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L'évolution de la vie politique depuis 1995

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Par   •  25 Février 2013  •  Cours  •  1 302 Mots (6 Pages)  •  1 047 Vues

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L’évolution de la vie politique depuis 1995

1. L’élection de J. Chirac en 1995

Chirac est élu au 2d tour avec 52,6% des voix le 7 mai 1995. Le gaullisme revient à l’Elysée.

Le vote protestataire s’est développé en faveur du FN, de l’extrême-gauche et des écologistes. De plus en plus de Français ne font plus confiance aux forces politiques traditionnelles.

Le 17 mai, il nomme A. Juppé (un gaulliste) 1er Ministre. Le gouvernement dispose d’une large majorité, mais il déçoit l’opinion parce qu’il ne peut tenir les promesses de Chirac pendant la campagne. La réduction du poids de la dette devient prioritaire pour satisfaire aux critères imposés par le traité de Maastricht en vue de créer l’euro. Les impôts augmentent.

La politique de rigueur est impopulaire. Le projet de réforme de la Sécurité sociale (Plan Juppé) déclenche des grèves qui paralysent le pays en décembre 1995.

Le service militaire (conscription) est supprimé.

La Constitution est révisée en juillet 1995 et on a accru l’autonomie de l’Assemblée par rapport à l’exécutif, en instituant une session parlementaire de 9 mois.

Pendant l’été et l’automne 1995 la France est victime du terrorisme islamiste provoqué par les Groupes islamiques armés (GIA) d’origine algérienne.

Les difficultés économiques persistent et le chômage continue d’augmenter.

En avril 1997 J. Chirac dissout l’Assemblée nationale et avance d’un an les élections législatives. Il veut redonner au gouvernement une légitimité populaire. Le 1er Ministre est impopulaire et le climat social est mauvais. Mais cette stratégie échoue puisque la gauche gagne les élections législatives de juin 1997. Elle a promis la création de 750 000 emplois et la semaine de 35 heures.

2) La 3ème cohabitation

L. Jospin est nommé 1er Ministre le 2 juin 1997. Il forme un gouvernement pluriel, rassemblant des socialistes, des communistes et des écologistes. Symboliquement il n’intègre aucun ancien ministre de 1er plan de Mitterrand dans son gouvernement.

Il poursuit la politique de réduction de la dette de l’Etat et bénéficie du retour de la croissance mondiale. En mars 2000 le nombre de chômeurs repasse sous la barre des 2,5 M. Le gouvernement crée des emplois jeunes dans le secteur public et réduit le temps de travail à 35 h (février 1998). La gauche compte sur cette mesure pour réduire le chômage par le partage du travail. D’autres mesures sont prises comme la création du PACS en 1999 (Pacte civil de solidarité qui permet le compagnonnage entre 2 personnes), la couverture maladie universelle qui permet l’accès aux soins pour les plus défavorisés, la loi sur la parité hommes-femmes en politique. Ces réformes lui assurent une popularité tandis que Chirac est fragilisé par les divisions de son camp et par des « affaires » judiciaires qui remontent à l’époque où il était Maire de Paris.

Pourtant la « gauche plurielle » se divise sur plusieurs questions. Les écologistes et l’extrême-gauche reprochent à Jospin sa prudence dans les affaires de sans-papiers et dans la réforme des lois sur l’immigration et la nationalité. Le monde enseignant se dresse contre les tentatives de réformes du Ministre Allègre, mais les infirmières manifestent aussi leur mécontentement. Le déficit croissant de la Sécurité Sociale inquiète.

La cohabitation est de plus en plus critiquée, on l’accuse de favoriser l’inertie au moment où le pays a besoin de réformes profondes.

Elle introduit une véritable dyarchie dans l’exécutif et un partage des pouvoirs entre le Président de la République et le 1er Ministre. Elle divise et affaiblit le pouvoir exécutif et donne plus de pouvoirs à l’Assemblée nationale parce que le gouvernement ne peut que s’appuyer sur sa majorité parlementaire. Elle empêche chaque camp de réaliser pleinement ses objectifs. Elle est sans doute aussi la garantie d’un pouvoir modéré, elle freine les ambitions de chacun puisqu’ils ont des champs respectifs de compétence.

En septembre 2000 un référendum a réduit le mandat présidentiel à 5 ans, mais 70% des électeurs se sont abstenus ce qui

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