L'Europe depuis 1989
Cours : L'Europe depuis 1989. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chetfaker • 2 Mai 2016 • Cours • 6 389 Mots (26 Pages) • 912 Vues
L'EUROPE DEPUIS 1989 : LA NAISSANCE D'UNE NOUVELLE EUROPE ?
INTRODUCTION :
L'Europe ici prend le sens de la région géographique de l'Atlantique à l'Oural alors que dans le précédent chapitre, elle prenait le sens de construction européenne.
La Guerre Froide avait un impact sur la construction européenne. L'Europe n'était pas un acteur mais plutôt un enjeu. Après 1989, l'Europe devient un élément au centre des relations internationales. C'est à la fois un acteur de premier plan et un enjeu. L'ex-Europe de l'Est va retrouver son autonomie (dégagée de la tutelle soviétique) et elle va rechercher une nouvelle place dans les relations internationales. Ces pays vont vouloir rentrer dans l'UE mais aussi dans l'OTAN (mal vu par la Russie). La construction de l'Europe reprend un élan tout en provoquant des réactions. On rentre par ailleurs dans une phase de désarmement. L'URSS a perdu la Guerre Froide et on entre dans une nouvelle détente entre la Russie et les USA.
La disparation de la Guerre Froide est un élément positif pour l'Europe mais ça déstabilise également l'Europe. La Guerre Froide permettait un statut-quo. Mais désormais il y a un vide et cela fait peur. Il y a le problème de l'Allemagne et de sa réunification, l'éclatement de l'URSS, pb des frontières définies en 1945 (ex : Pologne/Allemagne)... Cela implique des choix de politique internationale. La guerre resurgit au cœur de l'Europe. Sur le plan éco, le système socialiste diparaît. + Question des régimes politiques à l'Est. Les ex pays de l'Est voudraient intégrer l'UE car perçue comme une zone de stabilité, de paix, de pospérité. Il y un mouvement d'éclatement et un mouvement de rassemblement. Mais ces mouvements de sont pas contraires mais opposés.
En quoi l'effondrement du bloc soviétique renouvelle les enjeux de l'UE ?
- De la petite à la grande Europe
A. Le reflux soviétique en Europe et les libérations des pays de l'Europe de l'Est
Sur le plan militaire, la détente en Europe a des conséquences considérables. En 1989 : les 2 Allemagnes comptaient 1,5M de soldats sur un territoire plus petit que la France. Il y avait aussi beaucoup de matériel militaire (22 000 chars dans l'Alliance atlantique) → on était en état de guerre. En 1992 : le ministre soviétique des affaires étrangères propose d'ici l'an 2000 la disparition de toutes les bases militaires étrangères ainsi que toute présence militaire étrangère. Un traité ((« FCE ») est signé sur la réduction des forces conventionnelles en Europe, à Paris en Nov 1990 (pas possibilité d'entreprendre une attaque de grande envergure + aucune force étrangère ne pourra s'établir dans un pays sans son accord + éliminer l'avantage numérique dont dispose les forces du pacte de Varsovie).
Juin 1992 : 29 pays européens vont conclure à Helsinki un accord sur la limitation des effectifs qui doit permettre de faire rentrer en vigueur le traité FCE. Ce traité sera ratifié par tous les pays membres de l'OTAN, les pays du pacte de Varsovie et les pays issus de l'ex-URSS.
Jusqu'en 1999, la Russie va proposer des nouvelles versions de ce traité FCE mais les pays de l'alliance atlantique refusent de ratifier ces nouvelles versions parce que la Russie n'a pas retiré ses troupes de Moldavie et Géorgie. En nov 1999, l'OSCE s'est réunie en Turquie → nouvelle version du traité FCE qui ne présente plus les objectifs du traité par blocs. Cependant la Russie proteste contre une présence militaire américaine de plus en plus proche de ses frontières. La Russie se sent menacée par l'installation de bases américaines en Roumanie et Bulgarie. Mais globalement le processus de désarmement des forces classiques a lieu puisque ce traité voit la destruction de 60 000 chars, hélicoptères etc et les forces militaires diminuent de 5,7M à 3M d'hommes. Ce traité permet aussi de renforcer les inspections mutuelles. Cependant en 2008, la Russie demande de pouvoir déplacer librement ses troupes sur son territoire.
Ce traité est donc l'une des raisons qui va accentuer la faillite du communisme. Mais il y a aussi d'autres facteurs (rayonnement du pape Jean-Paul II qui était polonais, image de l'autre Europe ui va être diffusée plus largement à l'Est via la télé, pô de la Glasnost et la Pereistroika de Gorbatchev). On voit un relanchement de la pression soviétique sur les pays de l'Est (idéologique, militaire dans une certaine mesure etc)
Cette solidarité du bloc de l'est vole en éclat. Le comécom est remis en cause en 1990 et disparaît officiellement en 1991. Le pacte de Varsovie disparaît en Juillet 1991. Les troupes soviétiques quittent la tchécoslovaquie en Juin 1991.
B. L'unification de l'allemagne
En 1961, le mur de Berlin est construit pour éviter la fuite d'Allemands de l'Est durant la période où il n'y avait aucune séparation entre les 2 Berlins. On aurait pu penser qu'après 1961, l'Allemagne de l'Est aurait consolidé son régime (RDA) en bloquant défénitivment tout lien possible avec le côté Occidental → mais exode a continué (même si – important). Le flux restant montre que l'Allemagne de l'Est n'a pas réglé ce problème. Il prend plus d'importance dans les 80's etle « mur de la honte » s'effondre en Nov 1989. Mais cette séparation entre Allemagne de l'Est et de l'Ouest avait commencé avait en Hongrie. La chute du mur est une décision administrative et politique (certes dû aux pressions de la pop) → boulversement géopolitique :
Pb de la réunification allemande : la RDA connaissait une décomposition interne. Le gouvernement ne tenait plus sa population → il y avait un vide dans la politique. Seule la RFA et sa puissance était en mesure de combler rapidement ce vide. Le chancelier Khol va rendre public un plan en 6 points visant à réaliser l'unité allemande dans le cadre d'une structure fédérale le 28 nov 1989. Dans ce plan, il omet de préciser la frontière avec la Pologne (Oder Neisse). Cela pose un pb à l'international, avec la Pologne et la France. Le succès en Allemagne de l'Est est immédiat. Partisans d'une unification rapide de l'Allemagne gagnent les élections en Allemagne de l'Est (1990). Cela précipite les négociations et cela bouscule les ministères des affaires étrangères des autres pays. Les réactions des autres pays sont prudentes. Au sommet de Strasbourg (1989) les 12 pays de la CEE acceptent le principe et le droit à l'autodétermination de l'Allemagne mais avec des conditions. La CEE se demandait si la future Allemagne réunifiée continuerait à avoir un rôle moteur dans le cadre de la construction européenne ou si elle se tournerait vers la MittelEuropa (Europe de l'Est). La France va rapidement nier vouloir freiner la réunification de l'Allemagne même si la France craint la réunification et la renaissance de la puissance allemande dans le cadre européen. L'Allemagne serait encadrée par ses partenaires européens.
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