L'agro-écologie
Cours : L'agro-écologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cloe.13 • 25 Février 2013 • Cours • 425 Mots (2 Pages) • 927 Vues
La sécurité alimentaire reste encore aujourd’hui la préoccupation essentielle de très nombreux ménages dans le monde. Si ce vocable recouvre la sécurité sanitaire des aliments dans maints pays du Nord, il n’en est pas encore de même dans les pays du Sud où les familles les plus pauvres paraissent davantage préoccupées par l’acquisition des calories, protéines et lipides alimentaires qui leur sont prioritairement nécessaires pour ne pas avoir faim ni souffrir de malnutrition.
Notre monde compte déjà près de 6,8 milliards d’habitants et nous y serons sans doute un peu plus de 9 milliards en 2050. Plus de 850 millions de personnes souffrent encore aujourd’hui régulièrement de la faim et 2 milliards d’individus sont toujours en proie à la malnutrition. La souhaitable élévation du niveau de vie des populations les plus pauvres de la planète risque par ailleurs d’aller de pair avec une consommation accrue de produits animaux (lait, œufs et viandes) dont la fourniture va exiger une augmentation des productions en céréales, tubercules, protéagineux, fourrages grossiers, etc. Les populations les plus aisées manifestent d’ores et déjà des exigences de plus en plus pointues en matière de diversité et qualité gustative des aliments. À quoi s’ajoute aussi une demande croissante en agro-carburants et en matières premières d’origine agricole de la part des autres secteurs de l’économie (construction, textile, pharmacie, parfums, etc.). L’agriculture va donc être de plus en plus sollicitée dans les années à venir et il nous faut envisager un doublement de la production végétale mondiale (céréales, protéagineux, oléagineux, canne et betterave à sucre, plantes à fibres, etc.) d’ici 2050 (Siwa Msangi, 2008).
C’est la pauvreté qui explique pourquoi tant de personnes souffrent encore de la faim ou de la malnutrition dans le monde. Alors même qu’une part croissante des productions végétales est vendue sur des marchés solvables pour alimenter des animaux (1) ou produire des agro-carburants, les populations les plus pauvres du Sud ne parviennent plus à en acheter pour leur alimentation. Le paradoxe est que ceux qui souffrent ainsi de la faim sont pour les deux tiers des paysans dont les bas revenus ne leur permettent plus d’acheter suffisamment de nourriture ou de s’équiper correctement pour produire par eux-mêmes de quoi manger. Le dernier tiers est constitué de familles ayant quitté prématurément la campagne, faute d’y être restées compétitives, et qui ont rejoint les bidonvilles des grandes cités sans pouvoir y trouver des emplois rémunérateurs. La question alimentaire ne sera donc finalement résolue que si les paysanneries du Sud arrivent à équiper davantage leurs exploitations, accroître leur compétitivité et sortir ainsi de la pauvreté.
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