Culte De Mithra Chez Les Romains
Dissertation : Culte De Mithra Chez Les Romains. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yugs73 • 15 Avril 2013 • 1 910 Mots (8 Pages) • 1 270 Vues
Introduction :
Le culte de Mithra était un culte à mystères, de type initiatique, basé sur la transmission orale et un rituel d'initié à initié et non sur des écritures sacrées, ce qui fait que la documentation écrite concernant le culte de Mithra est pratiquement inexistante.
L'étude de cette religion est principalement basée sur l'iconographie qui décorait les lieux de culte (mithræa), et les écrits chrétiens qui critiquaient ce culte concurrent. Ce culte peut être placé dans la catégorie des cultes orientaux, à mystère ou électifs.
Le culte de Mithra est originaire d’Orient. Il affirme avoir des origines perses mais il y a très peu de ressemblances entre le culte de Mithra en Perse et en Occident. C’est en fait une création dans le monde romain.
Un culte à mystère est une religion à laquelle ne peuvent pratiquer que des unités qui ont reçu un savoir.
Ce culte est répandu dans le monde romain de la fin du 1er siècle de notre ère jusqu’à la fin du 4ème siècle.
A Rome : la piété de chacun est personnelle. C’est une chose publique. On ne parle pas de doctrine, pas de culte à mystère. Très peu de mythologie par rapport au monde grec. Le christianisme est aussi une religion à mystère (baptême). D’après cette similitude entre le culte de Mithra et le christianisme, peut-on dire que le culte de Mithra est un concurrent du christianisme ? Pour y répondre, il faut décrire ce qu’est le culte de Mithra afin de comparer, en commençant par ses origines, ensuite sa propagation et pour finir ses rituels.
I. Origine du culte
2.1. Une ancienne divinité indo-iranienne
Mithra est un dieu étranger à la péninsule italienne, cependant les Romains, en particuliers les soldats, l'ont vénéré au point que certains empereurs souhaitaient en faire le dieu de l'Empire.
Un grand nombre de sujets romains avaient adopté pour le Mithraisme, et plus particulièrement les soldats (dans les camps militaires, Mithra était le dieu protecteur). La divinité indo-iranienne appelée Mithra est décrite dans les Veda, ensemble de textes indiens, et dans l'Avesta, livre religieux des anciens Perses, comme étant le dieu des contrats, des traités et de la solidarité. Il y est lié à la lumière et au Soleil, qui est son « œil », et au taureau, le sacrifice du taureau, symbole du principe fécondateur de la terre. Si son rôle est demeuré secondaire en Inde, où son culte ainsi que celui de son frère Varuna déclinèrent très vite, il n'en fut pas de même en Iran, où il prit une importance croissante et où il fut l'objet d'un culte très populaire; ce culte, transporté hors des limites de la Perse et agrémenté d'éléments étrangers, devint le noyau d'une religion avec initiation et enseignement ésotérique, connue sous le nom de mithriacisme.
2.2. L’amorce des Mystères mithriaques
Les adorateurs de Mithra reconnaissaient une divinité unique manifestée par la lumière des astres, surtout le Soleil, brillant et invincible, ennemi de la nuit et des démons. Mithra, ange de la lumière, était un serviteur du dieu suprême Ahura Mazda (Ormuzd) et l'intercesseur des hommes auprès de lui. Cette religion était très austère; les initiés étaient soumis à des épreuves, puis baptisés par aspersion avec le sang d'un taureau sacrifié (taurobole) pour devenir frères d'armes. Les prêtres enseignaient par la pratique de certains rites de purification, d'abstinence et de communion.
Le mithriacisme se répandit d'abord en Asie Mineure, en Égypte, puis en Italie.
II- La diffusion géographique et sociale du culte de Mithra
A. Le culte de Mithra à Rome et en Italie
Ce culte, répandu dans toute l'Asie Mineure, était particulièrement cher aux pirates de la Cilicie, une région historique d'Anatolie méridionale et une ancienne province romaine située aujourd'hui en Turquie. Ces pirates auraient été initiés à ses mystères par les fugitifs de l'armée de Mithridate VI Eupator, roi du Pont, vaincu par les Romains en 87-86 avant notre ère. C'est au cours des expéditions que Pompée mena contre l’armée de Mithridate VI Eupator (66 avant notre ère) que les Romains connurent le culte de Mithra.
Bien que ce fait historique soit rapporté par Plutarque dans sa vie de Pompée, ce n'est qu'à la fin du Ier s. de notre ère qu'apparaissent les premiers témoignages d'un culte de Mithra en Italie. C'est aussi vers cette époque que les cultes orientaux vont pénétrer dans l'Occident romain.
B. Le culte de Mithra dans le reste de l'Empire
Dans le reste de l'Empire, la diffusion du culte de Mithra se fait surtout dans les provinces de l'Est de l'Empire : Autriche actuelle, Germanie sous Antonin le Pieux (vers 150). Plus tard, des sanctuaires ont été créés de part et d'autre du Rhin. Il y a également quelques implantations en Bretagne (Londres), en Gaule, et aussi en Afrique. Au total, les points forts du culte dans le reste de l'Empire sont constitués par les ports, les axes stratégiques et économiques, les frontières occupées militairement. Donc pendant le IIe siècle, le mithraïsme, a été colporté à travers tout l'Empire romain par les marchands et les soldats. Au début du siècle suivant, sous le règne de Septime Sévère, un mithraeum est construit sur l'Aventin. Pendant encore près de deux siècles, le mithraïsme continue de s'affirmer.
C. L'impact social et politique
L'aspect social de la diffusion du culte de Mithra révèle une grande hétérogénéité,
• on retrouve des fidèles en grands nombres chez les militaires qui ont les premiers exporté ce culte persique en Europe, ils ont aussi contribué à sa diffusion dans les provinces occidentales, Mithra recrute parmi toute la hiérarchie militaire, du simple soldat, au légat en passant par les centurions
• mais aussi chez les fonctionnaires
• chez les humbles et affranchis
• dans les milieux municipaux
• dans les milieux d'affaires à Rome ou à Ostie
Dans la seconde moitié du IIe siècle, le
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