Les caractéristiques du régime politique de l’empire de Napoléon III.

A l’origine, le Second Empire est un régime politique autoritaire où la plus grande partie du pouvoir est entre les mains de Napoléon III. Ainsi, il dispose du pouvoir exécutif et de l’essentiel du pouvoir législatif. En décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République grâce à la popularité de son oncle: l'empereur Napoléon Ier. La constitution de la IIe République ne lui permettant pas de convoiter un second mandat, il prît le pouvoir lors du coup d'État du 2 décembre 1851. Aussitôt, il recourt au plébiscite pour légitimer son acte comme l’avait fait son oncle. Le 21 décembre 1851, 7,5 millions d’électeurs approuvent le coup de force (coup d’Etat) contre 646 000.

Mise en place en 1852 pour contrôler le suffrage universel rétabli dans son intégrité, la candidature officielle a fait l'objet d'une véritable doctrine. Cette pratique est assimilée à un « contrat » entre l'Empire et un candidat. Les affiches électorales des candidats étaient reconnaissables à leur couleur blanche, couleur des documents officiels publiés par le gouvernement. Les prétendants bénéficiaient de différents avantages: soutien des préfets locaux, facilités administratives et dans le déroulement de leur campagne électorale.

Le début du Second Empire est marqué par un contrôle très strict de la presse. En effet, Louis-Napoléon Bonaparte impose un décret qui restreint la liberté et le régime des avertissements pour la presse le 17 février 1852. Le peuple souhaite le rétablissement de la dignité impériale en la personne de Louis Napoléon Bonaparte. Le 22 novembre, les résultats du plébiscite sur l'instauration du Second Empire à l'initiative de Louis-Napoléon Bonaparte sont connus: 7,8 millions d’électeurs approuvent le retour à l’empire. Le 30 mai 1854, une loi relative aux travaux forcés officialise la création du bagne de Cayenne en Guyane. L'objectif de cette mesure est de remplacer les bagnes des ports métropolitains: Rochefort, Brest et Toulon mais aussi de peupler la colonie.

Une loi de sureté est mise en place le 19 février 1858; cette dernière trouve sa justification dans l’attentat commis un mois auparavant contre Napoléon III par Felice Orsini, révolutionnaire italien et ses trois complices. Le 15 aout, lors de leur retour d'Italie, les troupes françaises défilent sous les applaudissements populaires. Le 16 août, pour célébrer sa victoire en Italie, Napoléon III signe une amnistie générale des prisonniers politiques ce qui concrétise le début de la libéralisation du régime.Pour assouplir la liberté de la presse, un nouveau décret est signé le 9 mars 1868. La Constitution est modifiée dans un esprit plus libéral et parlementariste, le 8 septembre 1869 où les ministres peuvent désormais être choisis parmi les députés et sont responsables devant le corps législatif.

Le 2 janvier, le républicain Émile Ollivier est appelé par Napoléon III à constituer un ministère. Il devient alors le chef du gouvernement et accélère les réformes libérales. Le 8 mai 1870, par un plébiscite, les Français approuvent les réformes accomplies depuis 1860. Il y a 7,5 millions de votes favorables, 1,5 million de non et 2 millions d'abstentions. L'empire semblait sauvé en devenant une monarchie presque parlementaire. Mais, le 19 juillet 1870,

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