Etude de documents : Les inégalités de richesses dans le monde
Étude de cas : Etude de documents : Les inégalités de richesses dans le monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Killian Royant • 9 Mars 2018 • Étude de cas • 2 102 Mots (9 Pages) • 5 043 Vues
Etude : Les inégalités de richesses dans le monde
Sujet : En vous appuyant sur les documents, vous montrerez les inégalités de richesse dans le monde puis leur évolution. Enfin, vous présenterez les atouts et les limites de la représentation cartographique du doc. 1 pour répondre au sujet.
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Présentation des documents
Il nous est ici proposé d’étudier deux documents. Le premier document est une carte intitulée « La richesse dans le monde ». Il s’agit d’une carte thématique du monde, en projection polaire à petite échelle (planisphère), nous montrant une tous continents, à part le continents Antarctique. Cette carte a pour unique critère le PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant en 2015, en dollars. Il est représenté par quatre seuils de couleurs, allant du jaune pour les pays avec le PIB/habitant le plus faible (de 272 à 2 000 dollars) au rouge pour ceux avec le PIB/habitant le plus élevé (de 25 000 à 96 270 dollars). Il y a aussi une couleur blanche qui correspond à une zone sans données. On peut apercevoir dans la légende la moyenne mondiale du critère, s’élevant à 10 180 dollars de PIB par habitant. La source de la carte est le FMI (Fond monétaire international), et cette dernière date de 2016.
Le second document est un tableau statistique à double entrée du FMI, daté de 2016, intitulé « Vers un basculement du monde ». Ce tableau est basé sur un critère : le pourcentage d’un pays du PIB mondial. Le document nous montre l’évolution de la part des richesses du monde de certains pays au fil des années, de 1950 à nos jours. On y voit la part en pourcents de différents pays et zones du mondes (Brésil, Chine, Etats-Unis, Europe occidentale, Inde, Japon et Russie/URSS) dans le PIB mondial au cours de trois années différentes (1950, 1990 et 2015).
Problématique
En nous appuyant sur les deux documents présentés précédemment, nous nous demanderons quelles sont les différentes inégalités de richesses dans le monde, et quelles sont leurs évolutions dans le temps depuis 1950. Pour ce, nous verrons en premier lieu que la frontière économique Nord-Sud est bien réelle, mais nous verrons dans un deuxième temps qu’il y a plusieurs Nords et plusieurs Suds. Nous étudierons ensuite les évolutions de ces inégalités entre 1950 et nos jours, et enfin, nous présenterons les atouts et les limites de la représentation cartographique du document 1 pour répondre au sujet.
L’intérêt de ce sujet est de mettre en évidence toutes les inégalités économiques de ce monde. De voir quelles sont les zones avec les populations les plus riches ou les plus pauvres, de montrer que la frontière de richesses entre le Nord et le Sud est réelle, mais également de voir que ce Nord et ce Sud possèdent également leurs propres inégalités au sein d’eux-mêmes. Le deuxième document nous permet de plus de nous rendre compte que les différences de richesses des pays il y a 75 ans n’étaient pas forcément les mêmes que celles d’aujourd’hui. Que des pays ont connus une grande croissance économique, tandis que d’autres ont une richesse qui s’est au fil du temps effondrée.
Une limite Nord-Sud marquée
Dans le monde, on observe une ligne imaginaire entre les pays développés et les pays en développement, appelée « limite Nord-Sud » ou « ligne Brandt ». Les pays développés sont en effet majoritairement situés dans l’hémisphère nord du globe, et les pays en développement plus situés dans l’hémisphère sud. Même si géographiquement, cette ligne ne sépare pas vraiment l’hémisphère nord de l’hémisphère sud, on parle ici d’un « Nord » (pays développés) et d’un « Sud » (pays en développement) économiques. Cette notion de Nord-Sud est très utile pour mettre en évidence les inégalités de développement. Paradoxalement, dans cette notion de « Nord » et de « Sud », on a pour convention de mettre l’Australie au « Nord ».
Cette limite est visible sur la carte. On voit que les pays plus rouges/orange foncé, qui correspondent aux pays avec les habitants les plus riches, et donc aux pays les plus développés, sont situés majoritairement au Nord, confrontés aux pays plus orange clairs/jaunes, les pays les moins développés, majoritairement au Sud. On peut par exemple citer l’Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), l’Europe occidentale, le Japon et l’Australie, qui sont quasiment les seuls pays avec un PIB par habitant supérieur à 25 000 dollars, sont tous situés dans le « Nord ». La plupart des pays avec un PIB par habitant compris entre 8 000 et 25 000 dollars (en orange foncé) sont situés également plus dans le « Nord », comme la majorité des pays d’Asie du Nord ou d’Europe Orientale. A l’inverse, on peut remarquer que les pays avec un PIB par habitant compris entre 272 et 2 000 dollars sont majoritairement situés dans le Sud, comme les pays d’Afrique saharienne, d’Afrique centrale, d’Afrique de l’Est, ou d’Asie du Sud.
Le deuxième document nous permet aussi d’observer une différence en parts de PIB des pays dans celui du monde entre les pays du Nord et ceux du Sud. La part des PIB des pays du Nord est en moyenne plus élevé que celle des pays du Sud du tableau. On a en moyenne 7% du PIB mondial pour ceux du Sud (Brésil, Chine, Inde), contre 13,6% de moyenne pour ceux du Nord (Etats-Unis, Europe occidentale, Japon, Russie) en 2015, soit presque le double.
On a donc dans le monde une profonde inégalité observable entre la partie « Nord » et la partie « Sud » des pays. Les pays avec les habitants les plus riches sont majoritairement situés dans la partie Nord du globe, et les pays les PIB par habitant les plus faibles sont majoritairement situés au Sud.
Des inégalités présentes aux seins même du « Nord » et du « Sud »
Mais cette division du monde n’est pas aussi simple. En regardant plus attentivement la carte et les chiffres donnés en 2015 dans le tableau, on se rend vite compte que dans le pays du Nord se trouvent des pays plus en difficulté au niveau économique que certains pays du Sud, et inversement, que certains pays du Sud ont des habitants bien plus riches que la plupart des pays du Nord. Il n’y aurait donc pas un Nord, ou un Sud, mais plusieurs.
En effet, il saute aux yeux que certains pays sont par exemple en rouge en plein milieu de zones jaunes ou oranges claires du Sud, comme c’est le cas pour Singapour ou les Emirats Arabes Unis et le Qatar. Mais le plus frappant reste la présence de pays orange foncé, avec un PIB par habitant entre 8 000, collés à d’autres pays en jaune, avec un PIB par habitant compris entre 272 et 2 000, comme l’Arabie Saoudite ou le Gabon au milieu d’une Afrique presque entièrement jaune.
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