Situation fictive Italie invitée au Forum économique de la Caspienne

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Compte-rendu

Réunion du Forum économique de la Caspienne

Pays : Italie (Luigi di Maio)

Point de contexte général :

Le mardi 14 décembre 2021 s’est tenu à Moscou le second Forum économique de la Caspienne. Les cinq pays riverains de la mer Caspienne étaient réunis ainsi que huit pays invités (Bulgarie, Chine, Géorgie, Hongrie, Ouzbékistan, Roumanie, Turquie, et l’Italie).

De nature économique, ce Forum a permis aux pays conviés de discuter ensemble de la mise en valeur des ressources énergétiques disponibles dans cet espace qui bénéficie maintenant d’un statut juridique à part entière. Ensuite, les participants ont abordé le thème des infrastructures de transport des ressources en hydrocarbures. L’ordre du jour se termine par l’enjeu des transformations environnementales : le milieu caspien est transformé par le changement climatique et les pays le souhaitant peuvent s’emparer de ce sujet pour exprimer leur craintes.

Ce document constitue un compte-rendu de la réunion. Il présente les enjeux principaux de la réunion en ce qui concerne la participation de l’Italie à l’égard des autres participants (I). Le compte rendu met ensuite en perspective la prise de parole italienne par rapport aux différentes questions abordées (II). Enfin, la dernière partie sert de bilan de la réunion, inégal pour l’Italie (III).  

I - Les enjeux en amont de la réunion : s’affirmer comme une puissance économique au service d’un développement responsable du secteur énergétique dans la région de la Caspienne

Le Forum a lieu dans un contexte européen de crise énergétique lié à l’augmentation de la demande en gaz de la part des pays européens et à la pression de la Russie, premier fournisseur de gaz en Europe. Ce forum constitue une opportunité de développement économique et de renforcement de la coopération diplomatique pour l’Italie.

À l’échelle continentale, l’Italie a l’ambition de s’appuyer sur la région de la mer Caspienne pour étoffer ses liens avec la Chine, dans la perspective de la mise en place des Nouvelles Routes de la Soie. À l’échelle régionale, l’Italie est bien ancrée depuis la fin du XXème siècle avec un tissu d’entreprises qui accompagne les pays riverains dans le processus de valorisation de leurs hydrocarbures.

Cette réunion est l’occasion de manifester le désir de l’Italie de préserver son statut d’acteur capable de maintenir une coopération économique fiable, sûre et efficace. Cela est d’autant plus important que le tronçon du gazoduc TAP a récemment été terminé, connectant directement la péninsule italienne à la mer Caspienne par des infrastructures d’hydrocarbures. À l’échelle nationale, l’Italie doit parvenir à défendre les intérêts de ses entreprises sans compromettre son statut de puissance européenne.

Quels étaient les arguments que nous souhaitions soutenir en fonction de l’ordre du jour ? 

1. Les ressources et leur mise en valeur : L’Union européenne est fortement dépendante des pays exportateurs d’hydrocarbures de la Caspienne. Le Forum est une opportunité de renforcement de  la position européenne dans la région dans le but d’assurer l’approvisionnement énergétique des pays de l’Union européenne. L’Italie a d’ailleurs développé de forts liens avec certains pays : l’Azerbaïdjan, l’Iran, le Kazakhstan et le Turkménistan.

Il s’agissait également de développer les relations diplomatiques et commerciales à la fois avec la Chine et avec l’Iran. L’Italie est le premier partenaire commercial de l’Iran dans l’Union européenne.

1. Les voies de transport et d’exportation : L’objectif est de développer les corridors énergétiques existants (i), d’assurer une bonne coopération avec les pays traversés par les corridors énergétiques (ii) et de promouvoir la construction d’un hub méditerranéen du gaz (iii).
2. Assurer une mise en valeur et un transport des ressources fiable et respectueux de l’environnement : l’objectif est de développer une diplomatie environnementale avec les pays riverains de la mer Caspienne et de réduire les conséquences environnementales des infrastructures énergétiques. De côté des entreprises, l’Italie souhaite rassurer les pays riverains de la capacité qu’ont ses entreprises présentes en mer Caspienne à respecter l’environnement. Les caractéristiques environnementales de certains gisements rendent difficile l’extraction de gaz. C’est le cas du gisement de Kashagan dans la mer territoriale du Kazakhstan : la faible profondeur de l’eau rend impossible la mise en place d’une plateforme comme cela est fait habituellement. L’Italie souhaite défendre une exploitation respectueuse de l’environnement caspien pour éviter des changements environnementaux qui pourraient compliquer la mise en valeur des ressources en hydrocarbure de la région.

II - Les enjeux durant la réunion : maintenir la présence italienne dans la région

        Les trois différents points de l’ordre du jour ont été abordés simultanément au cours de la réunion. Cela a compliqué la négociation : l’Italie a dû mettre en avant tôt pendant la réunion l’essentiel de ses propositions et l’enjeu était de maintenir notre présence jusqu’à la fin du forum.

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