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ARGENTINE

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Par   •  25 Mai 2013  •  Fiche  •  9 832 Mots (40 Pages)  •  1 176 Vues

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Argentine

Argentine © Gilles Parigot

Tango, gauchos, Pampa, Patagonie, Terre de Feu, Ushuaia, Maradona, Eva Perón, Fangio, Borges... Tant de noms évocateurs de l’Argentine. Le nom même de l’Argentine vient du latin argentum, qui signifie « argent », plata en espagnol. À l’époque de la conquête, l’usage de ce nom s’est étendu pour désigner un territoire à l’embouchure du fleuve découvert par Solís, postérieurement appelé río de la Plata en raison de la prolifération d’objets en argent offerts par les autochtones aux conquistadores.

Quand on suit du doigt sur une mappemonde les contours de l’Argentine, on sent déjà le goût et la magie de l’aventure nous envahir. De la cordillère des Andes aux chutes d’Iguazú, en passant sur les steppes de Patagonie et le littoral atlantique, tout en Argentine possède une dimension théâtrale. Des premiers explorateurs aux touristes modernes, en passant par les aventuriers, tous ont fait sur cette terre du bout du monde l’ultime voyage... celui de la confrontation avec la terre et l’esprit de l’Amérique latine. Pas étonnant que le tango y soit né.

Carte d'identité Argentine

- Superficie : 2 766 890 km², soit 5 fois la France.

- Population : 41 millions d'habitants.

- Densité : 14,8 hab /km² (8 fois moins qu'en France).

- Capitale : Buenos Aires, dite Capital Federal.

- Religions : catholique à plus de 92 %, 2 % de protestants, 2 % de juifs.

- Langue officielle : espagnol (castellano), parlé par 100 % de la population (quelques langues indigènes de moins en moins usitées : le quechua dans le Nord-Ouest et le guaraní dans le Nord-Est).

- Monnaie : peso argentin.

- Régime : démocratie présidentielle, , État fédéral.

- Chef d'État : Cristina Fernández de Kirchner, « péroniste de gauche », élue présidente en octobre 2007, réélue dès le 1er tour en octobre 2011.

- Emblèmes du pays : le ceibo, magnifique fleur rouge. Le drapeau est bleu et blanc avec un soleil en son centre.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : Los Glaciares (1981) ; les missions jésuites des Guaraní : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (1983) ; le Parc national d'Iguazú (1984) ; Cueva de las Manos, Río Pinturas (1999) ; la péninsule Valdés (1999) ; Estancias jésuites de Córdoba (2000) ; Parcs naturels d'Ischigualasto-Talampaya (2000) ; Quebrada de Humahuaca (2003).

Économie

L'économie argentine repose traditionnellement sur l'agriculture (10 % du PIB, mais près de 60 % des exportations). L'élevage bovin a longtemps mené la danse, jusqu'à être détrôné ces dernières années par le soja OGM. Si bien que récemment, l'Argentine devait importer de la viande du Brésil pour satisfaire sa demande intérieure !

Le secteur industriel (21 % du PIB) se concentre sur l'agroalimentaire, les textiles, la raffinerie et la pétrochimie et un peu de mécanique lourde.

Le tourisme occupe une place sans cesse croissante dans l'économie.

Depuis 2011 et la crise économique, l'Argentine se classe parmi les pays les plus protectionnistes du monde. Le gouvernement a alors pris 121 mesures pour limiter les importations étrangères afin de favoriser la production industrielle intérieure.

Crise économique

Crises à répétition, déficits abyssaux, inflation galopante, fuite des capitaux, l'Argentine a connu une succession de difficultés tout au long de son histoire économique moderne.

La dernière en date, en 2000-2002, a été la plus sévère de toutes. Malgré son étiquette d'héritier du péronisme, le caudillo de La Rioja a imposé une politique économique ultralibérale qui a enrichi quelques Argentins et jeté des millions d'autres dans les rues. Son choix d'une parité peso/dollar a entravé les exportations et déséquilibré la balance commerciale.

Son successeur, Fernando De la Rúa, s'en remet aux mêmes recettes libérales pour tenter de rassurer le FMI et les exportateurs. Fin 2001, les banques sont au bord de la banqueroute, y compris la banque centrale. L'État ne peut plus payer ses fonctionnaires. Des manifestations géantes débouchent sur la chute de De la Rúa.

Le président par intérim, Adolfo Rodriguez Saa, interrompt le remboursement de la dette extérieure, provoquant la colère du FMI, et démissionne presque immédiatement.

Son successeur, Eduardo Duhalde, dévalue le peso. La situation atteint son paroxysme l'année suivante : plus de la moitié des Argentins se retrouve sous le seuil de pauvreté.

Retour en grâce

En mai 2003, Néstor Kirchner reprend les rênes d'un pays en déroute. Il poursuit le travail amorcé par Duhalde : déclaration de la cessation de paiement, puis discussions avec le FMI et les créanciers pour réduire l'endettement.

Grâce à la dévaluation de 2001, les exportations, relancées, atteignent cette année-là un record. Parmi les secteurs privilégiés se trouvent ceux des matières premières agricoles, du pétrole, des industries agroalimentaires, de la sidérurgie et des industries du cuir.

L'embellie se poursuit, avec un taux de croissance moyen flirtant avec les 8 %, jusqu'en 2007. Cristina Fernández de Kirchner entame une politique économique moins favorable aux investisseurs. Elle propose d'augmenter les taxes à l'exportation (jusqu'à 45 %) sur le soja, nouvel or vert du pays, mais elle doit faire machine arrière sous la pression des grands propriétaires.

Un pays endetté

Durant l'année 2008, plusieurs entreprises sont renationalisées. Le milieu des affaires s'inquiète et l'investissement se tarit en partie. Le taux de croissance descend à 4,5 % au moment où la crise internationale frappe. Seule la manne du soja permet de survivre.

Le FMI ne prêtera pas un sou tant que les dettes aux créditeurs publics n'auront pas été apurées.

Les Argentins seraient entre 12 et 14 millions à vivre sous le seuil de pauvreté

Argent Argentine

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