Régimes totalitaires
Dissertation : Régimes totalitaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elai • 6 Mai 2018 • Dissertation • 1 601 Mots (7 Pages) • 603 Vues
La 20e siècle, siècle des Grandes Guerres, a vu l'apparition de systèmes totalitaires comme le nazisme et le communisme, favorisée par une période de crises et par l’incapacité des régimes démocratiques en place, facteurs qui ont permis la montée en puissance, en Allemagne, d'Hitler et de son parti le NSDAP avec la promesse de parer la crise, et qui a déclenché les deux révolutions de 1917 par le parti bolchevik, en URSS, pour répondre à une insatisfaction grandissante envers le régime en place.
Petit à petit, ces deux régimes ont gagné en puissance, en appliquant de plus en plus fermement leurs idéaux. Quand le nazisme souhaitait créer une race pure, la race aryenne, aux dépends de toutes les autres « races », le communisme revendiquait le projet d'une économie collective dans le but de supprimer les inégalités sociales.
Nous chercherons à montrer que ces deux partis se définissent un ennemi intérieur pour mieux souder leur peuple, mais qu'il existe tout de même une différence de nature entre eux. Nous utiliserons pour cela deux documents : le document 1 est un extrait des lois de Nuremberg, émises par le parti d'Hitler le 15 septembre 1935 : la loi civile du Reich et la loi « pour la protection du sang et de l’honneur allemands » ; le document 2 est une affiche de propagande soviétique du début des années 30, qui clame le slogan « Chassons les koulaks du kolkhoze » pour mobiliser la population et leur dénoncer le « véritable ennemi ».
Le nazisme est réellement apparu en Allemagne en 1924, avec la parution du livre Mein Kampf (« Mon combat ») de Adolf Hitler, puis n'a cessé de prendre de l'ampleur jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1945. Hitler expliquait la crise et tous les problèmes dont était victime l'Allemagne par la présence d'une « gangrène », au sein même du pays, qui le faisait pourrir de l'intérieur : les Juifs, mais aussi les Tziganes, les attardés mentaux, les homosexuels, etc. Les Lois de Nuremberg, première étape d'un long stratagème savamment orchestré, sont un exemple concret de cette mentalité : énumération de mesures progressives, dans le but de recenser les éléments perturbateurs, pour ensuite les marginaliser et aboutir à l’exécution de la Solution Finale ou Shoah.
On peut voir très clairement dans le document 1 ce cheminement. La loi a défini le citoyen allemand et lui accorde des droits : sont ainsi exclus tous ceux qui ne respectent pas les critères attendus (ici, filiation). Ensuite, toujours dans l'optique de « soigner le mal » qui ronge le pays et de le protéger, une loi voit le jour pour sauvegarder la race allemande et en faire une race fière : il est ainsi interdit de souiller le sang allemand par le mariage d'un citoyen allemand (ou de sang voisin) avec un Juif (loi b-1), mais des mesures sont aussi prises sur le plan moral, qui interdisent toutes relations entre ces mêmes citoyens et des Juifs, que ce soit pour les loisirs ou pour le travail (loi b-2 et 3). Les Juifs se voient ainsi marginalisés (mis à l'écart de la société). Ils n'ont même plus le droit d'arborer les couleurs du Reich (loi b-4-1) mais doivent plutôt se signaler par les couleurs juives (l'étoile jaune). On peut remarquer qu'à travers cette loi la « ruse » du pouvoir en place est exprimée : elle est énoncée de manière à laisser penser que c'est un privilège, un réel droit pour les Juifs en insistant d'ailleurs sur la protection que l’État confère pour l'exercice de ce droit, qui n'est pourtant qu'un moyen de mieux marginaliser les Juifs en permettant à tout le monde de voir au premier regard qui sont les personnes à qui ils ont affaire et par la même occasion de commencer le recensement de cette population.
A travers ce document, on voit donc se dessiner le portrait d'un « ennemi de la nation », le Juif. Voyons à présent quelle est la nature du danger d'après le parti communiste soviétique.
Le communisme en tant que politique d'Etat en URSS a débuté en 1917, avec les deux révoltions visant à renverser le pouvoir en place. Ce parti, le parti bolchevik, a d'abord eu à sa tête Lénine, à qui a succédé, à sa mort, Staline. Ce dernier renforça la dureté du régime, et appliqua d'une poigne de fer les réformes qui devaient aboutir à une collectivisation totale. La collectivisation (de 1924 à 1940) consistait à créer une économie collectivisée pour supprimer la propriété privé et ainsi faire disparaître les classes sociales.
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