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Sarajevo, le drame yougoslave (1992 - 1995)

Cours : Sarajevo, le drame yougoslave (1992 - 1995). Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2017  •  Cours  •  1 179 Mots (5 Pages)  •  1 447 Vues

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Sarajevo, le drame yougoslave (1992 - 1995 )

Page 176 - 177

Documents 1 et 2

1. Quelle était la situation de la Bosnie au temps de la Yougoslavie ?

La Bosnie-Herzégovine était l’une des six républiques de la Fédération yougoslave mise en place par Tito au lendemain de la Seconde Guerre mondiale  avec la Serbie, la Croatie, la Slovénie, la Macédoine et le Monténégro. Au cœur de la Yougoslavie, elle constitue un concentré des différences et des antagonismes que présentent les diverses nationalités composant la Fédération. Les Bosniens (habitants de Bosnie) étaient en 1991 principalement Serbes, Croates et Musulmans (avec un M majuscule : nationalité créée en 1974 pour désigner les Bosniaques  slaves convertis à l’islam à l’époque ottomane mais aussi d’autres musulmans comme les Albanais). Ces populations étaient trop imbriquées pour que, comme dans le cas slovène, la partition et le tracé des frontières se fissent sans conflit durable  la guerre d’indépendance slovène ne dura qu’une douzaine de jours. Le texte d’Edgar Morin rappelle toutefois, avec raison, mais non sans nostalgie, que ces populations cohabitaient du temps de la Fédération et avaient appris depuis des décennies à vivre ensemble et à tisser des liens sociaux et culturels. On remarque souvent que la Yougoslavie de Tito présentait une unité qu’elle a perdue à la mort du dictateur, en 1980. Il n’empêche que seuls 5 % des habitants de la Fédération se défi nissaient comme Yougoslaves en 1981 les autres se disant serbes, croates, slovènes, etc.

 Documents 2, 3 et 5

2. Quelles formes prend la guerre à Sarajevo ? Pourquoi les civils sont-ils les principales victimes du confl it ?

La guerre prend à Sarajevo la forme particulièrement classique, voire anachronique à la fin du XXe siècle, d’une guerre de siège. Il s’agit du plus long siège de l’histoire de la guerre moderne (près de trois ans, du 5 avril 1992 au 29 février 1996). C’est là que commence le conflit bosniaque, le jour même de la déclaration d’indépendance de la Bosnie, et qu’il s’achève. La topographie de la ville, entourée de collines sur lesquelles pouvait aisément prendre place l’artillerie serbe, se prêtait à un siège. Dès le début, le blocus de la ville est complet : tous les accès menant à Sarajevo sont fermés, y compris au ravitaillement et aux médicaments; l’eau et l’électricité sont coupées. Les Nations Unies parvinrent toutefois à rouvrir l’aéroport en juin 1992, ce qui permit à la population de survivre. La ville est soumise à un bombardement continu et indistinct : tous les bâtiments publics, y compris les hôpitaux, seront endommagés. Certaines rues sont la proie de tireurs embusqués (serbes ou bosniaques), les snipers, équipés de fusils de précision, qui rendent au quotidien la circulation extrêmement dangereuse. Les civils sont les principales victimes des guerres modernes. Le texte 3 montre bien que l’objectif des attaques n’est pas militaire mais vise d’abord à systématiquement terroriser les civils, pris directement pour cibles  c’est ce qui, en l’occurrence, permet de condamner le général Galic pour crimes contre l’humanité.

Document 5

3. Décrivez la photographie. Que nous apprend-elle sur la nature des combats à Sarajevo ?

La photographie montre un groupe de civils  une famille de deux enfants dans une rue de Sarajevo soumise à des bombardements ou des tirs de snipers. Deux Casques bleus de la FORPRONU les protègent ; ils s’abritent derrière un véhicule de l’ONU deux autres véhicules du même type sont visibles à l’arrière-plan. La rue semble déserte. La photographie est un instantané : des tirs viennent sans doute de se faire entendre ; le père se baisse et tient son plus jeune enfant dans ses bras ; les deux soldats sont aux aguets et tentent de voir si la voie est libre. On sent que le danger peut venir de tous côtés, à tout moment. C’est une scène de la vie quotidienne pour les habitants de Sarajevo. La photographie illustre bien le récit du document 3.

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