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Le code d'Hammourabi

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Par   •  13 Février 2012  •  11 488 Mots (46 Pages)  •  1 821 Vues

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Le Code d'Hammourabi se présente comme une grande stèle de 2,5 mètres de haut, en basalte. La stèle est surmontée par une sculpture représentant Hammourabi, debout devant le dieu du Soleil de Mésopotamie, Shamash, divinité de la Justice. En-dessous est inscrit, en caractères cunéiformes akkadiens, un long texte comprenant un ensemble de décisions de justice compilées. Le texte débute par une introduction qui, dans la plus grande tradition des inscriptions royales mésopotamiennes, détaille les hauts faits du roi Hammourabi, ses grandes qualités, et les motivations qui l'ont fait graver ses décisions de justice sur cette stèle : faire en sorte que « le fort n'opprime pas le faible ». Après viennent les décisions de justice elles-mêmes, divisées en 282 articles par le Père Jean-Vincent Scheil. Cette division est en réalité arbitraire, dans la mesure où le texte n'est pas découpé en différents articles. Les articles 66 à 100, illisibles sur la stèle, ont été restitués grâce à des copies effectuées sur des tablettes d'argile. Le texte de la stèle s'achève par un bref épilogue, encore à la gloire de Hammourabi.

Contenu

Les différents « articles » du Code d'Hammourabi fixent différentes règles de la vie courante. Les lois qui y sont rassemblées touchent aux apports qui unissent les groupes sociaux, la famille, l’armée, la vie religieuse et la vie économique. Elles ont toujours trait à des situations très précises concernant les vols, les prêts, les honoraires, les contrats, les fermages, les débiteurs insolvables, les esclaves fugitifs, le statut de la femme. Il n’y a pas d’idée générale ni de concepts abstraits exprimés pour justifier telle ou telle disposition, il n’y a pas non plus d’ordre logique dans la présentation.

Les « articles » régissent notamment :

la hiérarchisation de la société : trois groupes existent, distingués par leur honorabilité, en premier l' awīlum, homme libre vivant dans la sphère du palais et travaillant pour l'administration royale, puis le muškēnum, homme libre travaillant dans le cadre communautaire, et enfin le wardum, esclave. ;

une certaine « protection sociale » : un esclave ne doit en aucun cas être séparé de sa femme et de ses jeunes enfants ;

les prix : il s'agit plus de la fixation d'un « juste prix » indicatif, que d'un prix obligatoire imposé par le pouvoir ; on peut voir dans le Code que les honoraires des médecins varient selon que les soins donnés s'adressent à un homme libre ou à un esclave ;

les salaires : ils varient selon la nature des travaux réalisés ; là encore il s'agit plutôt d'un salaire indicatif, non impératif ;

la responsabilité professionnelle : un architecte qui a réalisé une maison qui s'est effondrée sur ses occupants et ayant causé leur mort, est condamné à la peine de mort ;

le fonctionnement judiciaire : la justice est rendue par des tribunaux et il est possible de faire appel auprès du roi, les décisions doivent être écrites ; la recherche du témoignage est à la base de la sentence prise par le juge et l’on n’a recours aux procédés magiques, telle l’ordalie, que lorsque la vérité paraît insaisissable ;

les peines : toute une échelle des peines est inscrite suivant les délits et crimes commis. La Loi du Talion est la base de cette échelle.

Fonction [modifier]

Le Code d'Hammurabi n'est pas un ensemble ordonné de règles édictées par voie d'autorité, analogue à un code pénal ou civil au sens moderne, à partir duquel les juges doivent viser un texte précis pour motiver une décision. Il s'agit plutôt d'une compilation de décisions de justice, issue de la pratique jurisprudentielle et contentieuse (de type common law), rendues par le roi Hammourabi et réunies en un grand texte. Il s'agissait de fournir des exemples de la sagesse du roi, conservés à l'usage des générations à venir. On l'a ainsi comparé à une sorte de traité de la justice. Le Code de Hammurabi était encore en usage à l'époque néo-assyrienne (911-609), certaines de ses dispositions faisant encore jurisprudence.

L'introduction et la conclusion du texte, parfois délaissées dans les études contemporaines, sont particulièrement intéressantes; on peut en déduire l'intentions des rédacteurs du texte: c'est avant tout l'oeuvre législative d'un roi désirant accéder à la postérité en montrant le bon exemple à suivre. L'étude comparée des codes de lois mésopotamiens a permis de mieux comprendre comment ce genre littéraire était issu des recensions commémoratives des hauts faits royaux, dans lesquels on inclut les actes juridictionnels pris par le roi, à titre d'exemples concrets de ses grandes qualités, comme la construction d'un temple ou une victoire. L'exercice de la bonne justice (mišarum) entre dans la fonction royale mésopotamienne au même titre que l'entretien des dieux ou le commandement militaire.

Le Code d'Hammurabi est l'une des plus anciennes lois écrites trouvées. Elle fut réalisée sur l'initiative du roi de Babylone, Hammourabi, en 1750 avant J.-C..

Ce texte ne répond pas à l'acception légaliste du droit (droit civil), mais correspond plutôt au droit jurisprudentiel (Common law) : il recense, sous une forme impersonnelle, les décisions de justice du roi

Le Code d'Hammourabi est l'une des plus anciennes lois écrites trouvées. Il fut réalisé sur l'initiative du roi de Babylone, Hammourabi, vers 1730 avant Jésus Christ.

Ce texte ne répond pas à l'acception légaliste du droit (Code civil français), mais correspond plutôt au droit jurisprudentiel (Common law) : il recense, sous une forme impersonnelle, les décisions de justice du roi.

L'utilité du Code d'Hammourabi est de fournir des exemples de la sagesse du roi, servant aux générations à venir.

Le Code d'Hammourabi fut gravé dans un bloc de basalte et fut placé dans le temple de Sippar, plusieurs autres exemplaires furent également placés à travers tout le royaume. Le but de cela était d'homogénéiser le royaume d'Hammourabi. De cette manière, il pouvait garder plus facilement le contrôle de son royaume en faisant en sorte que toutes les parties aient une culture commune.

Le Code d'Hammourabi se présente comme une grande stèle de 2,25 mètres de haut et de 1,9 mètre

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