L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France

Thème 1 :

Le rapport des sociétés à leur passe.

Chapitre 1 :

 L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale en France

Intro : La notion de mémoire a une histoire puisque pendant longtemps cette notion a renvoyé à la faculté individuelle de conserver et d’évoquer des souvenirs. La notion de mémoire collective apparait dans les années 70. La mémoire de la seconde guerre mondiale est restée longtemps marginale dans les travaux d’historiens. Ainsi dans l’ouvrage collectif Les lieux de la mémoire, de Pierre Noura. Les sites géographiques ou symboliques de cette guerre sont quasiment absents alors que ceux de la première guerre mondiale sont très présent. La décennie 70 marque une rupture dans l’historiographie de la seconde guerre mondiale avec de nouveaux ouvrages qui apparaissent. Dans les années 90 Le devoir de mémoire apparait lui aussi.

Comment ce sont construites les différentes mémoires de la guerre en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale ?

1. Des années 40 aux années 70 : mémoire officielle et mémoires oubliées.

1. Le résistancialisme s’impose.

Il s’impose dès le discours de De Gaulle à l’hôtel de ville en aout 1944 (libération paris) cette idée apparait pour éviter une guerre civile. Au cours de l’année 1944 commence une épuration spontanée qui vise ceux qui ont collaboré : 10000 exécutions sommaires + 10000 femmes tondues. Des novembre44 se met en place une épuration légale pour mettre fin à ces exécutions sommaire visant ceux qui ont collaboré avec l’Allemagne. Ça va déboucher sur des exécutions : 1500 exécutions, des peines de prisons prononcées et des 46-47 des lois d’amnistie adoptées qui visent les délais secondaires. Vision confrontée par les historiens, la publication de robert Aron, 1954, la France de vichy : il va défendre la théorie du glaive et du bouclier, c’est à dire qu’il y a une forme de connivence entre Pétain et De Gaulle, de gaule étant le glaive et Pétain le bouclier. Pétain protégeant les français de l’occupation allemande et De Gaulle préparant l’offensive militaire depuis l’extérieur de la France qui doit permettre de libérer les français.

1. Les mémoires gaullistes et communistes de la guerre

Les gaullistes et les communistes sont les 2 principaux partis politique de l’après-guerre

1. Les communistes

A la fin de la guerre les dirigeants communistes forgent une mémoire héroïque de la résistance de leur parti aux allemands. En effet il s’autoproclame le parti des 75000 fusillés en exagérant largement le nombre. Il s’agit en effet de faire oublier les parcours complexe que le partis à mener dans la guerre. Différents évènements :

• Quand la guerre a éclaté le parti communiste français a été interdit (1939) car le parti communiste approuve le pacte signer entre l’URSS et l’Allemagne et approuve l’invasion de la Pologne par l’URSS.
• Pendant la signature de l’armistice : ils prennent contactent avec les autorités allemandes et ils vont demander l’autorisation de faire reparaitre les journal « L’Humanité », cependant le journal devait pas critiquer l’occupant.
• L’invasion de l’URSS par les allemands, les communistes rentrent alors massivement dans la résistance (juin 1941).

1. Les gaullistes

De Gaulle revient au pouvoir en 1958, il décide de faire édifier le mémorial de la France combattante.  Il le fait édifier le mont valérien. Il est inauguré le 18 juin 1960 et depuis cette date il est le lieu de nombreuses cérémonies et entre autres l’appel du 18 juin 1940. C’est aussi le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, discours énoncé par André Malraux.

Le cinéma va conforter cette vision : -La bataille du rail, 1946 – le film montre l’engagement massif des chemineaux dans la résistance.

                                                                   -L’armée des ombres, 1969, Jean Pierre Melville – l’ouvrage montre la résistance intérieure. 

1. Des questions qui restent tabou

Pétain est emprisonner à l’ile d’Yeu. Il y a création d’une association pour la mémoire du maréchal Pétain. Elle va réclamer à la fois une révision du procès et également le transfert de ses cendres à l’ossuaire de Douaumont puisque Pétain en février 1916 il est nommé à la tête de Verdun. En 1953 les français vont se diviser lors du procès des membres de la division SS qui a massacrée les habitants du village d’Oradour sur Glane. Ils se divisent car parmi les SS il y a des alsaciens qui se surnomment les Malgré nous.

Manuel pages 88-89 :

Manuel page 100 :

1955, Alain René réalise Nuit et Brouillard un film documentaliste qui évoque la déportation et on a la photo d’un gendarme français surveillant un camp d’internement à Pithiviers qui suscite une rection de la commission de contrôle qui va masquer la photo cependant ce n’est que quelques décennies plus tard sera montrée. À l’époque on ne va pas montrer que les autorités françaises ont participées au génocide.

1. Le génocide oublié

 De 1940 à 1970 Il n’y a pas de spécificité des déportés juifs par rapport aux autres déportés.

• D’abord la déportation politique est mise en avant
• Ils sont peu à être revenus, environ 2500 (des juifs)
• Les gens sont jeunes, ils ont perdu leur famille et ils ont souvent perdu leur bien. Ils aspirent à retrouver une vie normale.

Cependant les français ne sont pas réceptifs face aux récits de ces survivant EX : démolition en 1959 du vélodrome d’hiver (rafle du Vel d’Hiv) cependant cela ne suscite pas d’émotion alors que c’est l’une des principales rafles que la France est connue.

1. Depuis 1970 de nouveaux enjeux mémoriels

1. Une lecture de la guerre renouvelée

1. La fin du résistancialisme

A partir des années 70 il y a un affaiblissement de la mémoire de la guerre resistancialiste :

Perte d’influence du parti gaulliste et communiste et l’arrive au pouvoir d’une nouvelle génération née parfois après la guerre.

Le Chagrin et la Pitié (1971) :

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