Affaire Gaston Dominici.

Arguments de la défense:

Gaston Dominici, fruste et peu loquace, présente une défense malhabile. Au bout de 12 jours d’audience, et malgré l’absence de preuves, Gaston Dominici, 77 ans, est déclaré coupable sans circonstance atténuante, ce qui le condamne à mort.

Dominici déclare : « Parfois j'ai dit des choses – ce sont les policiers les coupables, ils m'ont fait devenir fou »

Dominici prétend ne pas être sorti la nuit du crime et déclare : « je n'ai jamais fait de mal à personne !.. Je n'ai pas honte. »

Dominici : « Je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, je suis innocent. Quant à mes aveux, on me les a extorqués. »

On comprend les difficultés de Maître Pollak à défendre son client. Il se base essentiellement sur les incohérences de Dominici avec la réalité des faits.

Après de nombreux témoins ayant mentit pendant l'enquête mais qui avouent au tribunal :

Intervention de Me Pollack, très remarquée : « Nous avons ici un témoin qui, interrogé à plusieurs reprises sur la foi du serment, a caché pendant plusieurs semaines sinon des mois, la vérité. Nous rencontrons dans cette salle diverses personnes qui, ont menti ou se sont tues : Panayotou, Roger Perrin et Paul Maillet. Or, la Cour ne réagit pas. C'est tout de même indécent de voir mentir des gens impunément. La passivité des magistrats m'étonne. Car on prend des libertés fantastiques avec la vérité ! Et, tout de même ce que savait Paul Maillet pouvait guider utilement la police ».

Y a t-il eu appel ?:

Lors de la 10 eme audience Gaston Dominici est condamné à mort. Tout condamné à mort aura la tête tranchée.

En 1957, le président Coty commue la peine et, pour le 14 juillet 1960, le général de Gaulle gracie et libère Gaston Dominici.

Assigné à résidence à Monfort après son élargissement, Gaston Dominici décède le 4 avril 1965 à l'hospice de Digne-les-bains, sans que soit établi son degré d'implication dans le triple meurtre de la famille Drummond. Selon la tradition locale, le père Ferdinand Bos reçut la confession de Gaston Dominici mais ne la trahit jamais.

Il n'y aura aucun appel de la part de Gaston Dominici mais son petit fils Alain Dominici demande toujours la révision du procès pour innocenter son grand-père, sa demande est jugée irrecevable car la culpabilité de son grand-père est trop importante pour tenter quoi que ce soit.

Les arguments de l'accusation :

Après un interrogatoire sérieux, Gustave Dominici reconnaissait les faits suivants :

• il avait entendu des cris après les coups de feu ;

• il n'avait pas essayé d'arrêter des voitures ou des camions entre 4h du matin et l'arrivée de Jean-Marie Olivier ;

• les anglais étaient venus à la Grand-Terre le 4 août

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