Les Transformations De L'Electorat Populaire Sous La Veme république (Plan détaillé)

Les Transformations de l’électorat populaire sous la Vème République

Introduction : Selon Florent Gougou, la classe populaire est « la classe messianique, la classe chargée de l’avènement du socialisme. » C’est ainsi que le vote des catégories populaires et plus particulièrement des ouvriers constitue à la fois des enjeux stratégiques et identitaires dans le champ politique. L'électorat populaire, souvent considéré comme un groupe économiquement et culturellement défavorisé, représente encore aujourd’hui une part non négligeable de la société. En effet, les seuls ouvriers représentent en 2008 un quart de la population active. Le monopole de la représentation des intérêts populaires par le PCF semble aujourd’hui menacé comme en témoignent les législatives de 2002. Peut-on alors encore parler d’un alignement de l’électorat populaire sur les partis de gauche? Afin de répondre à cette question, en mettant en évidence l’ensemble des mutations de l’électorat populaire sous la Vème République, nous étudierons dans un premier temps les conditions de son alignement sur les partis de gauche, puis nous analyserons l’impact des mutations subies par ce groupe social sur la remise en cause progressive des partis de gauche, pour enfin présenter les tendances de vote actuelles de cet électorat populaire.

I- Un Electorat populaire se reconnaissant dans les partis de gauche

Aux prémices de la Vème république et ce jusqu’à la fin des années 70, les classes populaires se trouvent une identité auprès des partis de Gauche, des partis qui semblent comprendre leurs intérêts et les protéger contre le géant capitaliste. Si certains suivent une lignée révolutionnaire incarnée par le Parti Communiste Français longtemps considéré comme premier parti de France, le Socialisme apparaît progressivement comme une alternative et une évolution de la Gauche vers des aspirations plus modernes.

A- D’un PCF révolutionnaire, véritable bastion de l’identité ouvrière…

1) Un conflit d’intérêts : travailleurs/capitalistes

2) Un parti créant une culture commune : banlieues rouges et conscience de classe.

Transition : Au delà d’une identification historique au parti communiste se dessine une identification populaire au parti socialiste qui dès les années 1978 prend de l’ampleur.

B- … à un parti socialiste réformiste prêt à corriger les inégalités sociales

1) Une opposition nette aux Gaullistes a-partisans

2) Une représentation ouvrière maintenue quoique plus floue.

Transition : Ces alliances entre Parti communiste et Parti socialiste et les idées réformistes de celui-ci dessinent l’affaiblissement de l’identification partisane populaire. D’autant plus que le parti socialiste va devoir très vite se confronter à des impératifs bien plus libéraux et orientés mondialement qu’auparavant.

II- Un ancrage à gauche affaibli

A- Affaiblissement de bastions communistes, cœur de l’électorat populaire.

1) Un scrutin majoritaire favorisant une bipolarisation

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