La traite négrière
Documents Gratuits : La traite négrière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar GLivet • 16 Avril 2015 • 2 736 Mots (11 Pages) • 1 145 Vues
La traite négrière
Le document étudié est un extrait d'Histoire de la Révolution et des événements de Saint-Domingue depuis 1786 jusqu'en 1812 rédigé par Listrés. Listré est un négociant nantais issu de la bourgeoisie, il s'installe à St Domingue après s'être enrichi en participant aux traites négrières nantaises. Il y exerce la profession d'avocat au Cap-Français, capitale de la partie française de l'île de St Domingue. Il vit à Saint-Domingue lorsque une partie de l'île est colonie française, puis lorsque les esclaves noirs de l'île se révoltent en 1791, et enfin lorsque l’île accède à l'indépendance en 1804 et prend alors le nom d’Haïti. Il est ainsi un auteur témoin et contemporain des événements, son récit présente donc un certain intérêt malgré le fait qu'il exprime les faits historiques d'un point de vue subjectif. Il rédige cet ouvrage après 1812, lors de son retour en France. Dans cet extrait il décrit une campagne de traite à laquelle il participe en 1777 à bord d'un négrier nantais sur les côtes de l'Angola. En effet, depuis la découverte du nouveau monde, de nombreux colons sont venus s’installer pour exploiter les terres en Amérique. Les mauvais traitements et les maladies ont fait disparaître peu à peu les populations d’amérindiens. Cependant la culture intensive du sucre demande beaucoup d’ouvriers. Les besoins toujours croissants de main-d’œuvre ne sont pas satisfaits par les travailleurs engagés blancs venus travailler sous contrat dans les grandes habitations coloniales. Le développement de la traite atlantique est alors considéré comme une solution, on se tourne donc vers l’Afrique dès le début du 18e siècle: c'est la naissance des campagnes de traites négrières. La traite négrière désigne le commerce d'esclaves Noirs. La traite doit être distinguée de l'esclavage qui consiste à priver un individu de toutes ses libertés en le réduisant à une simple force de travail. La traite nécessite l’existence de l'esclavage. La traite est définit par plusieurs éléments, en effet les traites supposaient des réseaux d’approvisionnement organisés et intégrés, de plus le lieu de la capture et celui de la servitude étaient éloignés l’un de l’autre, enfin la plupart du temps, la traite correspondait à un échange commercial entre producteurs et acheteurs et les entités politiques approuvaient ce commerce et en retiraient des bénéfices substantiels. Une campagne de traite n’est donc pas un voyage ordinaire. Elle nécessite alors une longue préparation et un investissement lourd. Nous allons donc voir à travers cet extrait de quelle façon les Français pratiquaient-ils la traite négrière ? Dans un premier temps, nous aborderons le système économique organisé de la traite négrière, puis l'organisation et le déroulement de cette traite négrière française au XVIIIe siècle et enfin l'aboutissement du voyage par la vente des esclaves lors de l'arrivée dans les colonies.
I. La traite négrière: un système économique organisée:
A. Un besoin de main d’œuvre dans les colonies:
→ "Besoin de bras" : Pourquoi besoins de bras noir ?
Après la découverte du Nouveau Monde de nombreux colons sont venu s'installer pour exploiter les terres d’Amérique, notamment les plantations sucrières. Ces plantations de sucre assurent une bonne rentabilité, mais elles requièrent une forte main-d’œuvre. Les colons espagnols recrutent par la force les Indiens. Mais ceux-ci succombent très vite à la tâche ou sous l'effet des maladies importées par les Européens comme la peste ou la petite vérole, contre lesquelles les Indiens sont beaucoup moins immunisés et donc qui se propage très vite. Les colonies de cultures on alors besoin de suppléer le manque de main-d’œuvre locale, les planteurs du Nouveau Monde se tournent alors dans un premier temps vers l'Europe avec les travailleurs engagés. Ces travailleurs engagés sont des personnes soumises à un statut servile (statut d'esclave. Colon pauvre, on leur finance leur voyage, on leur demande travailler 36 mois gratuitement et a la suite de ces 3 années ils retrouvent leur liberté et reçoivent des terres et les développes eux même. Mais leurs conditions de travail sont exécrables. Moins de la moitié arrivent vivants au terme de leur contrat ! Cela finit par se savoir en Europe, de sorte que le flux des engagés se réduit d'année en année jusqu'à s'éteindre vers 1720.
Le développement de la traite atlantique est alors considéré comme une solution, on se tourne donc vers l’Afrique dès le début du 18e siècle.
→ "Les nègres seules pouvaient suffirent aux travaux des pays chauds": Par leur adaptation au climat, les Africains sont donc les plus susceptibles de survivre dans les colonies. C'est ce qu'en déduisent les colons, en voyant que les européens ont du mal à survivre.
→ "On ne saurait s'en passer sans renoncer aux colonies": L'importation d'Africains est donc vu comme un dernier recours, si eux ne sont pas là, on se voit dans l'obligation de renoncer aux colonies.
B. Un commerce florissant: Le commerce triangulaire:
→ " Navire de mise hors, c'est-à-dire tout équipé revenait de 2 à 300 000 livres"
Le coût de ces opérations peut s’élever jusqu’à 300 000 livres, somme considérable pour l’époque, ( par exemple supérieure à l’achat d’un hôtel particulier parisien). Plus d’une centaine de produits et d’objets, parfois relativement chers, composent la cargaison de traite: diverses marchandises quittent le port : des textiles bruts, des textiles finis, des armes blanches, des armes à feu, des vins et spiritueux, des matières premières brutes, des produits semi-finis ou finis, des articles de fantaisie et parure et autres petits articles sont chargés dans les cales pour être échangé contre des nègres.
La cargaison d'un négrier en partance pour les côtes d'Afrique représentait 60 à 70 % du montant de la mise-hors nécessaire à l'armement du navire.
→ "Commerce qui doublait les capitaux quand le voyage était heureux" "Augmentait le bénéfice":
La traite était livrée par des armateurs. La mise hors nécessaire à l'armement d'un négrier typique du XVIIIe siècle exigeait une somme importante (comme on vient de le voir) . Donc, pour financer
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