La colonisation

Sciences politiques

 La colonisation représente l'un des grands enjeux pour le gouvernement, sous le IIIème Empire. Le rayonnement et l'influence de la France à l'échelle internationale est en jeu. La colonisation aurait aussi une fonction humanitaire de civilisation des peuples. Ce principe civilisateur est une manière de défendre la colonisation et la culture française. Ce principe est souvent remis en cause de par sa violence et son coût économique.

Quelles sont les conceptions civilisatrices justifiant l’œuvre colonisatrice Française ?

Dans une première partie, nous verrons que la hiérarchie sur races donne une légitimité aux races supérieures, qui justifient la colonisation et la civilisation. En découle des droits, sous des principes humanitaires, que nous analyserons dans une seconde partie

I- La hiérarchie des races : la supériorité légitime des peuples blancs

A cette époque, nous pouvons constater une distinction entre les peuples Européens blancs, et les peuples des pays colonisé, qualifiés de sauvage. Ainsi, les colons Européens (et par conséquent Français, dont l’œuvre colonial est importante dans les années 1880), sont des races supposé supérieurs. Cette supériorité repose sur des bases intellectuelles, organisationnelles et militaires. Ces peuples ont donc, de par leur supériorité, une légitimité à civiliser des peuples qualifiés par Ferry de « sauvages », « barbares » ou encore « race inférieur »

« J'estime que le premier pas  que la civilisation  fait faire a ces races inférieurs qu'elle cherche a élever jusqu'à elle, c'est de leur dicter des traités, de leur apprendre ce que c'est la foi jurée, et de les obliger à les respecter si elles y manquent » (Ferry, 1884)

Cette supériorité supposé donne donc des justification de civilisation des peuples de races supérieurs sur celles des races  inférieurs : « Je soutiens que les nation européenne s'acquittent avec largeur, avec grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de civilisation » (Ferry, 1885).

En découle alors naturellement des droits : « les races supérieurs ont des droits vis à vis des races inférieurs »

II- Un devoir civilisateur sous des principes des plus humanitaires

Le devoir civilisateur paraît donc une suite logique compte tenu de leur supériorité.

Cet civilisation se base sur des principes humanitaires, dans le but d'aider les peuples a se développer et ainsi accroître les progrès de l'humanité, comme le croit Ferry. Pour cela, dans son discours du 28 juillet 1885, il prend l'exemple de l'Afrique du nord ou il y a « plus d'ordre matériel et moral, plus d’équité, plus de vertus sociales (…) depuis que la France a fait sa conquête ». Le modèle Français est appliqué a ces peuples dans un désir de coopération et d'entre-aide.

Le système Français, qui est perçu comme le modèle a suivre,  « Les Français sont si convaincu de la supériorité de leur loi, de leur règle administratif, que leur premier soin est de les introduire partout où ils mettent les pieds » (Lanessan, « l'indo-chine française, 1889).

« Nous avons une malheureuse tendance a considérer nos mœurs, nos coutumes, notre organisation familiale et social comme la plus haute expression de la sagesse et de la moral humaine » (Lanessan, « l'indo-chine française, 1889)

...