De la politique de grandeur de Napoléon III au désastre

Introduction : De la politique de grandeur de Napoléon III au désastre (p.142-143)

Napoléon III a une ambition mondiale, sa politique se veut mondiale (en relation avec sa politique économique). L’idée est d’ouvrir la France au monde. Ferdinand de Lesseps (st-simonien) s’appuie sur le pacha égyptien pour percer le canal de Suez. C’est une manière pour Napoléon III d’intervenir en Méditerranée. Il a engagé la France dans la guerre de Crimée (guerre menée contre les Russes pour obtenir la protection des chrétiens dans l’Empire ottoman). Il intervient également au Mexique, puis « booste » le projet du canal de Panama.

L’Empereur cherche à faire retrouver son rang à la France, à lui redonner un rôle international important (dans le jeu diplomatique, dans la géopolitique de l’époque), afin de balayer l’héritage de 1815 (la défaite de son oncle). Son ennemi premier c’est l’Autriche des Habsbourgs. Il veut abaisser ce pays, car Vienne incarne l’ordre qui a remplacé celui de l’Empire de Napoléon Ier. Il va jouer un rôle essentiel dans l’indépendance de l’Italie, dans l’unité italienne, et l’unité allemande. C’est la France qui a aidé à créer l’Italie et à fédérer l’Allemagne.

En 1858, Napoléon III rencontre le premier ministre (comte de Cavour) du roi de Piémont-Sardaigne (Victor-Emmanuel II), à Plombières (dans les Vosges) → entrevue de Plombières. L’Empereur décide d’envoyer une armée à l’aide des Italiens, pour battre les Autrichiens. Grandes batailles : 1850 Magenta et Solférino → c’est là qu’un journaliste suisse crée la croix rouge. C’est déjà la puissance de feu industrielle, qui annonce la Première guerre mondiale. En 1860, l’Italie devient indépendante. La capitale est Turin (Venise et Rome ne font pas encore partie du pays). Le pape va se considérer comme prisonnier au Vatican. → abaissement de l’Autriche → la France obtient Nice et la Savoie de la part des Piémontais ( « Savoyards ») .

Ensuite, Napoléon III va favoriser indirectement l’unité allemande. Il va rompre avec la politique française multiséculaire (qui remonte au XVIème siècle) qui était d’éviter la formation d’un grand Etat allemand. Napoléon III favorise une unité allemande, réalisée par la Prusse. A cette époque, le royaume de Prusse est de plus en plus puissant. L’Autriche est très affaiblie.

La Prusse est dirigée par un roi et par le chancelier Otto von Bismarck. La Prusse est d’abord devenue puissante économiquement. Ce royaume va annexer les Etats de l’ouest, après les avoir dominés économiquement. Ils mettent en place en 1834 le Zollverein (Union douanière),

Il va y avoir une guerre entre la Prusse et l’Autriche (1866). A Biarritz (1865), Napoléon III ne s’est pas opposé aux entreprises de la Prusse. A Sadowa, en 1866, la Prusse a écrasé l’Autriche.

L’unité italienne et l’unité allemande qui se réalisent dans la deuxième moitié du XIXème siècle bouleversent totalement la géopolitique (la carte politique) européenne. L’unité allemande est une des conséquences de la guerre franco-allemande de 1870-71. La guerre a lieu entre la France et les Etats Allemands, dirigés par la Prusse. A la suite de la dépêche d'Ems, la France (en juillet 1870) déclare la guerre à la Prusse. Cette guerre tourne au désastre

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