Fiche L'Amérique : puissance du Nord et Affirmation du Sud.

SEQUENCE 1 : L’AMERIQUE, PUISSANCE DU NORD ? AFFIRMATION DU SUD

1. Le continent Américain : entre tensions et intégrations régionales

L’ensemble continental Américain, c’est un espace d’environ 42 millions de km², cela le place deuxième continent derrière l’Asie. Du Nord au Sud, il fait 15 000 km. Il y a environ 40 états « jeunes ». La population est d’environ 1 milliards d’habitants.

Ce continent est marqué par une très grande diversité économique et politique. Il est aussi marqué par la fracture Nord-Sud (Mexique/EU). Il y a des pays riches (EU/Canada où l’IDH > 0.85), des pays pauvres (Am Centrale/Caraïbes/Bolivie/Paraguay), des démocraties (EU) et des dictatures (Cuba).

Il y a une superpuissance sur ce continent : les États-Unis, ce qui amène une logique d’intégration centre-périphéries qui sont plus ou moins bien connectées au centre.

Au XIXème et au XXème siècle, pendant la Guerre Froide, les EU ont considérés le reste du continent comme leur chasse gardée selon la doctrine MONROE et selon la politique du Gros Bâton (Big Policy) (en 1823, James MONROE, président des EU, proclame que toute intervention européenne en Amérique Latine sera jugée inamicale. Cette position, « L’Amérique aux Américains », est le début d’une prise de conscience panaméricaine sous la domination des EU). Aujourd’hui, cette domination est moins forte mais elle continue d’exister.

L’intégration régionale est le processus de rapprochement et d’harmonisation économique, parfois politique d’Etats proches géographiquement.

• Les initiatives d’intégrations régionales reflètent-elles ou résorbent-elles les tensions qui affectent le continent américain ?

1. Une intégration fonctionnelle : un continent structuré par des flux

Intégration fonctionnelle (processus qui fait que le continent fonctionne comme un tout, ce qui lui donne unité et cohérence) = permise par des flux de différentes natures qui font Nord/Sud et Sud/Nord  

1.  L’importance des flux migratoires

Importance des contacts dans cet ensemble, PDV quantitatif majeur : Am Latine -> EU/Canada

• Auj, les EU = 1ère terre d’accueil des migrants (52 % de l’Am Latine, 26 % de l’Asie, 32 % d’ailleurs)

Les EU reçoivent depuis 1980, près de 1 million d’immigrés par an : ils ont une politique d’immigration choisie = phénomène de Brain Drain.

Or, les entreprises américaines ont besoins de main-d’œuvre d’où l’immigration clandestine des Etats Fédérés du Sud. Ils essayent donc de lutter contre cela avec les lois de sécurité renforcées depuis 2001.

La migration des Latinos aux EU

1ère minorité du pays devant les afro-américains. Croissance de cette migration de 58 % (accroissement naturel/arrivé de nvx migrants)

Auj : 50.6 millions = 16 % de la population. Ils viennent à 63 % du Mexique, 9-10 % de Portoricains. Se concentrent dans les Etats du Sud (Texas, Californie, Floride) et aux alentours de NY.

Cette croissance est considérée comme un danger par les WASP (White Anglo-Saxons Protestant) dont la suprématie et l’American Way Of Life sont remis en cause.

Flux internes : engendrent des transferts de devises : « remesas » (modification de l’aspect de certains villages)

Brassage culturel : villes cosmopolites (usage de l’espagnol dans certaines villes, langages hybrides, etc)

Flux touristiques : intra-américain Nord-Sud

1. Les flux commerciaux et financiers

COMMERCIAUX : concerne les matières premières.

Il y a donc des grands producteurs mondiaux (EU/Canada/Brésil) et des importateurs pour les matières premières (EU).

La consommation énergétique est un enjeu majeur de l’intégration car c’est un continent riche en ressources mais aux disponibilités très inégales (Nord : « ogre énergétique »).

FINANCIERS : IDE (Mexique), aides publiques  au développement (Colombie pour lutter contre les narcotrafiquants dans le cadre de l’Andean Counter Drug Initiative) et remesas.

1. Mais des réseaux relativement limités et des flux déséquilibrés

Aucuns liens entre Nord-Sud

Réseaux routiers / ferroviaires = seulement d’Est en Ouest (route 66)

Panaméricaine : traverse du Nord au Sud mais interrompue au Panama par le parc national Dariem Gap.

      Il existe une intégration fonctionnelle du continent par les flux de marchandises, de capitaux et de personnes. Plusieurs exemples font tout de même apparaître une intégration bien plus forte à l’échelle du sous-continent étatsunien qu’au niveau du continent entier.

1. Une intégration politique et économique limitée

ALENA (Accord de libre-échange Américain), MERCOSUR (Marché commun du Sud), CARICOM (Communauté Caribéenne), CELAC (Communauté des Etats Latinos Américains et des Caraïbes), CAN (Communauté Andine des Nations), UNASUR (Union des Nations d’Amérique du Sud), Alba (Alliance Bolivienne pour les Peuples d’Amérique).

1. Les limites des nombreux accords sous continentaux et bilatéraux

Beaucoup de ces traités visent à établir une zone de libre-échange mais surtout, ces zones sont limitées à un petit nombre de pays. Certains visent à mettre en place une coopération politique contre les EU (CELAC). Cependant, l’intégration politique reste embryonnaire.

a) L’intégration de l’Amérique du Nord

• 3 états : Canada/Mexique/EU
• 10 millions de km² et 34 millions d’habitants pour le Canada
• 9.6 millions de km² et 312 millions d’habitants pour les EU
• 2 millions de km² et 115 millions d’habitants pour le Mexique
• 2 pays développés et 1 émergeant

1992 : avec la signature de l’ALENA

1994 : Entré en vigueur de l’accord commercial qui vise à faciliter les échanges et à consolider le leadership américain. Mais, ne prévoit rien pour faciliter la circulation des personnes et ne prévoit pas de corriger les inégalités de développement et les déséquilibres régionaux.

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