L'Espagne une intégration réussie à l'Europe ?
Discours : L'Espagne une intégration réussie à l'Europe ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arturooo9 • 1 Février 2019 • Discours • 1 830 Mots (8 Pages) • 628 Vues
L’Espagne, une intégration réussie à l’Europe ?
Plan :
- L’Espagne en Europe, une intégration longue et parfois pénibles
- La libéralisation de l’Espagne, un tournant pour son intégration à l’Europe
- L’industrie espagnole obsolète et en manque de rentabilité
- Des fonds Européens permettent à l’Espagne de se relancer
- L’Espagne partage des valeurs politique profonde avec l’Europe
- L’Espagne, acteur ambitieux d’une politique d’investissements Européenne
- D’un gouvernement à un autre, l’Espagne reste ancrée à l’Europe
- L’économie espagnole devenu moderne en quelques décennies mais touchée par la crise de 2007-2008
- Un développement impressionnant dans de nombreux secteurs
- Une crise économique qui irrite fortement la croissance du PIB
Introduction :
L’adhésion de l’Espagne à la CEE en juin 1985 constitue un événement capital dans l’histoire de la jeune démocratie post-franquiste.
Cette intégration est venue couronner en effet le processus de transition démocratique impulsé dès 1976 par le successeur de Franco, le roi Juan Carlos Ier, processus qui a permis au pays en quelques années de liquider l’héritage de la dictature. Cette intégration a en outre mis fin à une tradition d’isolement qui rendait l’Espagne étrangère à l’Europe depuis longtemps.
L’entrée dans la Communauté européenne, qui apparaissait légitimant sur le plan politique et nécessaire sur le plan diplomatique, a donc revêtu une dimension hautement symbolique pour la société espagnole durant la période de la transition.
Les conditions dans lesquelles elle s’est effectuée n’ont pas répondu toutefois à toutes les attentes qu’on plaçait en elle, surtout aux yeux des citoyens.
Problématique :
L’Espagne est-elle devenue un réel acteur politique et économique Européen alors que les citoyens Espagnols ressentaient une certaine désillusion durant la première décennie qui a suivi le mariage Européen ?
OU
L’Espagne a-t-elle laissée son passé synonyme d’isolement diplomatique alors que le pays aborde un nouveau cap sur le plan économique ?
- L’Espagne en Europe, une intégration longue et parfois pénibles
- La libéralisation de l’Espagne, un tournant pour son intégration à l’Europe
Jusqu'en 1975, le régime franquiste est à la tête de l'Espagne et la maintient à la porte des Communautés européennes, fondées sur des principes démocratiques et le respect des droits de l’homme. La coopération se limite aux seules questions économiques. L'Espagne dépose sa candidature le 9 février 1962 mais celle-ci est rejetée le 6 mars de la même année.
La mort de Franco puis la libéralisation du pays permettent à l’Espagne de déposer une nouvelle candidature le 28 juillet 1977. Le pays signe le traité de Madrid/Lisbonne le 12 juin 1985. L’Espagne devient membre des Communautés le 1er janvier 1986 en même temps que le Portugal. Cela s'accompagne d'un relèvement rapide du niveau de vie des Espagnols, grâce aux échanges commerciaux avec les autres membres, mais aussi à l'aide des fonds de cohésion, dont elle a largement bénéficié.
La période de 1977 à 1985 fut marquée par des négociations longues et parfois pénibles. En Europe, l’on voulait réduire les fonds accordés à l’Espagne à travers l’accord d’association, tandis que le gouvernement espagnol défendait le maintien des conditions de l’accord. L’on souhaitait également la reconversion ou la modernisation de secteurs économiques spécifiques et l’instauration de quotas sur le lait et la pêche, pour répondre aux réticences de pays comme la France qui voyait l’Espagne comme un concurrent potentiel.
- L’industrie espagnole obsolète et en manque de rentabilité
Son statut d’État membre acquis, l’Espagne dut mettre en œuvre une série de changements concernant ses industries, qui devaient soit être démantelées soit être modernisées. Les gouvernements nationaux successifs optèrent pour la première option, se servant de l’Europe comme excuse. Ces décisions eurent un impact considérable sur des régions comme les Asturies, régions fortement dépendantes de quelques-unes de ces industries (l’industrie minière dans le cas des Asturies).
Cela était nécessaire, au regard de l’obsolescence et du manque de rentabilité - déjà criants - de ces industries. C’est toutefois le seul gouvernement espagnol qui prit la décision d’en faire cesser les activités. Ce qu’il aurait dû faire pour les mêmes motifs même en n’appartenant pas à l’Union européenne, le gouvernement espagnol le fit mais en recevant des fonds européens qui permirent la reconversion de certains secteurs économiques et de donner un coup d’élan à d’autres.
- Des fonds Européens considérable permettent à l’Espagne de se relancer
L’Espagne a reçu des fonds européens qui ont permis des investissements majeurs dans les infrastructures, les écoles et les hôpitaux, et de financer des programmes de formation à destination des chômeurs. En outre, ces fonds permirent une refonte du modèle de gestion espagnol, vu que leur réception conduisit à l’établissement d’une planification et d’objectifs pluriannuels.
Malgré des profits intrinsèquement liés à l’Europe, la défiance des citoyens espagnols à l’égard de celle-ci a augmenté ces dernières années. La faute notamment aux gouvernements nationaux successifs, qui passèrent plus de temps à user de l’Europe comme un bouc-émissaire de leurs propres politiques qu’à mettre en lumières les gains obtenus grâce à elle.
L’Espagne n’a pas seulement été un témoin mais un acteur important de la transformation de l’Europe en une union politique : citoyenneté européenne, pouvoirs accrus du Parlement européen, euro, élection du président de la Commission européenne.
- L’Espagne partage des valeurs politique profonde avec l’Europe
- L’Espagne, acteur ambitieux d’une politique d’investissements Européenne
L’Espagne est un pays profondément pro-européen.
L’appartenance à l’Union coïncide avec une transformation économique et politique profonde de l’Espagne qui a donné, ces dernières années, la priorité à la résolution de la crise de la zone euro, à l’approfondissement de l’Union économique et monétaire et à une politique d’investissements européen ambitieuse.
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