Turquie : La Menace PKK Depuis 1984
Rapports de Stage : Turquie : La Menace PKK Depuis 1984. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zombocom • 13 Octobre 2011 • 459 Mots (2 Pages) • 1 092 Vues
Le parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) dont les militants armés ont tué 12 soldats turcs le 21 octobre, a lancé ses premières attaques meurtrières en Turquie il y a vingt-trois ans. Brève rétrospective d'un conflit qui a fait depuis plus de 37.000 morts, selon un bilan officiel.
Les rebelles kurdes du PKK, créé en 1978, ont lancé le 15 août 1984 la lutte armée contre le pouvoir central pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le Sud-est anatolien, faisant de la question kurde le principal problème de la Turquie.
Après la capture au Kenya et la condamnation à mort (peine commuée en prison à vie) de son chef Abdullah Öcalan en 1999, les revendications du PKK en faveur de l'indépendance de la zone kurde de Turquie se sont muées en demandes d'autonomie au sein d'un système fédéral, d'amnistie pour les rebelles garantissant leur participation à la vie politique, et de libération de Öcalan, détenu sur une île prison du nord-ouest de la Turquie. Le PKK avait alors déclaré unilatéralement un cessez-le-feu qui n'a jamais été reconnu par Ankara, avant de mettre fin en 2006 à ce cessez-le-feu unilatéral, et d'intensifier ses opérations contre l'armée dans le sud-est de la Turquie.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, les Etats-Unis et l'Union européenne, a été dissous en avril 2002 pour devenir le Kadek (Congrès pour la Démocratie et la liberté au Kurdistan), puis le Kongra-Gel, avant de décider en 2005, de reprendre son nom d'origine. Même si Öcalan jouit toujours d'une influence au sein du PKK qu'il a dirigé d'une main de fer, d'anciens adjoints, comme son frère, Osman, l'ont abandonné après son emprisonnement. Le principal commandant militaire du PKK est aujourd'hui Murat Karayilan. Il incarne l'aile dure du PKK et est lui aussi dans le nord de l'Irak.
L'ensemble de la branche militaire du PKK se trouve dans des camps situés dans le Kurdistan irakien, tandis que l'aile politique est représentée par des politiciens kurdes exilés dans des pays d'Europe de l'Ouest, notamment en Belgique. Quelque 3.500 militants ont élu domicile dans le nord de l'Irak, d'où ils s'infiltrent en territoire turc pour des attaques sporadiques, selon Ankara, qui les menace de représailles militaires sur le sol irakien. Les autorités turques imputent également au PKK plusieurs attentats à la bombe à Istanbul et dans des stations balnéaires de l'ouest de la Turquie. L'organisation rejette cette accusation et évoque l'action d'une frange radicale qui échappe à son contrôle.
Trente-deux rebelles kurdes ont été tués lors des plus violents heurts de ces dernières années avec les forces armées turques, à la suite de leur attaque qui a coûté la vie à 12 militaires dans les premières heures du dimanche 21 octobre, dans la province de Hakkari, frontalière avec l'Irak.
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