Les femmes en Afrique
Dissertation : Les femmes en Afrique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar charlotte12.. • 20 Janvier 2022 • Dissertation • 2 516 Mots (11 Pages) • 757 Vues
On attribue généralement aux femmes un triple rôle au sein de la société : un rôle dit reproducteur, un rôle productif ou économique et un rôle communautaire. Si le rôle procréateur de la femme est universellement reconnu, ses rôles productifs et politiques semblent quant à eux peu valorisés. Bien que , la participation des femmes à la croissance est de plus en plus reconnue. Comme dans le cas du commerce de pagnes des « Nana Benz » de Lomé ou les secteurs économiques clés tels que l'agriculture dans lesquels elle est valorisée Elles sont également de plus en plus présentent dans la gestion de l'environnement dans plusieurs pays ouest africains avec au Togo par exemple de plus en plus de femmes formées dans l'installation de kits solaires. Toutefois, les femmes sont toujours discriminées elle sont les plus touchées par l'analphabétisme ou les inégalités sociales, la discrimination et sont plus touchées par la pauvreté que les hommes.
Alors même que la discrimination des femmes en Afrique représentait en même temps un manque à gagner pour l'Afrique quelle sont les causes de ce inégalités et peuvent-elles être corrigées ?
Les femmes en Afrique sont victimes de discrimination de genre, ces inégalités subis par les femmes africaines sont contrastées par le contexte et certains facteurs tels que la religion et si certaines mesures sont mises en place, le chemin vers une société africaine ou les hommes et les femmes sont autant acteurs au sein du développement semble long.
Les femmes en Afrique sont les victimes d'inégalités et de discriminations de genre.
L’égalité des droits fondamentaux entre les femmes et les hommes n’est pas encore une réalité notamment en Afrique, encore largement touchée par des inégalités de genre que ce soit dans le domaines social, économique ou politique.
Les inégalités sociales
En raison de leur genre, les femmes subissent différentes formes de violences, notamment dans le domaine social. Les femmes sont souvent soumises à la domination de leur conjoint comme le décrit l’article 444 du Code la famille du Congo : « Le mari est le chef du ménage. Il doit protection à sa femme ; sa femme doit obéissance à son mari». Toutefois, il existe l’article 16 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) qui oblige les États à définir un âge minimal pour le mariage.
Mais celui-ci n'est pas respecté dans tous les pays et selon l’UNICEF, environ deux filles mariées sur trois l’étaient à un partenaire plus âgé d’au moins dix ans en Gambie, en Guinée et au Sénégal. L’Afrique de l’Ouest est la région du monde où il y a la majorité des mariages de mineures. Le Niger et le Mali sont les plus concernés avec une prévalence respectivement de 77% et 61% de mariages précoces. Cette différence s’explique notamment par l’importance des normes sociales et des traditions, qui influencent le choix de marier sa fille. Avoir un enfant hors mariage est perçu comme une réelle honte et de fait, plus la fille est mariée tôt et moins le risque de grossesse hors mariage est élevé. Que cela soit au niveau primaire ou secondaire, les filles ont moins accès à l’enseignement que les garçons. Ce manque d’accès à l’enseignement pour les filles a des conséquences sur le développement des pays. Le rapport de la Banque mondiale de 2018 montre qu’il existe un écart persistant au niveau de l’alphabétisation entre les jeunes filles et les jeunes garçons en Afrique : en 2018, 72% des filles de 15 à 24 ans sont alphabètes contre 79% pour les garçons. Ces inégalités réduisent considérablement les chances des femmes de pouvoir évoluer dans les sphères économique et politique.
Les inégalités économiques
En effet, sur le plan économique, les femmes sont également discriminées. Il existe des disparités entre les femmes et les hommes, aussi bien au niveau de l’accès aux ressources économiques que dans les différents secteurs d’activités. Bien qu’elles représentent 70% de la population active dans le secteur agricole, les femmes travaillent dans des conditions difficiles, avec des revenus faibles. L’écart salarial entre les femmes et les hommes est d’environ 30% : pour chaque dollar gagné par un homme, une femme ne gagne que soixante-dix cents. Le fait que les femmes ne soient pas davantage intégrées à l’économie nationale représente un coût économique élevé pour les pays concernés. Selon le rapport du PNUD de 2016, les pertes économiques totales annuelles causées par les écarts entre les genres en Afrique subsaharienne ont atteint 105 milliards de dollars en 2014. Ces résultats démontrent alors que l’Afrique passe à côté de son plein potentiel de croissance. De plus, les femmes africaines occupent plus d'emplois vulnérables et travaillent essentiellement dans le secteur informel. En 2010, 65,4% des emplois non agricoles du secteur informel étaient occupés par des femmes au Libéria et 62,2% en Ouganda. Et dans le secteur informel, les femmes sont dépourvues de protection sociale, ce qui renforce leur précarité.
Les inégalités politiques
D’un point de vue de l’égalité en politique, la situation est plus nuancée. En 2018, seulement 24% des sièges étaient occupés par des femmes dans les parlements nationaux. Toutefois, ce chiffre est en légère hausse, puisqu’il était à 12% en 2000 et à 19% en 2010. Les femmes sont largement sous-représentées dans les ministères ainsi que dans d’autres organes législatifs ou exécutifs. Néanmoins, certains pays se démarquent, tel que le Rwanda : le premier pays dans lequel plus de la moitié des parlementaires sont des femmes puisqu’en 2018, elles représentaient 61,3% des parlementaires. Par ces chiffres, le Rwanda dépasse les espérances de la Déclaration et du Programme d’action de Pékin de 1995 puisque la Conférence mondiale sur les femmes de Pékin prévoit comme objectif de parvenir à 30% de femmes aux postes de prises de décisions. De même, l’Ethiopie a connu la plus forte augmentation de la représentation politique des femmes au sein du pouvoir exécutif, puisqu’en 2019, il y a 47,6% de femmes ministres, contre 10% en 2017. Le Mozambique a également été le premier pays de la région à nommer une femme en tant que première ministre, Luisa Diogo en 2004. Les femmes africaines s’approprient doucement la sphère politique et bénéficient d’une plus grande visibilité. Toutefois, les progrès se mesurent en micro-avancées et plusieurs pays africains comptent moins
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