Comment s’exprime la violence contre les populations pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Devoir Maison : La Seconde Guerre mondiale

Question problématisée : Comment s’exprime la violence contre les populations pendant la Seconde Guerre mondiale ?

        La Seconde Guerre mondiale est née de la montée de régimes totalitaires et du règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale. Elle commence par l’invasion de la Pologne par l’Allemagne le 1er septembre 1939. La Seconde Guerre mondiale est un conflit armé à l’échelle planétaire opposant les Alliés et l’Axe. La Seconde Guerre mondiale est plus intense que la Première Guerre mondiale ; en effet, ce n’est pas qu’une guerre totale mais aussi une guerre d’anéantissement. On y retrouve une volonté d’anéantir l’ennemi et une atteinte des limites ultimes de la barbarie. Nous pourrons alors nous demander comment s’exprime la violence contre les populations pendant la Seconde Guerre mondiale. Nous étudierons dans un premier temps la violence inédite d’une guerre d’un genre nouveau et aux motivations nouvelles. Puis, nous verrons dans un second temps qu’elle est à l’origine de l’effacement accru de la frontière entre civils et soldats.

Pour commencer, la Seconde Guerre mondiale, étant d’un genre nouveau et comportant de nouvelles motivations, est une guerre d’une violence intense et inédite.

Tout d’abord, la Seconde Guerre mondiale est une guerre totale, telle que la Première Guerre mondiale, mais elle est aussi d’un autre type. L’opposition entre les pays de l’Axe et les Alliés n’est pas seulement géopolitique, mais aussi idéologique. En effet, aux puissances de l’Axe défendant une vision du monde raciste, s’opposent les valeurs de démocratie et de liberté des Alliés. Le but est de détruire totalement l’adversaire, on peut alors parler de guerre d’anéantissement et c’est pour cette raison qu’elle est d’un genre nouveau.

La guerre est idéologique, les empires ont des volontés propres. L’Italie, avec Mussolini, souhaite par exemple reconstruire l’Empire romain et retrouver son influence en Méditerranée. L’URSS, avec Staline, souhaite quant à elle la paix, l’égalité et répandre le communisme et ses valeurs dans le monde. L’Allemagne, avec Hitler, veut faire de l’Europe son espace vital, le Lebensraum, nécessaire à la survie de la race aryenne, supposée supérieure aux autres races. La violence de la Seconde Guerre mondiale revêt donc des motifs idéologiques. Ces états totalitaires veulent de plus tout contrôler, et afin de contrôler le futur, ils s’occupent de contrôler la jeunesse. On retrouve donc un endoctrinement des jeunes à travers des associations de jeunesse, telles que les Jeunesses hitlériennes en Allemagne ou encore le Komsomol en URSS. L’Allemagne par exemple souhaite donc inculquer ses valeurs aux jeunes et leur apprend à détester les juifs dès leur plus jeune âge. Ainsi, les allemands endoctrinés trouvent cela normal de persécuter les juifs et les violences antisémites sont perpétrées sur le long terme.

On retrouve une politique d’extermination. Les nazis mettent en œuvre la purification ethnique des territoires conquis, par exemple, des polonais sont exterminés en 1939 durant l’opération Tannenberg. Dans le cadre de l’opération Barbarossa, les Einsatzgruppen ont pour mission d’exécuter les communistes et la population juive de l’Est, sans distinction d’âge ni de sexe. Ils anéantissent tout sur leur passage et perpètrent des massacres de masse sur les civils. Cette opération conduit à la bataille de Stalingrad qui se caractérise par une violence inédite des combats et une volonté d'anéantissement autant du côté des allemands que des soviétiques. Le bilan humain est très conséquent avec plus d'1,9 millions de morts et la ville est entièrement détruite.

Une politique de génocide est aussi mise en place. L’Allemagne étant nazie, elle met en place un projet d’extermination des juifs d’Europe, la solution finale, validée par la conférence de Wannsee en janvier 1942, et qui consiste donc en l’extermination systématique des juifs, afin de purifier l’ensemble des terres qu’Hitler domine en Europe. Les juifs de toute l'Europe sont rassemblés et déportés dans des ghettos puis dans des camps de concentration et d'extermination. On retrouve par exemple le ghetto de Varsovie, dans lequel la densité de la population est énorme (128 000 hab/km²) et la mortalité importante (43 000 décès). Les conditions de vie sont effroyables. Les ghettos sont une étape avant les centres de mise à mort, tel que Treblinka où 750 000 personnes sont gazées au total. Les juifs sont les premières victimes, mais sont aussi exterminés les tsiganes, les homosexuels, les handicapés. On peut également retrouver une forte persécution des juifs en France lors de l’Occupation, qui sont ensuite arrêtés et déportés. Au total, près de 5 700 000 Juifs ont été victimes du génocide mis en œuvre sous le IIIe Reich, dont 3 millions dans les camps d’extermination entre 1942 et 1945. On estime qu’entre 100 000 et 200 000 tsiganes ont été tués. Des millions de prisonniers de guerre sont morts, victimes des terribles conditions de vie dans les camps de concentration allemands. On peut alors qualifier le génocide juif et tsigane, d’anéantissement industriel.

Les pays de l’Axe comme les Alliés choisissent de bombarder massivement leurs adversaires. Les cibles sont les voies de communication (routes, ponts), les infrastructures économiques (usines), mais aussi les villes, pour miner le moral de l’adversaire. Les bombes dévastent les paysages. On parle de tapis de bombes. Certaines villes, en particulier en Allemagne, sont entièrement détruites. Démoraliser les populations et créer la terreur est l’idée, on retrouve ainsi des violences psychologiques. De plus, une directive « area bombing » est mise en place en 1942, c’est un crime de guerre.

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