La Guerre D'eau En Catalogne
Cours : La Guerre D'eau En Catalogne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Mai 2013 • Cours • 946 Mots (4 Pages) • 1 101 Vues
La guerre d'eau en Catalogne
Problematique : Quelles sont les causes de la pénurie en Catalogne? Est elle la conséquence du facteurs seulement physiques ou aussi socio-économiques?
Comment peut la Catalogne remédier au manque d'eau?
En février 2008, les 5,5 millions d’habitants de Barcelone ont été soumis à des restrictions en eau : il leur a été interdit d'utiliser l'eau pour arroser leur jardin, laver leur voiture ou remplir leur piscine. De nombreux centres sportifs ont fait installer des économiseurs d'eau dans leurs vestiaires. Les fontaines publiques et décoratives ont cesse de fonctionner et sur les plages ont été coupées les douches publiques pour toute la saison estivale.
Ce sont plusieurs années consécutives de forte sécheresse, une urbanisation galopante nécessitant un approvisionnement en eau de plus en plus conséquent, et le développement d’une agriculture intensive et d’un tourisme massif, tous deux très consommateurs d’eau, qui auraient en particulier contribué à la pénurie.
En fait, la consommation d'eau était très déséquilibre : le secteur primaire, agriculture et élevage, capte 73% des ressources, alors que sa contribution au PIB n'atteint pas 2%. La consommation domestique ne représente que 18% le reste est utilisé par l'industrie.
De plus, la population de Barcelone a augmente de près d'un million et demi d'habitants ; associé à l'augmentation de la fréquentation touristique en été, les sources d'approvisionnement hydrique sont soumises a une demande intense.
Deux cours d'eau mineurs alimentent la capitale de la Catalogne : le Ter et le Llobregat, dont les réserves sont désormais quasi nulles en raison de la conjonction des deux facteurs : la sécheresse persistante et l'imprudence des gouvernements.
Pour essayer de limiter la crise, le Generalitat, gouvernement conservateur de José Maria Aznar, envisage d'en faire venir du bassin hydrologique de l'Ebre, en détournant une partie des ressources du Sègre, un affluent de fleuve vers le Llobregat.
L'avant-projet de 1993
Ce projet prévoit le transfert de l'eau du Bas-Ebre vers Tarragone et Barcelone.
Il y avait plusieurs mouvements d'oppositions, spécialement à Amposta.
Parmi les reproches majeurs :
-le coût des travaux
-le manque de recherche active d’économie d'eau, notamment dans l'agriculture irriguée
-l'accentuation des déséquilibres territoriaux
-la gestion trop centralisée des ressources par l’État, en considération avec l'option fédéraliste inscrite dans la Constitution de 1978.
Ce projet a été exploité par l’opposition de la coalition de gauche en Catalogne (au pouvoir depuis 2003) et il a été abandonné en 2004 par le gouvernement socialiste de Zapatero.
Des raisons écologiques motivent le refus socialiste :toute nouvelle déviation de l'Ebre, comporte un risque pour l'environnement. L'eau de mer pourrait en effet s'infiltrer dans le delta et compromettre rizières et habitat.
Pour parer aux urgences, Barcelone s'est résolue en achetant de l'eau amenée par bateaux-citernes de Marseille, Tarragone et d'Andalousie, où l'usine de dessalement tourne en surcapacité. C’était une réponse coûteuse ( 22 millions d'euros par mois, plus de 10 euro le mètre cube), peu pratique et provisoire.
Le PHN est approuvé par le gouvernement espagnol en février 2001, il garde le principe de redistribuer l'eau sur le territoire national, depuis les bassins jugés excédentaires vers les déficitaires.
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