Evolution de la médecine
Commentaire d'oeuvre : Evolution de la médecine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar trotro54 • 7 Décembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 897 Mots (4 Pages) • 631 Vues
Les années de l’après-seconde guerre en particulier sont marquées par une foi profonde dans la science et la technique, déployées dans une culture de mobilisation héritée de la guerre. De la production de vaccins à celles de variétés sélectionnées de plantes, en passant par les technologies de l’armement ou le screening (sélection) de molécules chimiques pour la pharmacie, les décideurs politiques et économiques ont la conviction que la recherche, organisée à grande échelle, apportera une solution à tous les problèmes, y compris les problèmes sociaux. Pourtant, Hiroshima comme les camps d’extermination nazis ont montré de façon définitive que le progrès scientifique ou technologique pouvait être antinomique du progrès des sociétés. De son côté, la génération de 1968 vient à son tour critiquer une vision simpliste de la relation entre technologie, croissance et bien-être. Les années 1990 enfin voient ce rapport bouleversé par l’irruption de la société du risque, tandis que les « techniciens » ont cédé les places de pouvoir dans les entreprises aux financiers et que la société civile se veut actrice des choix et des projets de recherche.
L’évolution de la médecine est à la fois le reflet et l’emblème possible de cette évolution des sciences et des techniques.
Jusqu’en 1945, la médecine a exploité et enrichi les apports des décennies précédentes, et a utilisé les innovations connexes (chimie, rayons X), tandis que les pouvoirs publics mettaient l’accent sur le développement de politiques de santé publiques appuyées sur de nouvelles préoccupations sociales. Après 1945, la médecine accompagne, exploite mais aussi encourage l’innovation dans toutes les autres disciplines et techniques : l’électronique, la mécanique des fluides, l’utilisation des ondes sonores et lumineuses, l’informatique, la chimie, et même la navigation spatiale (étude la physiologie dans un contexte d’apesanteur).
L’intensification du processus de biomédicalisation après 1945, et surtout après 1985, prolonge l’extension des domaines de compétences de la médecine qui a caractérisé la médicalisation du XIXe siècle, mais elle s’en distingue par les structures (un complexe producteur de technologies et de services dominés par les organisations privées), les cibles (la surveillance des risques et la transformation des corps plutôt que le traitement des maladies) et les formes de gouvernement (la participation et la mise en réseaux plutôt que le contrôle).
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Sur le front, les soldats qui ont eu la malchance d'être affectés dans l'infanterie sont soumis à des violences physiques et psychologiques importantes, en particulier à partir de la fin de l'année 1914 lorsque la guerre de mouvement fait place à l'enlisement de la guerre de position. La nouvelle tactique des états-major est alors celle d'une guerre d'usure : des centaines de kilomètres de tranchées sont peu à peu creusées. Les hommes n'en sortent que pour des offensives meurtrières qui ne permettent souvent qu'une avancée de quelques kilomètres (300 000 morts lors de la bataille de Verdun entre février et juin 1916 ; 52 000 morts en un mois lors de l'offensive Nivelle en 1917, etc.). L'objectif est alors de faire le maximum de morts
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