Les violences durant la première guerre mondiale

Comment les civils et les militaires sont-ils touchés par les violences de le 1ère guerre mondiale ?

La première guerre mondiale est une guerre totale qui se déroule en grande partie en Europe entre 1914 et1918. Elle se caractérise par un nouveau degré de violence, soit de brutalités infligées aux individus participant directement ou indirectement à la guerre. Cette violence, qui prend plusieurs formes, touche ainsi non seulement les soldats au front mais aussi les civils qui sont à l’arrière. Mais quelles formes prend cette violence durant la 1ère guerre mondiale ?

      Tout d’abord les soldats sont confrontés, à l’Ouest, aux horreurs des tranchées. Les progrès de la science permettant l’arrivée de nouvelles armes, les gaz asphyxiants, les lance-flammes et les chars entrent dans le combat et sèment le désordre parmi les troupes. L’artillerie lourde, composée principalement de canons est extrêmement efficace et mutile ou tue de nombreux combattants. Le “no man’s land” situé entre deux tranchées adverses de retrouve ainsi jonché de corps déchiquetés ou brulés. Les soldats sont même parfois contraints de tuer un ami pour mettre fin à ses souffrances. En plus de côtoyer la mort quotidiennement, ils vivent dans des conditions sanitaires épouvantables : au-delà des rats et des poux, ils souffrent du froid, de la fatigue et du manque d’hygiène. Enfin, leurs rations de nourriture sont le plus souvent insuffisantes.

Les populations à l’arrière sont aussi touchées par la guerre. Les civils subissent les bombardements ennemis par canons (grosse Bertha) mais aussi par avion (Zeppelin). Ils souffrent, en outre, d’un rationnement mis en place dans les Etats belligérants, dû à la destruction des terres cultivables et des blocus. Dans les pays envahis, les occupants organisent le travail forcé. La population sert alors de main-d'œuvre gratuite et est particulièrement vulnérable. En effet, les exécutions, les viols et les prises d’otages s’accompagnent de pillages ou de saccages. Un peuple entier est même pris pour cible. Les dirigeants ottomans, qui voient en les Arméniens des traîtres potentiels pouvant aider les Russes, utilisent la guerre, pour éliminer cette minorité chrétienne. Sur les 2.5 millions vivants dans l’Empire ottoman, 1.2 million d’Arméniens sont massacrés lors des campagnes de déportation et d’exécution. Finalement, en février 1917, la population russe, épuisée par la faim et les pénuries se soulève et renverse le tsar Nikola II, non sans violences.

Ainsi, la guerre laisse derrière elle non seulement des blessures physiques mais aussi psychiques. Le bilan humain est effroyable : 10 millions de soldats sont morts et 6 millions sont mutilés (les défigurés sont appelés “gueules cassées”). Beaucoup reviennent traumatisés et tombent en dépression ou sont incapables de se réinsérer dans la société. La violence inédite de la guerre reste aujourd’hui dans la mémoire collective. Si de nombreux deviennent pacifistes suite au conflit, plusieurs aspirent à des régimes d’extrême droite. C’est la montée des régimes totalitaires.

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