Du 16ème siècle au 18ème siècle : Economies-mondes et développement du capitalisme marchand
Compte Rendu : Du 16ème siècle au 18ème siècle : Economies-mondes et développement du capitalisme marchand. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar iko13 • 22 Octobre 2014 • 3 467 Mots (14 Pages) • 2 067 Vues
Du 16ème siècle au 18ème siècle : Economies-mondes et développement du capitalisme marchand.
Il a fallu beaucoup de temps pour assurer une mutation industrielle qui soit durable et organisée.
A cette époque, l’économie est agraire. C’est une économie de proximité. Il y a une infinité d’économies locales juxtaposées. Le rythme de la vie quotidienne est extrêmement lent, sans progrès économique.
Ce monde de lenteur s’achève, en 1492, grâce à un évènement qui au départ ne concerne qu’une toute petite poignée de personnes (Christophe Colomb et la Couronne Espagnole). Cet évènement est la découverte de l’Amérique. Elle marque la première onde d’un choc qui sera relativement long.
Dans le même temps, il y a un accroissement des échanges entre les différentes parties du monde, une multiplication des échanges internationaux. Cet accroissement des échanges, relativement modeste, sera cependant déterminant pour la suite des évènements.
Au début du XIXème siècle, les pays occidentaux ont déjà acquis une avance sur le reste du monde. Cette avance va se renforcer tout au long de la mise en place de la révolution industrielle, monde dichotomique.
Avant le capitalisme, le monde était calme. Il y avait quelques progrès mais ils étaient minimes. En revanche, après le capitalisme, le monde est dynamique. Il y a une différence de rythme de croissance entre les pays développés et le Tiers-monde.
Les rythmes de croissance les plus forts sont ceux de l’Europe et de l’Amérique. Les plus faibles sont ceux des pays d’Afrique, marginalisés
L’avance des pays européens provient des acquis du 16ème siècle au 18ème siècle. Aujourd’hui, on voit une inversion avec les puissances émergentes telles que la Chine qui tend à dominer les autres pays.
Pour le continent africain les rythmes de croissance sont faibles.
La puissance économique de certains pays trouve ses origines au 16ème et 18ème siècle. Les fondements de cette puissance :
- Les économies-mondes (F. Braudel),
- Le capitalisme marchand.
I – La situation du monde au 15ème siècle : l’apogée des économies-mondes.
La situation du monde au 15ème siècle = Apogée des économies-monde.
Economie-monde = Ensemble géographique et cohérent du point de vue culturel, c’est-à-dire du point de vue religieux. Les activités économiques sont autocentrées. L’économie repose sur l’autoreproduction et l’autoconsommation. Les échanges avec l’extérieur représentent une infime partie de la production d’une économie-monde.
A la fin 15ème siècle et au début 16ème siècle, il existe dans le monde 6 économies-mondes :
- Mésoamérique,
- Europe
- Islam
- Monde indien
- Monde chinois
- Monde inca
C’est l’économie-monde Islam qui significativement dominait les autres. Les autres économies-mondes étaient arriérées. C’est une économie-monde qui est très avancée du point de vue culturel et technique. Elle pouvait assumer le démarrage industriel. Elle fonctionnait sur la base de clans, qui ne sont jamais parvenu à poser des règles de passation de pouvoir. Le pouvoir s’installait alors par la force et la violence. Les clans qui structuraient cette économie-monde ne permettaient pas de stabiliser la structure du politique pour que cette puissance soit complètement cohérente. Cette économie-monde composée de plusieurs royaumes était en situation de guerre permanente. C’est pourquoi elle a été battue par l’Europe.
Très longtemps, on a considéré que du côté de l’islam la démocratie n’était pas compatible avec les structures sociales à cause de cette situation.
Les économies-mondes Inca et Mésoamérique ignorent le fait qu’il existe d’autres économies-mondes. Elles vivent en autarcie. Mais ça ne signifie pas qu’elles sont arriérées.
Les incas sont une civilisation qui a développé beaucoup de choses du point de vue économique. Ils sont confrontés à un problème majeur : leur production est souvent insuffisante par rapport à leurs besoins, mais ils n’ont jamais subi de famines. Ils ont inventé un système très sophistiqué de stockage du grain, ainsi qu’un système de comptabilité pour utiliser les réserves de grains et les distribuer à certains moments de façon à ce qu’il n’y ai pas de famines.
Les autres 4 économies-mondes sont en relation depuis très longtemps. Il y avait beaucoup d’échanges entre ces 4 autres économies-mondes : soie, épices, perles. C’est un commerce centré sur des marchandises spécifiques. Ce ne sont pas des denrées qui passent sur ces routes maritimes. C’est aussi la monnaie qui va commencer à circuler : on parle de la monétarisation des échanges. Cette monétarisation concerne ces échanges internationaux. La monnaie est encore discrète mais elle commence à apparaitre, à être utilisée grâce à ces échanges entre les économies-mondes.
On commence à faire des échanges par voie maritime. De plus en plus, on utilise les bateaux pour les échanges.
Ces échanges internationaux représentaient seulement 1% de la production de chaque économie-monde. C’est cette infime partie d’échanges qui va permettre et entrainer le capitalisme marchande. Ca va booster les transformations économiques.
A cette époque, 90% de la production est autoconsommée et c’est pour ça qu’on est dans un monde lent. 9% de la production sont destinés aux échanges de proximité.
C’est l’islam, qui grâce à ce commerce, irrigue l’ancien monde du point de vue culturel et scientifique. Il y a une diffusion des mathématiques, de nouveaux outils… L’Europe à l’époque vie à la remorque de l’islam.
Ce qui va changer la donne, est le fait que les grandes découvertes sont enclenchées à la fin du 15ème siècle. C’est la partie la plus arriérée, la plus isolée, la moins dynamique, c’est-à-dire l’Europe, qui va ouvrir la dynamique du désenclavement du monde. Il y a un paradoxe.
Au début du 16ème siècle, le désenclavement
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