La piraterie moderne

DM GEO :

        Grâce a leur richesse, les espaces maritimes représentent de forts enjeux économique. En effet, les mers et les océans occupent une énorme partie de la surface du globe et contiennent de nombreuses ressources comme les hydrocarbures, les ressources halieutiques ou la production d'électricité grâce au éoliennes en mer. Mais ces espaces maritimes sont aussi des zones majeurs de circulation puisque 90% des marchandises sont transportés par voie maritime. Or, il arrive que ces flux de marchandises soient menacées par la piraterie moderne. C'est pourquoi nous nous demanderons quels sont les conséquences de la piraterie dans le monde. Pour cela nous étudierons, puis critiquerons, une carte du Ministère des affaires étrangères et bureau maritime international sur les territoires de la piraterie dans le monde, réalisé en 2012. Dans un second temps, nous étudierons un extrait du rapport de la Banque mondiale sur la piraterie en Somalie, écrit en avril 2013, sur les enjeux géo-économiques de la piraterie en Somalie.

La piraterie moderne est l'ensemble des activités maritimes illégales. Ces nuisances aux échanges commerciaux internationaux sont, d'après la carte, essentiellement en Afrique, en Asie du sud et en Amérique du sud et centrale. Les zones à risque majeurs sont au plus près des côtes africaine, dans le Golfe de Guinée et celui d'Aden ainsi qu'en Indonésie, dans le golfe du Bengale, dans le détroit de Malacca et dans la mer de Chine méridionale. Les zones à risques sont les espaces maritimes autour des zones à risques majeurs ainsi que sur les côtes de la Somalie, dans la mer des Caraïbes et sur les côtes du Pérou. Le nombre d'attaque recensées en 2012 est de moins de 10 sur les côtes de la Côte-d'ivoire, entre 10 et 20 sur les côtes du Togo et entre 20 et 50 sur celles du Gabon. En Indonésie, sous le détroit de Malacca, le nombre d'attaques est supérieur à 80. Ces attaques sont en augmentation tandis que celles recensées en Somalie sont en diminution mais restent conséquentes (entre 50 et 80). La piraterie force les flottes milliaires à surveiller les différentes zones a risques comme l’ Ocean Shield, une opération maritime de l' OTAN dans la corne de l'Afrique, ou l'Atalante, une mission militaire et diplomatique mise en œuvre par l'Union européenne, dans le but de lutter contre l'insécurité dans le golfe d'Aden et l'océan Indien, une zone maritime menacée par des pirates qui partent des côtes somaliennes.

La piraterie se développe dans des zones où la pauvreté est importante et où les pays sont incapables de gérer la sûreté de leurs eaux territoriales. Cette carte est critiquable, notamment sur le fait qu'elle ne montre pas la situation économique des pays touchés par les pirates. De plus, elle date de 2012, or la situation de la piraterie dans le monde est différentes actuellement, essentiellement au niveau du nombre d'attaques.

la piraterie comprend le vol d'argent, de cargaisons parfois même de cargos mais aussi le sabotage, l'enlèvement d'équipages contre demande de rançons et le meurtre. L'extrait étudié nous parle des enjeux géo-économiques de la piraterie en Somalie. Les demandes de rançons et l'impossibilité de développer des activités maritimes dans les espaces maritimes somaliens ont un coût considérable pour l'économie du pays. De plus, la modification des routes commerciales empruntés par les navires de commerces pour éviter les attaques augmente les dépenses en carburant (impactant aussi l'environnement) ainsi que les primes d'assurance. La piraterie coûte à l'économie mondiale 18 milliards de dollars par an à cause de la diminution d'échanges de marchandises ainsi que la baisse du tourisme et de la pêche. La piraterie est donc un gouffre financier non seulement pour la Somalie mais aussi pour le monde malgré que les zones à risques n'occupent que quelques espaces maritimes dans le monde.

...