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D'où viennent les petites particules?

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Par   •  12 Décembre 2013  •  Commentaire de texte  •  1 164 Mots (5 Pages)  •  743 Vues

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Elles sont dix fois plus peElles sont dix fois plus petites que l'épaisseur d'un cheveu, mais elles peuvent entraîner des maladies graves. Si la qualité de l'air s'est globalement améliorée en France depuis dix ans, les particules fines, des composés solides en suspension émis par la combustion, n'en demeurent pas moins préoccupantes pour la santé.

Depuis trois jours, en raison du temps froid et sec et de l'absence de vent, nombre de régions et départements français ont dépassé les seuils d'alerte. Jeudi 12 décembre, le seuil d'alerte aux PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 µm, 10 microns), déclenché à partir d'une concentration de 80 microgrammes de particules par mètre cube d'air, était maintenu en Ile-de-France jeudi, pour le quatrième jour consécutif, selon l'agence régionale Airparif.

Ce seuil a également été depassé en Rhône-Alpes, dans les Bouches-du Rhône, le Vaucluse, l'Oise et localement en Haute-Normandie, notamment dans l'agglomération de Rouen. Les agglomérations de Bordeaux, Lyon et Poitiers, en alerte mardi, sont en revanche repassées sous ce seuil mercredi.

Cette situation n'est pas exceptionnelle. La France dépasse chaque année les normes européennes en matière de pollution atmosphérique, au point d'avoir été rappelée à l'ordre à plusieurs reprises par la Commission européenne, qui la menace de sanctions financières. « On est passés d'une pollution aiguë, avec de fortes concentrations, il y a trente ans, à une pollution plus faible mais chronique, donc tout aussi grave, aujourd'hui », déplore Patrice Halimi, chirurgien-pédiatre et secrétaire général de l'Association santé environnement France.

D'où viennent les particules fines ?

Les particules fines sont présentes naturellement dans l'environnement du fait de l'érosion provoquée par le vent, de tempêtes ou d'éruptions volcaniques. Mais les activités humaines ont considérablement augmenté leur concentration atmosphérique.

Selon le rapport d'avril du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), les principaux secteurs responsables sont la transformation d'énergie par l'industrie (31 %) ; la combustion de bois pour chauffer les habitations (30 %) ; l'agriculture avec l'utilisation d'engrais (20 %) ; et les transports, du fait notamment de la combustion de diesel (15 %).

A ces particules considérées comme « primaires », s'ajoutent d'autres, « secondaires ». Dans certaines conditions, des gaz comme l'ammoniac, les oxydes d'azote ou les composés organiques volatils (COV) peuvent se transformer en particules fines dans l'atmosphère.

« La situation climatique est également très importante, prévient Julien Vincent, responsable du département énergie et industrie du Citepa. En cas de grand froid, d'absence de vent ou d'anticyclone, l'air ne se renouvelle pas, augmentant les taux de particules en suspension. » 

Quels risques sanitaires entraînent-elles ?

Les particules fines étant en suspension dans l'air, il y a un risque constant de les inhaler. Deux catégories de particules sont particulièrement encadrées par les normes de qualités de l'air : les PM10 (« particulate matter » en anglais), de diamètre inférieur à 10 micromètres (ou 10 µm, soit 10 millièmes de millimètre) et les PM2,5, qui mesurent 2,5 microns et peuvent donc facilement pénétrer dans l'organisme.

« Elles sont nocives pour l'organisme, car elles progressent jusqu'au bout des voies respiratoires, atteignent les alvéoles et entraînent des maladies pulmonaires, explique Patrice Halimi. Elles pénètrent ensuite dans la circulation sanguine et provoquent aussi des problèmes cardiovasculaires en bouchant les petits vaisseaux. » La liste des maux est longue : bronchite chronique, asthme, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral (AVC), infarctus du myocarde ou encore problèmes placentaires.

En octobre, la pollution de l'air extérieur a été classée parmi les « cancérogènes certains » pour les humains par le Centre international de recherche sur le

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