LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Bulle Unam SanctamT: une bulle importante dans l'affirmation de l’Église ?

Mémoires Gratuits : Bulle Unam SanctamT: une bulle importante dans l'affirmation de l’Église ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2015  •  1 038 Mots (5 Pages)  •  1 217 Vues

Page 1 sur 5

« Je suis pape, je mourrai pape » tel fut la phrase Boniface VIII devant Guillaume de Nogaret.

Le XIème siècle est une période durant laquelle la royauté est affaiblie par le morcellement féodal et qui durant laquelle les ecclésiastiques essaye de prouver leur souveraineté mais le pouvoir royal se reconstruit dans un premier temps grâce au lien qu'il possède avec l’Église. Le règne de Philippe IV Le Bel (roi de France de 1285 à 1314), constitue un tournant majeur dans l’histoire du royaume de France car à la fin du XIIIème siècle, Philippe IV Le Bel alors roi de France va rependre une phrase célèbre de Jean de Blanot qui « le roi de France est empereur en son royaume » dans le but d'affirmer la souveraineté du roi mais aussi pour affirmer sa puissance face à l’Église.

Cependant, le roi de France fait face à cette époque à une l’Église qui est plus que jamais confortée dans l’idée que l’Église possède la souveraineté absolue avec à la tête de l’Église Boniface VIII (pontife de 1294 à 1303, Benedetto Caettani de son nom de naissance). Boniface VIII quand à lui utilise la phrase célèbre « Il n’y a pas de puissance si ce n’est de Dieu, et celles qui ont été établies, l’on été de Dieu » et n’est pas prêt à se plier aux revendications du roi. La bulle « Unam Sanctam » de Boniface VIII réaffirme la souveraineté de l’Église.

On peut se poser la question « En quoi cette bulle est-elle un élément important dans l'affirmation de l’Église ? »

Il faut donc voir les pouvoirs de l’Église ( I ) puis l'unité de l’Église ( II )

I – Les pouvoirs de l’Église

Dans un premier temps nous allons voir que l’Église se base pour ses pouvoirs sur la théorie des deux glaives ( A ) et puis de la soumission à l’Église ( B )

A) Les deux glaives

« Nous sommes instruits par les récits évangéliques que le pouvoir sur le troupeau comporte deux glaives, le spirituel et le temporel... »

Le pape Boniface VIII fait ici référence à la doctrine des deux glaives qui est une ancienne thèse de l'Église catholique romaine à l'époque médiévale selon laquelle le pouvoir spirituel est déclaré supérieur au pouvoir temporel.

« le pouvoir sur le troupeau comporte deux glaives, le spirituel et le temporel ».

Boniface fait une distinction, il y a le glaive temporel qui est exercé par le roi tandis que le glaive spirituel est exercé par l’Église. Boniface estime que l’Église exerce le pouvoir spirituel pour Dieu et par le pape. Puis il précise que si le roi exerce le glaive temporel, il le fait pour l’Église et non pas à son compte : « Mais celui-ci doit être utilisé pour l’Église ». C’est à dire que le roi exerce le pouvoir temporel que dans un but de servitude envers l’Église et que donc il est soumis à l’Église, ce qui est symbole de la supériorité de l’Église sur le roi.

« Assurément celui qui nie que le glaive temporel est au pouvoir de Pierre n'est pas attentif à la parole du Seigneur... L'un et l'autre glaives sont au pouvoir de l’Église... Il faut en effet qu'un glaive soit au-dessus de l'autre et que le pouvoir temporel soit soumis au pouvoir spirituel »

C’est

...

Télécharger au format  txt (6.2 Kb)   pdf (83.1 Kb)   docx (10.3 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com