La premiere guerre mondiale vu par un allemand

Séance 4 : La Première Guerre mondiale vue par un jeune allemand

        Ce texte écrit en 1928, est un chapitre du livre Classe 22, récemment renommé Class 1902. Ce roman est en grande partie autobiographique. Son auteur est Ernst Gläser, né en 1902 en Allemagne, c’est un romancier allemand, ce fut une grande figure de l’opposition démocratique face au nazisme, il fut même exilé à cause de ses écrits pacifistes. Mais pas la suite il va changer de camp et de devenir rédacteur de journaux, mais il finit par être rejeté par la personne qui soutenait ses écrits à la suite de son changement de camps et fut rapidement oublié. Son roman est publié à Berlin et en France en 1928, il s’adresse donc à tout le monde. Son livre est donc sorti 10 ans après la fin de la 1ère Guerre mondiale, c’est l’un des premiers témoignages concernant cette guerre, alors que la parole se libère peu à peu sur ce sujet. Dans cet ouvrage, nous avons la vision d’un jeune allemand et non d’un soldat, où il nous raconte son quotidien et le quotidien des habitants. Dans cet ouvrage, il met en évidence les stratégies adoptées par les habitants pour survivre, que ce soit pour éviter d’aller à la guerre, pour faire passer de la nourriture sans se faire arrêter. Il nous raconte aussi, comment la réaction des gens changent en temps de guerre, comme ses mères qui s’inquiète plus pour comment leurs enfants vont manger, qu’où se trouve le corps de leurs maris. Ou encore comment les enfants s’adaptent à cette situation, en trouvant même de la joie, du plaisir à avoir réussi à voler des provisions, et le fait de ne plus réagir aux morts.

Comment la 1ère Guerre mondiale a-t-elle impacter sur les comportements des individus ? Dans une première partie nous allons voir comment la population en temps de guerre est plus à même de supporter la violence de la guerre. Et dans une seconde partie nous parlerons de comment la vie à peu à peu repris après la fin de la guerre.

        Tout au long du texte on observe une certaine différence entre les individus en fonction de leur âge, mais aussi en fonction de leur sexe. En ce qui concerne les hommes, par crainte d’aller à la guerre beaucoup mettent en place des stratagèmes afin de l’éviter. A la ligne 2 à 6, l’auteur nous donnes les différentes solutions qu’utilisent les hommes de moins de 50 ans pour ne pas être appelé. Le contraste que nous avons est que le fait que l’auteur, qui à l’époque était un adolescent voit le médecin venant recruter les hommes comme « un méchant professeur », ce qui nous montre à quel point les enfants s’adaptent à leurs manières, avec leurs compréhensions des évènements. On voit bien que malgré son jeune âge l’auteur comprenait déjà les enjeux que représentait cette visite médicale en l’adaptant à son niveau, en la comparant presque comme une évaluation.

        Les femmes, elles, vivent cette guerre de manière de façon beaucoup plus violente, en plus de devoir soudainement une charge bien plus importante sur leurs épaules, comme le fait que beaucoup d’entre elles travaillaient pour mettre au point les armes, elles ont aussi le poids de la peur de la perte de leurs maris, mais aussi une peur bien plus importante que leurs enfants ne manque pas de nourriture quitte à s’oublié. Durant la guerre, les femmes donnent l’impression de mettre leurs esprits en mode « pause », comme ci du au changement trop brutal, pour supporter ce changement soudain, c’étaient leurs manières de continuer de fonctionner (l.63-64). Elles se retrouvaient souvent à prendre des risques afin d’assurer la survie de leurs enfants. On peut par exemple parler de cette femme (Kathinka) dans le texte, qui mettait des provisions dans ses grandes culottes.  Les femmes en période de guerre sont tout le temps dans une optique de sacrifice, que ce soit pour donner à manger à leur famille, que ce soit en se privant de nourriture, que ce soit en faisant passer des ressources prohibées.

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