Histoire Moderne Les troubles religieux en France et en Normandie au XVIe siècle
Cours : Histoire Moderne Les troubles religieux en France et en Normandie au XVIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Guesse Girardin • 24 Octobre 2021 • Cours • 1 053 Mots (5 Pages) • 392 Vues
Séance IV : Les troubles religieux en France et en Normandie au XVIe siècle
Les deux documents que nous nous proposons d’étudier datent du début des Guerres de
Religion qui opposèrent, dans la France de la seconde moitié du XVIème siècle, les
catholiques et les protestants. Ces évènements font suite au schisme religieux initié par
Luther au sein de l’Eglise, et à la diffusion du culte réformé dans toute l’Europe renaissante.
Rapidement, du fait du rôle social majeur de l’Eglise catholique dans les sociétés
européennes, la querelle théologique se transforma en fracture politique et idéologique. Les
affrontements furent particulièrement violents et destructeurs en France, où deux partis bien
distincts se constituèrent et s’opposèrent l’un à l’autre sur fond d’affaiblissement du pouvoir
royal pendant les dernières décennies de la dynastie des Valois. Alors que les règnes de
François Ier et de Henri II furent marqués par un renforcement de l’autorité du souverain et
une extension de ses prérogatives, les querelles entre protestants et catholiques dans la
deuxième moitié du siècle se développèrent : de grands seigneurs, à la tête de puissants
clans nobiliaires engagés d’un côté ou de l’autre, tentèrent d’imposer leur influence sur le
pouvoir royal afin légitimer leur cause.
Nos deux documents attestent bien de l’évolution des positions du pouvoir royal pendant les
débuts des affrontements. Le premier est une gravure réalisée par deux artisans protestants
en exil sur la commande d’un bourgeois flamand : elle représente le colloque de Poissy,
tenu dans la ville éponyme le 9 septembre 1561, qui constitue une des premières tentatives
de conciliation entre les deux partis sous l’égide de la reine-mère et régente du Royaume,
Catherine de Médicis. Ce colloque, bien qu’aboutissant sur un traité de tolérance précaire,
est généralement considéré comme un échec. Cette gravure didactique s’inscrit dans une
toute première historiographie des guerres de religion. Le deuxième document est une lettre
patente du 13 octobre 1568, soit l’expression contraignante d’une décision royale destinée à
être appliquée dans tout le royaume immédiatement, ordonnant la purge des milieux
intellectuels pénétrés par le protestantisme. Le pouvoir royal, alors sous l’influence directe
du duc de Guise, chef du Parti catholique, a complètement abandonné sa politique de
modération pour se lancer dans la persécution sans merci des protestants.
Nous essaierons de montrer comment la comparaison de ces deux sources historiques nous
permet de mettre au jour un changement de statut de l’autorité royale entre 1561 et 1568,
passant en quelques années d’une position de garante conciliatrice d’une unité en péril à
celle d’actrice majeure de la répression catholique au nom d’une défense de la sainte foi
menacée.
I. De la conciliation à l’exclusion systématique : l’évolution de la politique royale
1) Catherine de Médicis et le colloque de Poissy : la tentative de tenir une position
médiane au sein de l’opposition entre catholiques et protestants.
- L’action de Catherine de Médicis et de Michel l’Hospitalier en faveur de la tolérance
- Les raisons de ce choix : maintenir l’unité du royaume pour éviter son affaiblissement
et conserver son influence à l’échelle européenne
= colloque de Poissy = édit d'Amboise
- Analyse de la gravure = discussion animée entre protestants et catholiques, le roi
trônant au centre
2) L’échec de l’édit d'Amboise et la reprise des hostilités
- Le caractère inégalitaire et contraignant de l’édit d'Amboise : seuls les nobles
peuvent pratiquer la religion réformée.
- Le massacre de Wassy par François de Guise
- La réaction des protestants.
- Le nouvel édit de tolérance en 1563
3) La radicalisation de la position royale sous la pression des nobles français et de la
monarchie espagnole
- La « surprise de Meaux »
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