Analyse De Texte: Sauve toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulni

Sauve toi, la vie t’appelle, Boris Cyrulnik

Sauve toi la vie t’appelle est un livre écrit par Boris Cyrulnik un neuropsychiatre, psychanalyste, écrivain et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Il est surtout connu pour avoir développé en France le concept de « résilience » qui est : renaître de sa souffrance. Il raconte son histoire d’enfant caché qui commence en 1943. Boris habite à Bordeaux avec ses parents. La Gestapo vient chercher sa famille. Il parvient à fuir et à se cacher. Ses parents, eux, n’y arriveront pas et mourront en déportation, à Auschwitz.

Boris commence son récit par la phrase la plus célèbre de son roman : « Je suis né deux fois. Lors de ma première naissance, je n’étais pas là. Mon corps est venu au monde le 26 juillet 1937 à Bordeaux. On me l’a dit. Je suis bien obligé d’y croire puisque je n’en ai aucun souvenir. Ma seconde naissance, elle, est en pleine mémoire. Une nuit, j'ai été arrêté par des hommes armés qui entouraient mon lit. Mon histoire est née cette nuit-là. » Il reconstitue son passé avec ses souffrances, ses souvenirs peu clairs et trompeurs, ses doutes et ses zones d’ombres. Il reconstitue le « puzzle de sa vie ». Boris est quelqu’un de résilient, au cours de ce roman il se prend comme objet d’étude. Ils traquent ses souvenirs certains sont réels et d’autres ne sont qu’enjolivés mais inconsciemment.

Boris garde des souvenirs clairs de son enfance avec ses parents : Son père lisant le journal ; le tas de charbon au milieu de la pièce ; sa mère lui mettant ses chaussures patiemment. Sa vie change lorsque son père s’engage dans le 22e régiment alors qu’il n’a que 2 ans, et sa mère qui le confie à l’Assistance publique, avant d’être arrêté le 18 juillet 1942.

Ses parents mourront au camp d'extermination d'Auschwitz. "Comment vivre avec eux puis soudain sans eux ? Il ne s'agit pas d'une souffrance ; on ne souffre pas dans le désert, on meurt, c'est tout", analyse-t-il. Il ne se souvient en rien de ces années. Pour lui c’est un énorme trou noir. Ses souvenirs reviennent quand son institutrice vient le chercher à l'Assistance. « Pour m'apprivoiser, elle avait apporté une boîte de morceaux de sucre et m'en donnait. »

Pendant quelques temps Boris habite chez son institutrice. Au début il s’amuse beaucoup chez elle: « Dans la famille de Margot, ma mémoire est redevenue vive. ». Sauf que quand les risques d’arrestations augmentent, la joie n’y est plus. C’est pourquoi Boris voit son arrestation par la Gestapo comme un « retour à la vie ». Boris et tous les juifs ayant été arrêté ont été amenés dans une synagogue où ils sont restés pendant quelques temps. Lors de l’évacuation des juifs vers les camps, Boris décide de s’enfuir.

Voici l’extrait que j’ai choisi pour illustrer la situation des enfants « sauvés ».

Extrait de Sauve toi la vie t’appelle, La Guerre à 6 ans. p26

« Deux hommes près de la porte ne se comportaient pas en prisonniers. Ils évaluaient

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