonore de la présence de Dieu. La semaine est ponctuée par la messe du dimanche, jour où il est interdit de travailler. L’année est marquée par le calendrier liturgique. Et enfin, la vie de chaque Chrétien comporte sept sacrements. Ces actes reliant les hommes à Dieu sont : le baptême (marquant l’entrée dans la religion), la confirmation (le baptisé renouvelle son engagement), l’eucharistie (le chrétien mange le pain et boit le vin représentant le corps et le sang du Christ), la pénitence (peine imposée par le prêtre pour sanctionner les péchés confessés), l’ordination (sacrement réservé à celui qui va devenir prêtre), le mariage et l’extrême onction (dernière confession avant de mourir). Ainsi, la religion occupe une grande partie de la vie des populations.

Par ailleurs, nous pouvons noter que l’Église occupe différents rôles au sein de la société : religieux, social, économique et politique. Le rôle religieux, comme vu précédemment, rythme la vie des populations en occupant une bonne partie de leur quotidien. Le rôle social permet d’encadrer la société mais aussi de la contrôler. Tout d’abord l’Église assure un maintient culturel, avec l’enseignement des jeunes nobles et en conservant la connaissance en recopiant des manuscrits dans les monastères, il a donc le monopole de la transmission des savoirs. Puis, elle s’occupe des malades dans ses hospices, protège les faibles et accueille les voyageurs dans ses monastères. Elle permet aussi, à travers le baptême, d’appartenir à une communauté. Son emprise s’exprime également par le contrôle des âmes et son pouvoir d’excommunication. Au niveau économique, l’église possède une forte puissance matérielle. Elle est donc riche et entre ¼ et 1/3 des terres cultivées dans la plupart des régions d’Europe lui

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