L'approche réaliste de la crise de Cuba

Introduction

En octobre 1962 éclate la crise de Cuba (ou crise des missiles). Durant 2 semaines le monde retient son souffle passant au plus près d’un conflit nucléaire (d’où l’expression de McNamara « Cold War, hell it was a hot war ! »). La crise de Cuba constitue le paroxysme de la guerre froide, elle marque la fin de la coexistence pacifiste des deux grands.                                         Le terme de crise n’est pas choisi par hasard, on parle rarement de conflit et jamais de guerre de Cuba. En effet, le terme de crise insiste sur le fait qu’aucun affrontement militaire n’ait eu lieu malgré les fortes tensions et que le moment de ‘confrontation’ fut bref. La crise évoque aussi l’idée d’instabilité, tout pouvait basculer à n’importe qu’elle moment, il n’en tenait qu’à Kennedy et Kroutchev s’ils préféraient la guerre ou la paix.

La crise de Cuba s’ancre dans une période de forte rivalité entre les Etats Unis, leader du bloc Ouest qui se veut, « défenseur du monde libre » (conférence Potsdam, doctrine Truman, contenir le communisme) et l’URSS, défenseur du monde communiste prêt à contrer « l’impérialisme américain » et constitue la plus grosse menace pour la paix internationale depuis la 2GM.

Bref rappel des faits: Fidel Castro renverse dictature Fulgencio Batista et mène une politique procommuniste → rapprochent Cuba et l’URSS. URSS envoie secrètement des missiles nucléaires à Cuba (menace sol américain). Kennedy décrète blocus navale de l‘île. Suite à la pression Khrouchtchev (dirigeant l’URSS) cède → Détente

Pour comprendre comment les relations internationales analysent la crise de Cuba ? Nous avons divisé cet exposé en deux temps. Tout d’abord, l’analyse des différentes écoles sur les origines de la crise de cuba puis les approches concernant le déroulement et en particulier le processus de décision qui a permis de faire face à la menace atomique.

L’approche réaliste de l’origine de la crise

Les tenants du réalisme classique se veulent en opposition à toute vision idéaliste des ri. Pour comprendre l’approche réaliste, il faut retenir, que les réalistes ne se base que sur la nature humaine (et notamment ses vices) pour décrire le système international. D’après eux, l’Homme n’est motivé que par ses intérêts propres, aucuns gestes n’est désintéressé. Selon Morgenthau, cette volonté de puissance et de domination prend ses origines dans la nature humaine, plus particulièrement son instinct de conservation et est assuré par la rationalité des individus. Cela étant, si aucun pouvoir supérieur commun n’existe, les Hommes sont condamnés à la guerre. Cela s’étend au système internationale → aucune autorité suprême et commune → anarchique.                                                                                                                Etant donné que l’analyse réaliste considère que les états sont les acteurs pricipaux des ri, l’analyse de la crise de Cuba portera → États-Unis, l’U.R.S.S., Cuba et pays qui ont pu influencé le conflit.

Pour les réalistes, l’implantation de matériel militaire soviétique à Cuba est légitime. L’URSS, au même titre que tout état, veut accroitre sa puissance (capacité d’imposer sa volonté aux autres états) et garantir sa sécurité. Renverser l’impérialisme américain est dans l’intérêt national de l’URSS. De plus, en agissant seul, l’URSS respecte un autre principe fondamental du réalisme : servir ses intérêts soi-même.                                                                                                                                                    Hobbes, théorise les trois principales causes de conflit que l’on peu adapter à la crise de Cuba :

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