Les régimes totalitaires

Axel RENAUDTerminale G2, Lycée St JosephBressuire

Thème 1 : Fragilités des démocraties, totalitarismes et Seconde Guerre mondiale (1929-1945)[pic 1]

Chapitre 2 : Les régimes totalitaires de l’entre-deux-guerres[pic 2]

Leçon 1 : Les idéologies des régimes totalitaires et l’exercice du pouvoir totalitaire[pic 3]

Au cours de l’entre-deux-guerres, la construction des nouveaux régimes autoritaires intervient en même temps que la crise des démocraties libérales. La mise en place des totalitarismes démantèle les oppositions, contrôlent les élites (les plus éduqués, etc.) à même de constituer un danger, de prendre en charge la société. C’est un processus autoritaire qui repose sur la coercition (dictature).

I / L’installation des régimes totalitaires

A / Le poids de la guerre et de la crise de 1929

La première guerre mondiale a été le temps de la mise à l’épreuve de la cohésion internationale. Elle a été la source de la réaction contre des sociétés pré-belliqueuse (combattantes) : la foi dans le progrès, dans la technique, dans la modernité matérialiste. Toutes ces valeurs sont portées par les bourgeois.

Lors de la première guerre mondiale, l’Italie compte 670 000 morts et l’Allemagne 2 000 000 de morts. Un nouveau type de citoyen est sorti de la guerre : les anciens combattants. Dans les cas allemands et italiens, ils portent la vision du vaincu, la vision de la nation humiliée. En Italie, les Arditi (courageux) contribuent à la naissance des Fasci Italiani di Combatimanto (Faisceaux Italiens de Combat). Ils forment la Squadra. En Allemagne, on retrouve des groupes paramilitaires : les corps francs qui rejettent les valeurs parlementaires.

Les fascistes souhaitent incarner la seule volonté du peuple face aux partis politiques et principalement contre les socialistes et catholiques. La crise de 1929 offre en Allemagne face au NSDAP (parti nazi) un rôle de porte-parole du peuple qui se sent abandonné par les élites et sa représentation politique. En 1928, 27 partis politiques se présentent aux élections législatives.

B / La construction du totalitarisme

1 / L’installation de la dictature du prolétariat en URSS : le totalitarisme économique du communisme

Le parti au pouvoir devient le parti unique en 1920-1921 au RSFSR. Lénine réduit au silence l’opposition. Le parti bolchévik est devenu une organisation monolithique et il est interdit d’exprimer une opinion différente.

Pour parvenir à une société sans classe, les communistes préconisent la collectivisation des moyens de production. La période du communiste de guerre (1918-1921) connaît la mise sous contrôle par l’État des terres, des banques, des mines, des chemins de fer, etc. Le pouvoir installe le GOSPLAN, la commission du plan qui organise la planification à partir de 1921.

2 / Le cas italien : la démocratie libérale est absorbée par l’État autoritaire

Le fascisme laisse en place les structures étatiques. Le roi reste la première figure de l'état avec des pouvoirs théoriques révoqués par Mussolini. L'armée est dirigée par des maréchaux monarchistes, et elle n'est pas directement liée au fascisme. La Chambre des députés est reprise par les fascistes. Le Parlement n'est pas supprimé. Les députés d'opposition sont exclus du Parlement en 1926.

Les listes des candidats aux élections législatives sont dressées par une institution : le grand conseil du fascisme qui est créé en 1923 et est devenu en 1928 l'organe constitutionnel de l'état. La Chambre des députés est remplacée par la Chambre des faisceaux et des corporations en 1939. Dans ces institutions, seul le Sénat nommé par le roi conserve son autonomie. Mussolini est président du Conseil des ministres en décembre 1925 et devient chef du gouvernement, Premier ministre et secrétaire d'État. Il a l'initiative des lois et peut gouverner par décret-loi.

À partir de 1926-1927, le Duce bénéficie d'un statut quasi monarchique, et d'un culte de la personnalité. La légalité fasciste vient se superposer sur la légalité institutionnelle et la remplacer. Cette légalité prend place progressivement. La loi électorale de 1928 favorise les candidatures fascistes. Fin 1928, le grand conseil du fascisme devient l'organe suprême de l'État. L'armée et l'administration sont reprise en main. Les pouvoirs locaux et municipaux sont dépouillés au profit des préfets et sous-préfets nommés par le régime. Les organes légaux de l'état n'ont pas été aboli, mais les institutions parallèles les ont vidés de leur substance. Fin 1932 l'intégration du parti fasciste dans l'état est achevée.

3 / La dissolution de la démocratie libérale en Allemagne

La dictature légale est instaurée entre janvier et mars 1933 en Allemagne. Hitler est devenu en janvier 1933 chancelier du Reich. Au pouvoir exécutif, il ajoute des pouvoirs en matière législative et policière.

Le 27 février 1933, l'incendie du Reichstag permet au pouvoir nazi d'imposer un décret pour la protection du peuple qui dure jusqu'en 1945. Ils suspendent les libertés individuelles, le gouvernement du Reich exerce les pouvoirs de police, la peine de mort est appliquée pour trahison, sabotage et atteinte à l'état. Les élections de mars 1933 produisent un nouveau Reichstag qui produit une majorité de 2/3 de nazi et de nationaux allemands.

Cette assemblée donne à Hitler le pouvoir de légiférer. Les lois doivent être signées par Hitler et elle pose les bases d'une dictature légale. Pendant l'année 1933, la mise au pas et l'instauration de la dictature est là. C'est l'armée pivot. Les pouvoirs des Länder sont supprimés et un gouverneur est nommé dans chaque Land. Toutes les institutions locales sont supprimés en 1934. Le KPD est dissous en février 1933. En juillet 1933, seul le parti nazi est autorisé. Les syndicats sont supprimés en 1933. Leurs dirigeants sont incarcérés dans les premiers camps de concentration.

Le parti nazi prend en main l'état et la population, le domaine de la culture est pris en charge par Goebbels qui est ministre de la propagande. En mai 1933 a lieu un autodafé sur les livres juifs. La loi du 1 décembre 1933 fait du partie nazi l'instrument de la domination hitlérienne. Les chefs du parti sont Rudolf Hess et Ernst Röhm. En novembre 1933, L'Allemagne a quitté la société des nations unies. Le 30 juin 1934, c'est la nuit des longs couteaux, Hitler fait exécuter par le SS, les SA (forces armées du parti nazi)pour fixer le soutien de l'armée. Le 19 août 1934, Hitler devient le président du Reich après la mort du président Hindenburg. Il n'y a pas eu d'élections. Hitler cumule les fonctions de chancelier, président du Reich, Reich Führer.

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