Comment Les Villes Peuvent-elles réduire Les Fractures Sociales Et Spatiales, Et Aller Vers Le développement Durable ?
Note de Recherches : Comment Les Villes Peuvent-elles réduire Les Fractures Sociales Et Spatiales, Et Aller Vers Le développement Durable ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dimitri0212 • 3 Mai 2013 • 1 582 Mots (7 Pages) • 2 750 Vues
Géographie
La France est un pays très urbanisé, à l'image des autres pays industrialisés et développés : 82 % de la population vit dans une aire urbaine. L'urbanisation de la population française a été progressive depuis la seconde moitié du XIXe siècle qui a vu une nette augmentation d'un exode rural qui s'est terminé dans les années 1960. Depuis cette période, les villes concentrent la population et structurent l'espace.
Ces dernières décennies ont vu une accentuation du processus d'urbanisation et des mouvements de population en faveur des plus grandes métropoles (métropolisation), mais aussi une migration des citadins vers les périphéries rurales des agglomérations (périurbanisation). Ces mouvements de population ont aussi entrainé une redistribution des populations à l'intérieur des villes et un certain accroissement des inégalités socio-spatiales. Dans ce contexte, les espaces urbains, très attractifs, sont des enjeux majeurs du développement.
Comment les villes peuvent-elles réduire les fractures sociales et spatiales et aller vers le développement durable ? Dans un premier temps nous verrons l'étalement urbain, la métropolisation et les inégalités socio-spatiales, ensuite nous parlerons des zones rurales et de la périurbanisation pour finir avec le développement durable.
Le développement et l'attractivité des villes, en particulier des plus grandes métropoles, a favorisé l’augmentation incessante des prix de l’immobilier dans les centres-villes historiques le plus souvent réhabilités. Cet effet immobilier est particulièrement sensible dans les sept grandes métropoles françaises, et encore davantage à Paris. La principale cause est due au processus de gentrification (« embourgeoisement ») de quartiers qui pouvaient
Etre populaires comme le quartier du Vieux-Lille à Lille.
Réhabilités et revalorisés avec de nouveaux commerces et un patrimoine entretenu, ces quartiers deviennent à nouveau attractifs pour des catégories sociales aisées qui avaient pu acquérir des propriétés dans la périphérie proche. Mais ce processus d'embourgeoisement est encore inachevé. À l'inverse, les classes moyennes qui pouvaient habiter le centre ont peu à peu migré vers des zones périurbaines plus lointaines où elles ont pu acheter des maisons individuelles avec jardin d'une superficie suffisante. Plus la périphérie est éloignée, plus les ménages sont modestes.
Les zones urbaines sensibles (ZUS) bénéficient prioritairement des moyens des politiques de la ville pour réduire les inégalités socio-spatiales et la fragmentation urbaine. Mais ces politiques ne sont pas faciles et les échecs sont nombreux. L'accent est mis sur les politiques de rénovation urbaine (destruction des grandes barres d'HLM et reconstruction de logements sociaux plus humains).
On a également tenté de mieux répartir le logement social en imposant des quotas à chaque commune (20 % minimum). Pour faire face au mal-logement, ou pour loger les personnes qui ne disposent pas d'habitation, l'État a voté un droit au logement opposable (loi DALO).
Beaucoup de communes encouragent également la mixité sociale, générationnelle et fonctionnelle en tentant de créer des pôles de développement urbains attractifs pour les entreprises et en développant les transports (tramways, bus, vélib, …)
Mais certaines de ces mesures rencontrent d'importantes limites : dans les ZUS la politique sociale est négligée au profit de la reconstruction, les communes les plus fortunées préfèrent payer une amende plutôt que de développer des logements sociaux (comme le 16e arrondissement de Paris), la loi DALO est peu ou mal appliquée face à une demande de plus de 4 millions de mal logés ou de SDF.
Les communes périurbaines représentent aujourd'hui plus du tiers des communes françaises : depuis les dix dernières années, elles ont connu une croissance moyenne de plus de 1,1 % par an pour les raisons que nous avons vu plus haut : augmentation des prix du foncier en ville et volonté d'accéder à une maison individuelle de bonne superficie aux alentours de la ville. La distance qui sépare une agglomération de sa zone périurbaine dépend de son importance : plus elle est grande, plus la distance augmente (entre 10-20 km pour une ville intermédiaire et jusqu'à plus de 100 km pour Paris). Les gens s’installent hors de l’agglomération pour la tranquillité et le prix des terrains. On y trouve de nombreux lotissements pavillonnaires (21% des français y vivent). Ce sont elles qui connaissent la plus forte croissance. Cela forme une aire urbaine.
Les habitants des communes « rurales » périurbaines en ont fait pour la plupart un mode de vie urbain : ils travaillent et consomment le plus souvent dans la ville proche, vont y pratiquer leurs loisirs, etc. Les communes périurbaines sont souvent pour eux des communes-dortoirs dans un cadre rural récréatif et peu dense à l’inverse de la ville. L'opposition ville-campagne existe encore dans les esprits. Ces personnes originaires de la ville et installées dans des communes rurales sont appelées des
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