VIOLENCE DE MASSE
Dissertation : VIOLENCE DE MASSE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hermann Raoul Gbesso • 2 Mai 2019 • Dissertation • 2 412 Mots (10 Pages) • 1 616 Vues
INTRODUCTION
La violence de masse, considérée comme un ensemble d’agressions collectives et étendues menées contre une population civile, représente un enjeu majeur de sécurité au XXe siècle. Elle survient principalement dans le contexte d’une guerre civile et, plus particulièrement lorsque celle-ci endosse un caractère identitaire. Dans de telles circonstances, la cessation du conflit constitue un sujet sensible : seul le tiers des cas se résout par la négociation, le reste se dénouant soit par la victoire d’une partie sur l’autre, soit par une capitulation. Cependant, dans ce dernier cas de figure, la probabilité qu’un génocide survienne est beaucoup plus. Dès lors, une réflexion sur cette forme de violence s’avère cruciale.
- DÉFINITION
- Violence de masse
Par violence de masse, nous entendons désigner les phénomènes de destructivité humaine collective dont les causes sont principalement politiques, sociales, religieuses et culturelles. Sont donc exclus d’emblée de cette catégorie les catastrophes naturelles et les accidents technologiques. Cette notion de « violence de masse » inclut l’ensemble des violences qui affectent directement ou indirectement les populations civiles, en temps de paix ou en temps de guerre.
- Génocide
Un génocide est un crime qui consiste en l'élimination physique intentionnelle, totale ou partielle, d'un groupe national, ethnique ou religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que ses membres sont détruits ou rendus incapables de procréer en raison de leur appartenance au groupe. Le génocide peut être perpétré par divers moyens, dont le meurtre collectif, direct ou indirect. Certains juristes et historiens précisent la définition, estimant notamment que le génocide est systématique et programmé
- LES EXEMPLES DE GÉNOCIDES DANS LE MONDE
- Le génocide des Herero et Nama
Entre 1904 et 1908, environ 80% du peuple herero et 50% du peuple nama vivant sur le territoire de l’actuelle Namibie ont été exterminés par les forces du Deuxième Reich, soit environ 65 000 Herero et 10 000 Nama.En passe d’être reconnu publiquement par la République fédérale d’Allemagne comme génocide, ce crime de l’histoire coloniale africaine est aujourd’hui considéré comme le premier génocide du XXe siècle.[pic 1]
Le génocide des Arméniens
Environ 1,3 million de morts :
- 120 000 soldats arméniens mobilisés dans la IIIe Armée (couvrant les six vilayet orientaux), tués par petits groupes, entre janvier et février 1915, ou versés dans des bataillons de travail.
- Plusieurs centaines de représentants de l’élite arménienne arrêtés le 24 avril 1915, à Constantinople comme dans les villes de province, internés puis assassinés.
- Des dizaines de milliers d’hommes, âgés de 40 à 60 ans, massacrés entre avril et août 1915, principalement dans les six vilayet arméniens.
- 1 040 782 Arméniens, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, déportés entre avril et le début de l’automne 1915 en 306 convois.
- Près de 400 000 morts dans les camps de concentration d’octobre 1915 à juin 1916.
- Près de 300 000 autres internés des camps massacrés entre juillet et novembre 1916.
[pic 2]
- Le génocide juif
La Shoah signifie « la catastrophe » en hébreu. Ce terme désigne spécifiquement la mise à mort de près de 6 millions de Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie et ses collaborateurs pendant la période de la Seconde Guerre mondiale. Le terme Holocauste, plus couramment utilisé dans les pays anglo-saxons pour désigner ce génocide, signifie en grec « le sacrifice par le feu ».[pic 3]
- Le génocide Rwandais (Tutsi)
Après les tentatives de destruction des Arméniens et des Juifs d’Europe, le génocide des Tutsi en 1994 est le dernier des génocides du 20e siècle. Orchestré par le parti au pouvoir au Rwanda, le génocide a fait un million de victimes en l’espace de 3 mois.[pic 4]
- LES GRANDS GÉNOCIDES DU XXe SIÈCLE A NOS JOURS
- LE GÉNOCIDE DES JUIFS
- LES CAUSES
La conséquence d’une doctrine raciste
Le nazisme se fonde sur une idéologie raciste. Hitler est convaincu de l’inégalité des races et de la supériorité de la « race aryenne », dont les Allemands seraient les meilleurs représentants. Il faut la préserver en éliminant les « Allemands dégénérés » : handicapés physiques et mentaux et les races considérées comme inférieures : Juifs, Slaves, Tziganes… De 1933 à 1939, les Juifs allemands sont persécutés et exclus progressivement de la société (ex : par les Lois de Nuremberg de 1935).
Une mise en place progressive
Avec la conquête de la Pologne et l’invasion de l’URSS, les nazis occupent des territoires où vivent d’importantes communautés juives. Les juifs polonais sont alors rassemblés dans des quartiers spécifiques : les ghettos (à Lodz, Varsovie…) où ils meurent lentement de privations et de maladies. Ces ghettos seront progressivement vidés pour alimenter les camps de la mort entre 1941 et 1943. En 1943, les ghettos de Varsovie se soulèvent dans un ultime sursaut de désespoir.
C’est au cours de la seconde moitié de l’année 1941 que l’extermination totale des Juifs d’Europe est décidée : c’est la « solution finale ». En janvier 1942, à la conférence de Wansee (banlieue de Berlin), les dignitaires nazis planifient l’opération.
Les aspects du génocide
Les camps de concentration
Ouverts par les nazis dès 1933, ces camps sont destinés aux prisonniers de droit commun et surtout aux opposants du régime ; ils accueillent après 1940 une masse sans cesse croissante de détenus venus de toute l’Europe occupée (communistes, résistants, Juifs…). Tout est conçu pour déshumaniser le prisonnier : il n’est plus qu’un « stück » (un « morceau », une « pièce ») tatoué d’un matricule. A partir de 1942, les déportés sont utilisés comme main d’œuvre pour le Reich. Les privations, les brutalités, les maladies, les « expérimentations médicales », les exécutions expliquent l’effrayante mortalité (selon les camps et l’époque, le taux de mortalité a varié de 30 à 60%).
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