Affaire Boulanger.
Dissertation : Affaire Boulanger.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 59110 • 24 Mars 2013 • 332 Mots (2 Pages) • 1 442 Vues
Sa prestance, son éloquence, sa sollicitude envers l’armée et d’excellentes réformes adoption du fusil Lebel, amélioration du sort du troupier, entre autres lui valent une immense popularité, renforcée par son attitude énergique lors de l’incident Schnaebelé. Le général Boulanger se fait encore remarquer par son zèle républicain. Il oblige les séminaristes à faire leur service militaire et radie des cadres le duc d’Aumale.
Inquiets, les républicains modérés profitent d’une crise ministérielle pour l’écarter et le nomment à la tête du 13e corps à Clermont-Ferrand. Le 8 juillet 1887, plus de 50 000 personnes envahissent la gare de Lyon et tentent de s’opposer à son départ. Le général doit monter sur une locomotive haut le pied. Son départ ne fait que renforcer sa popularité. Tout Paris chante « Il reviendra Boulange, Boulange ! ». À un moment où la République est ébranlée par des scandales affaire des décorations, Boulanger devient le chef d’une coalition hétéroclite qui rassemble des radicaux aigris, des nationalistes impatients de la « revanche », des bonapartistes et des orléanistes. Le boulangisme fait figure de syndicat des mécontents.
Le gouvernement commet alors l’erreur de mettre le général à la retraite d’office, ce qui le rend éligible. À l’occasion d’élections partielles, Boulanger est élu aussi bien par des ruraux Dordogne que par des ouvriers Nord. Le 27 janvier 1889, il est enfin élu triomphalement à Paris. En dépit de l’ardeur de ses partisans, du soutien de la police et de l’armée, Boulanger renonce à marcher sur l’Élysée, convaincu qu’il n’est pas besoin de s’emparer illégalement d’un pouvoir que la France lui donnera unanimement six mois plus tard. Cette reculade entraîne la baisse du mouvement. La menace d’une arrestation pour cause de complot contre la sûreté de l’État amène le général à se réfugier à Bruxelles. La Haute Cour le condamne alors à la détention. En exil, Boulanger soigne sa maîtresse, Mme de Bonnemain, qui meurt de tuberculose. Désespéré, il se suicide sur sa tombe, à Ixelles, près de Bruxelles, le 30 septembre 1891.
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